Microbes sans frontières…

Le temps d'une génération (1983-2003), la planète s'est alourdie d'une trentaine de maladies infectieuses nouvelles. Sans compter le retour sur l'avant-scène de maladies anciennes que l'on avait un peu trop vite oubliées.

Parmi les coupables potentiels, on a tour à tour pointé du doigt les mégapoles, la déforestation, la promiscuité homme-animal, le transport aérien, les comportements sexuels, l'élevage intensif, les systèmes de climatisation… A l'évidence, même si la responsabilité de l'homme est clairement engagée, la multiplicité des facteurs en jeu rend extrêmement difficile la lutte contre ces épidémies du XXIe siècle.

Malgré tout, une certitude que le Sras est venu rappeler : sans une mobilisation – et une solidarité – internationale, il est impossible de combattre la diffusion et les ravages potentiels de tout nouvel agent infectieux. Une mobilisation qui, pour l'heure, n'a pas permis de venir à bout de 90 % des cas mondiaux de maladies infectieuses, qui surviennent dans les pays du Sud (14 millions de morts par an) et dont les causes sont parfaitement connues : pauvreté, malnutrition, manque d'hygiène… et non-accès aux traitements des pays riches.

Isabelle Bousquet et Alain Labouze le 13/07/2007