Elles sont 50 000 personnes en France à avoir perdu l’usage de deux, voire de quatre membres, le plus souvent après un accident, parfois une maladie ou une attaque cérébrale. Au-delà de ce handicap visible, les para- et tétraplégiques, atteints dans leurs fonctions urinaires, digestives et sexuelles, sont soumis à une discipline sanitaire très contraignante. Certes, les progrès de la médecine au XXe siècle ont permis de maintenir en vie les blessés les plus graves. Certes, les percées de la biologie cellulaire et les premières interfaces homme-machine, saluées par un accueil médiatique enthousiaste, ont paru annoncer « la fin des fauteuils roulants ». Mais toutes les promesses n’ont pas été tenues et la prudence est désormais de mise.

Paloma Bertrand le 27/11/2012