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BRÛLAGE
Le paradoxe du feu
La gestion intégrée du feu est une approche qui reconnaît
et accepte l’ambivalence du feu, à la fois destructeur et
bénéfique, et qui vise à limiter les feux dommageables et
à promouvoir les feux utiles. Dans ce concept, l’utilisation du
feu est centrale : il s’agit de réguler les usages non accep-
tables du feu et de développer les usages les plus appropriés.
Parmi trois usages appropriés du feu, il y a d’abord l’utilisa-
tion du feu par les populations rurales, en conformité avec la
législation et la réglementation locale. Dans ces conditions, le
besoin de ces populations d’utiliser le feu pour la gestion des
terres et des ressources rejoint l’intérêt général de gestion
du combustible. Il est donc de plus en plus reconnu, accom-
pagné et consolidé par les pouvoirs publics.
Le brûlage dirigé, pour le débroussaillement par des équipes
spécialisées afin de réduire le risque d’incendie de forêt, est
une autre pratique, que les législations des pays du sud de
l’Europe encouragent de plus en plus.
Enfin, le feu tactique, appelé aussi
contre-feu
, est
l’utilisa-
tion du feu dans la lutte contre les incendies de forêt. Ce feu
tactique était d’ailleurs utilisé par les populations rurales
pour protéger leurs vies et leurs biens, avant même l’appa-
rition des services de lutte organisés.
Le concept de gestion intégrée du feu, développé depuis
plusieurs décennies sur d’autres continents, émerge seule-
ment en Europe. Le projet de recherche européen
Fire
Paradox
(2006-2010) a proposé des évolutions législatives
et réglementaires des politiques nationales et européennes
afin de donner toute leur place à ces trois utilisations du
feu, pour une meilleure gestion du combustible et un enri-
chissement de la palette des techniques de lutte contre les
incendies de forêt.
Sur chacune de ces lignes d’allumage, le front de flamme se sépare vite
en deux. L’un montant rapidement avec des flammes plus longues vers
le front de flamme amont, les deux fronts s’éteignant simultanément en
se rejoignant, résultat finalement d’un petit contre-feu. L’autre descen-
dant lentement
à la recule
. L’opération est répétée autant de fois que
