Exploration spatiale : Phoenix se pose sur Mars

Lundi 26 mai à 1h38 (heure de Paris), la sonde américaine Phoenix s'est posée sur la planète rouge, offrant aux chercheurs de la Nasa les premières images de l'arctique martien.

Par Viviane Thivent, le 27/05/2008

Atterrissage en douceur

Le pied de Phoenix sur le sol glacé de Mars

Les chercheurs de la Nasa ont retenu leur souffle jusqu'au dernier moment, jusqu'à recevoir le premier signe de "vie" de Phoenix Mars Lander.

Ainsi donc, le 23 mai 2008, à 1h38, heure de Paris, la sonde américaine réussissait là où sa sœur aînée, Mars Polar Lander, avait échoué en 1999 : elle s'est posée, sans le moindre problème, sur Mars, plus précisément sur la plaine de Vasistas Borealis, dans l'arctique martien. Un atterrissage en douceur qui clôt un voyage de dix mois à travers l'espace.

Un sol de type “arctique“...

Un peu plus d'une heure plus tôt, à 0h30 précisément, la sonde quittait son orbite pour traverser l'atmosphère martienne et entamer une descente périlleuse de sept minutes. Une chute particulièrement redoutée par les chercheurs de la Nasa et au terme de laquelle Phoenix devait ouvrir son parachute, se poser et envoyer un signal radio à la Terre. Une chute dont le dénouement ne fut connu qu'après un long silence de quinze minutes, le temps nécessaire pour que le signal radio parcourt les 276 millions de kilomètres qui séparent la planète rouge de la bleue.

Vingt minutes après l'atterrissage – le temps que la poussière soulevée par l'arrivée de la sonde retombe –, Phoenix déployait ses deux panneaux solaires avant d'envoyer ses premiers clichés de l'arctique martien. Un paysage désolé et faussement caillouteux. Car, d'après les scientifiques, sous cette fine couche sédimentaire, se cacherait une calotte de glace...

Une mission de trois mois

Vue sur l'arctique martien

Une eau invisible que Phoenix devrait étudier au cours des trois prochains mois, le temps de fonctionnement des panneaux solaires. Grâce à un bras robotisé de 2,35 mètres de long, la sonde grattera Mars et prélèvera jusqu'à 50 centimètres d'épaisseur de son sol gelé. Les échantillons seront ensuite chauffés par des petits fours embarqués et analysés sur place. Une étude qui permettra de mieux comprendre l'histoire de la plantète rouge.

Viviane Thivent le 27/05/2008