Dernières nouvelles de Mars

Tandis que Curiosity connaît ses premiers déboires techniques, la Nasa a annoncé le 20 août l’envoi d’un nouveau robot sur Mars courant 2016. Objectif : percer les mystères de la formation de la planète rouge.

Par Gautier Cariou, le 23/08/2012

L'atterrissage de Curiosity a eu lieu sans accroc… ou presque. Le robot a bien atterri sur ses six roues mais un instrument de mesure chargé d’évaluer la vitesse du vent à la surface de Mars est resté bloqué. Depuis l’atterrissage du robot, le 6 août dernier, le capteur n’a transmis aucune donnée vers la Terre. Situé à l’arrière du rover martien, il constitue l’un des nombreux outils intégré au Rover Environment Monitoring Station (REMS), une sorte de station météorologique miniature. L’une des caméras embarquée sur Curiosity a pu prendre des images de l’instrument et a révélé l’origine de la panne : les câbles reliés au détecteur se sont rompus.

Une casse qui ne porte pas à conséquence

Premiers tours de roues pour Curiosity

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 21 août à Washington, l’équipe du projet Mars Science Laboratory a expliqué que la casse aurait eu lieu au moment de l’atterrissage du rover. De petites pierres auraient percuté l’engin alors qu’il entamait ses derniers mètres de descente vers le sol martien. Par chance, Curiosity est doté de deux stations REMS et celle situé à l’avant du véhicule est intacte. Ces dégâts ne devraient donc pas mettre à mal la mission du rover qui, par ailleurs, a commencé à rouler.

Mars et la Nasa, nouvel opus

Vue d'artiste de l'engin spatial InSight

Mais l'aventure martienne ne devrait pas s'arrêter là. La Nasa vient de confirmer le lancement d’une nouvelle mission sur la planète rouge. Prévue pour 2016, la mission InSight enverra un engin fixe pour sonder le sol martien à l’aide d’une foreuse et d’un sismomètre embarqués. L’objectif de la mission : étudier la structure interne de Mars. En mesurant la conductivité thermique à cinq mètres de profondeur et grâce aux données recueillies par le sismomètre, les chercheurs devraient pouvoir comprendre comment cette planète tellurique (comme la Terre) a pu se former et évoluer jusqu'à aujourd’hui. 

Afin d'abaisser à la fois les risques et les coûts de la mission,  la Nasa prévoit d'envoyer une plateforme similaire à celle de Phoenix, qui s'est posée avec succès à la surface de Mars en 2008. Le budget alloué au projet InSight atteint 423 millions d'euros, contre 2,5 milliards pour Curiosity.

Dans la vidéo ci-dessous, les chercheurs de la Nasa expliquent leur projet :

Gautier Cariou le 23/08/2012