Un travail volumineux divisé et réparti auprès d’un grand nombre de personnes sera réalisé beaucoup plus rapidement que par quelques individus seulement. En anglais, on parle de «crowdsourcing».

C’est sur ce principe d’intelligence collective que se basent les sciences participatives : les citoyens du monde entier sont invités à participer au recensement d’oiseaux dans la nature, à l’identification d’insectes pollinisateurs sur des vidéos, la résolution de puzzles…

Grâce à la plateforme du jeu vidéo expérimental Foldit (en français, « Pliez-la »), qui compte 200 000 joueurs, les participants ont résolu en deux semaines une énigme que les scientifiques n’avaient pas réussi à résoudre en 15 ans !

Combinant modèles mathématiques et expériences en laboratoire, des chercheurs en sciences cognitives, sciences du management ou encore sciences informatiques tentent de comprendre les mécanismes qui sous-tendent ce processus. Au-delà des avantages liés à la division du travail et à l’exécution de tâches en parallèle, des travaux de recherche ont montré que le mode d’organisation du groupe affecte fortement la performance du groupe. Ainsi, les groupes parvenant à se coordonner efficacement, possiblement sous l’influence d’un leader, atteignent des performances supérieures à celles des groupes désorganisés. 

L'expert

Maxime Derex, docteur en biologie évolutive, est chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Ses travaux se situent à l'intersection de plusieurs disciplines, dont l'anthropologie évolutionnaire et la psychologie, et visent à comprendre comment la culture évolue. Il s’intéresse notamment aux mécanismes de l’apprentissage individuel, de l’apprentissage social, de l'intelligence collective et de la culture cumulative. 

Vous n'avez pas encore joué à Piégés dans la foule ?