Un récif corallien et son bioréacteur à macro-algues, une mangrove, un sol forestier et son jardin en permaculture : les écosystèmes installés dans l’exposition permettent au visiteur d’admirer de multiples espèces vivantes animales et végétales et d’observer les relations qui se créent entre elles.

Le récif corallien

Milieux aussi riches que fragiles, les récifs coralliens abritent près d’un quart des espèces marines. Ils font barrière aux tempêtes et à la montée des eaux. Sensibles aux variations de température et à l’acidité, ils sont menacés par le réchauffement climatique. 

Dans l’exposition 

Dans un aquarium de près de 4000 litres d’eau de mer, environ 40 espèces de poissons et de coraux différents cohabitent. Les coraux sont issus d’élevage pour limiter le prélèvement dans le milieu naturel. La filtration mécanique et biologique de l’eau est complétée par l’action d’un écumeur et d’un réacteur à macro-algue. Tout comme la mangrove, le système fonctionne sur le principe de l’aquaponie :  les poissons par leurs déjections nourrissent les algues, les algues nettoient l’eau. 

La mangrove

Écosystème très particulier caractérisé par une flore peu variée (palétuviers surtout), une faune très riche et une importante production de biomasse, la mangrove protège les côtes des tempêtes et de l’érosion. Elle est aujourd’hui gravement menacée par l’urbanisation et la surexploitation. 

Dans l’exposition 

Composé de palétuviers, poissons et crabes, cet écosystème unit la culture des plantes et l’élevage de poissons (aquaponie). Deux cuves (un aquarium de 4 mètres de longueur et 1 mètre 50 de profondeur et une vasière de 8 mètres de longueur et 2 mètres de profondeur) sont liées par un système de marée. L’eau des poissons, chargée de leurs excréments, déborde dans la vasière où se trouvent les palétuviers avant de revenir dans l’aquarium. Les déjections des poissons nourrissent les palétuviers et les palétuviers filtrent l’eau pour les poissons.

Pour des raisons techniques, la vasière ne sera prête qu'en fin d'année. 

Le sol forestier et son jardin en permaculture

Système ouvert et vivant fait de couches superposées, le sol forestier est composé de particules organiques et minérales, d’organismes, de racines, d’air et d’eau. Il régule la qualité des cours d’eau et stocke d’énormes quantités de carbone.

Dans l’exposition

L’écosystème forestier s’étend sur 45 m² et utilise 15m³ d’humus provenant de différentes forêts d’Île-de-France.  Sur ce sol composé de feuillage et de bois en décomposition, une soixantaine de plantes et mousses se développent et évoluent au fil du temps. Enrichi naturellement, l’écosystème ne subit aucun apport d’engrais ou pesticide. Des insectes tels que les coccinelles pourront être lâchés dans la serre afin de lutter contre maladies et parasites.

  • DES TOMATES EN HIVER ?

Au premier abord, cette photo d'un plan de tomates en plein murissement au mois de décembre peut surprendre. Elle rappelle notamment les cultures hors sols et sous serre, souvent critiquées, qui ne sont pas le sujet de notre exposition... bien au contraire. Alors... pourquoi des tomates ?  

Notre serre pédagogique est maintenue dans des conditions climatiques favorables au développement des écosystèmes présentés, entre 18 et 20°c du côté du sol forestier. Nous présentons en effet plusieurs écosystèmes dans cette serre, témoins des relations de complémentarité et d’interdépendance entre les espèces, comme avec leur milieu. Recif corallien, mangrove, sol forestier, ils ont été choisis pour leur exemplarité en termes de coopération, de richesse de leur biodiversité et de leur potentiel de bio-inspiration. A ce titre, nous expliquons le principe de la permaculture, procédé bio-inspiré exemplaire, avec différents végétaux cultivés dans un humus* de type forestier. Il est certes inédit de la présenter sous serre, ceci à des fins pédagogiques, mais cela n'en reste pas moins de la permaculture.  Tout le procédé suit strictement ses règles : aucun intrant ni additif, utilisation de la complémentarité des plantes et cultures adaptées aux conditions locales. Les conditions climatiques de la serre ont orienté le choix des espèces… d’où un plan de tomates !

La serre de l’exposition bio-inspirée complète ainsi d’autres dispositifs pédagogiques de la Cité des sciences et de l’industrie, qui permettent d’appréhender le vivant et les écosystèmes : bassins extérieurs où nous testons la phyto-épuration, présentation de l’aquaponie au Carrefour numérique², serre pédagogique de la Cité des enfants, aquarium… profitez de votre visite pour les (re)découvrir.

 * L'humus est la couche supérieure du sol créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique, principalement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol.