Désertification dans les steppes algériennes

L’ensemble de la steppe régresse. Des faciès de végétation cartographiés en 1978 ont complètement disparu et sont remplacés par d’autres, véritables indicateurs de dégradation tant sur le plan de la densité du couvert végétal que sur le plan de leur valeur pastorale.

Le maintien d’un effectif ovin trop élevé, sur les meilleurs pâturages et autour des points d’eau, a provoqué le piétinement et le tassement du sol, ce qui accroît très sensiblement le risque d’érosion éolienne.

Pour la culture des céréales, le défrichage inconsidéré de sols fragiles livre ces derniers, dénudés par les labours, à l'action décapante des vents. Des micro-dunes se forment, donnant lieu à des paysages prédésertiques.

L’Alfa, espèce végétale endémique de la Méditerranée Occidentale, bien adaptée à la sécheresse, constituait un des éléments dominants des steppes algériennes. Plus de 50% des nappes alfatières ont disparu depuis un siècle. Les pertes sont encore plus importantes si l’on considère que, dans les 2 millions d’hectares de nappes reconnues, sont comptabilisées les superficies où quelques reliques noirâtres de touffes mortes laissent supposer l’existence de l’Alfa dans certaines zones.

Assèchement du lac Tchad

Menacé d'assèchement, le lac Tchad a déjà perdu 90% de sa superficie depuis les années 1960, passant de 25.000 km² en 1963 à 2.500 km² en 2010. Selon certains experts, il pourrait disparaître d’ici les vingt prochaines années, la mobilisation internationale commence à s'organiser. Quel sera l'avenir de ce lac censé fournir l'eau à plus de 20 millions de personnes dans les quatre pays limitrophes que sont le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria ?

D'après les scientifiques, le recul du lac serait la conséquence d’un long déficit de pluviosité, allié à une utilisation non raisonnée de ses eaux et rivières pour l’irrigation. Au cours des quarante dernières années, la population a été multipliée par quatre aux abords du lac.

Le projet grande muraille verte

Dans le projet africain, une « Grande Muraille Verte » sera érigée du Sénégal, dans une perspective de reforestation, de régénération du sol et de lutte contre la pauvreté.

Les critères d’identification fondés sur le niveau de la pluviométrie, la qualité des reliefs et la nature de la végétation locale sont déjà prévus ainsi que le financement : reboisement de 15 millions d’hectares de terres arides. Les forêts seront soit gérées par l’état, soit des forêts communautaires, des forêts privées, des réserves botaniques.

Les scientifiques dirigeant le projet affirment que les autochtones pourront exploiter les fruits des arbres, développer le tourisme écologique et retrouver les surfaces cultivables perdues avec la désertification. Ils prévoient aussi la construction de bassins de rétention pour chaque pays traversé et l’introduction d’animaux sauvages dans la végétation qui sera ainsi formée.

Onze pays sont signataires : Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina-Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Ethiopie, Erythrée et Djibouti.

Préservation de l'arganeraie aux portes du Sahara

Arbre du Maroc, l'arganier, représente la deuxième essence forestière du pays. Il peut vivre de 150 à 200 ans.Très résistant à la sécheresse et à la chaleur, il joue un rôle irremplaçable dans l'équilibre écologique et dans la préservation de la biodiversité.

Grâce à son système racinaire puissant, il contribue au maintien du sol et permet de lutter contre l'érosion hydrique et éolienne qui menace de désertification une bonne partie de la région. Or, en moins d'un siècle, plus d'un tiers de la forêt a disparu.

Aujourd’hui menacé, comment préserve -t-on cet arbre oléagineux, véritable rideau vert dressé contre la désertification, et source de revenus pour des populations ?

La gestion durable des terres

Elle est définie comme l’utilisation des ressources notamment les sols, l’eau, les animaux et les plantes pour produire des biens et satisfaire les besoins humains sans cesse croissant et en pensant  à la production à long terme des terres et leurs fonctions dans l’environnement. (Sommet de la planète terre, Nations Unies, 1992).

Si l’eau et l’air sont constamment recyclés et régénérés, la formation des sols peut prendre des décennies, voire des siècles et il est très difficile de les reconstituer.