Avril 2014

Une étude publiée par des chercheurs australiens soutient que d’importantes réserves d’eau douce sont présentes sous les océans. D’après leurs calculs, la quantité d’eau douce représenterait cinq fois le volume des lacs d’eau douce de la planète. Cette nouvelle, si elle se confirme, est de grande importance pour les générations futures  qui seront de plus en plus confrontées aux  pénuries d’eau, compte-tenu de la croissance démographique : la population mondiale devrait atteindre 9 milliards de personnes en 2050.

Sais-tu que l’eau douce est rare sur la Terre ?

L’eau de la Terre est constituée de 97 % d’eau salée et de seulement 3 % d’eau douce.
Sur ces 3 %, la plus grande partie se trouve profondément enterrée ou gelée dans les glaciers et les calottes polaires et est donc difficilement exploitable. Il ne reste donc qu’1 % d’eau douce disponible dans les lacs, les rivières, le sol et l’atmosphère, 1 % qu’il faut nous partager.

Une ressource inégalement répartie

Aujourd’hui, alors que l’accès à l’eau potable est reconnu par l’Organisation des Nations unies (l’ONU) comme un droit humain fondamental, une personne sur trois vit dans un pays touché par le manque d’eau potable. Certains pays d’Afrique, du Proche-Orient, du Moyen-Orient, d’Asie centrale et d’Amérique du Sud sont en situation de pénurie et un très grand nombre de personnes ne disposent ni de toilettes, ni de salles de bains.
Si la situation s’est améliorée dans les zones rurales, où beaucoup de puits ont été creusés, ce n’est pas le cas dans les villes : avec l’urbanisation galopante, le nombre de bidonvilles augmente chaque année et ces quartiers misérables ne sont ni alimentés en eau potable ni équipés de systèmes d’assainissement.

Pourquoi l’eau douce devient-elle encore plus rare ?

Les principales causes de cette pénurie d’eau tiennent à :

  • une pollution générée par l’agriculture intensive, l’industrie et les populations qui rejettent beaucoup de substances chimiques et de déchets toxiques ;
  • une surconsommation et un gaspillage dans les pays riches ;
  • une déforestation qui entraîne souvent une désertification et la raréfaction des pluies ;
  • au réchauffement climatique qui accélère la fonte des glaciers et réduit  les réserves d’eau douce.

Quelles solutions peut-on apporter ?

  • Pour agir sur la pollution, les villes doivent mettre en place des systèmes d’assainissement des eaux usées. Un réseau d’assainissement sert à la collecte et à l’évacuation des eaux usées jusqu’à une station d’épuration qui « nettoie » cette eau sale avant de la rejeter dans la nature.
  • Pour tirer une chasse d’eau ou laver des chaussettes, nous n’avons pas besoin d’eau potable ! Aussi pour éviter ce type de gaspillage, il est possible d’équiper les maisons de citernes qui récupèrent l’eau de pluie et permettent l’arrosage du jardin, le lavage des voitures et l’alimentation des toilettes ou du lave-linge.  
  • Pour lutter contre la déforestation, les États doivent contrôler le déboisement, faire cesser le commerce du bois tropical et protéger les forêts de manière durable. Individuellement, nous pouvons aussi agir en limitant notre consommation de produits jetables (gobelets, assiettes, serviettes…) et préférer les produits en papier recyclé.
  • La lutte contre le réchauffement climatique passe par la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (CO2 produit par le chauffage, l’industrie, l’agriculture, les transports) et par le reboisement des terres.

Eau douce ne signifie pas eau potable

Les stations d’épuration jouent un rôle essentiel pour dépolluer les eaux sales mais elles ne produisent pas d’eau potable. Pour avoir de l’eau potable, c’est-à-dire une eau saine qui peut être bue sans danger pour notre santé, il faut que cette eau soit assainie dans une usine de traitement d’eau  potable où l’on a filtré l’eau de toutes ses particules et à la désinfecter pour supprimer les microbes.

Cette opération est primordiale pour la santé des personnes. Dans les pays pauvres où la fabrication d’eau potable est trop coûteuse, les maladies liées à la consommation d’eau contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques (on parle de maladies hydriques) sont la première cause de mortalité dans le monde. Chaque jour, 6 000 personnes meurent à cause de la diarrhée, du choléra, de la typhoïde et les enfants sont les premières victimes de ces maladies.

Alors si l’étude de ces chercheurs se confirme, qu’il existe bien de grandes réserves d’eau douce sous les océans, et qu’on arrive un jour à puiser cette eau, c’est  une excellente nouvelle !

Pour aller plus loin...

Un article de la Tomate bleue, rédigé à partir des sources suivantes :

lemonde.fr ; scienceetavenir.fr ; Centre d’actualités de l’ONU ; L’Unicef ; Wiki ; AITEC