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Post-operatoire du pudendal

Question

Après infection avec staphylocoque doré, combien de convalescence, et quand les douleurs s'estompent ?

Réponse

Bonjour,

Vous souhaitez savoir quelle est la durée de convalescence après une opération du nerf pudendal suivie d’une infection au staphylocoque doré, ainsi que le délai pour l’arrêt de la douleur.

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical.

Seule l’équipe chirurgicale qui vous a opéré, sera en mesure de vous apporter une réponse adaptée à votre état de santé.

Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons de consulter 2 documents :

- un article du Docteur Guy de Bisschop : La névralgie pudendale pour les nuls

[…]
Et après ?
Dans le mois qui suit l’intervention, le sujet est en réactivité végétative post-agressive consécutive au stress émotionnel opératoire : poussées tensionnelles, tensions musculaires, diminution de la tension vitale et psychologique. Manifestations qui sont normales après les interventions chirurgicales. Quant à la douleur, il ne faut pas croire qu’elle doive disparaître immédiatement. On ne peut prévoir le temps que la nature humaine mettra à réparer les dégâts. De plus, cette douleur peut subsister, mais prendre des tonalités variables dans le temps. […] La douleur peut ainsi revêtir des tonalités changeantes et imprévisibles.

Après cette phase préalable dont nous ne pouvons prévoir la durée, deux formes de douleurs peuvent se faire jour, sans être obligatoires :

1) des douleurs à point de départ organique (cicatrice, fibrose, processus myofascial, libération incomplète du nerf……). C’est une douleur physiologique en général consécutive à l’acte opératoire qui réclame des traitements spécifiques.

2) des douleurs sans support organique ; parmi celles-ci, nous pouvons distinguer la douleur-mémoire. Le caractère lancinant de la douleur avant l’intervention s’est peu à peu fixé dans la zone cérébrale mnésique, dévolue à la mémoire. Une fois les causes de la douleur pudendale éliminées, la zone mnésique peut se projeter sur la zone cérébrale où s’élabore la douleur, et recréer ainsi la douleur d’origine, sans support anatomique. Et la douleur sine matéria, dont beaucoup de douleurs pelviennes en sont le meilleur exemple.

Elles n’ont pas de topographie précise et pourraient être dues à une surcharge psychologique. Elles entrent dans le cadre des affections de nature psychosomatique. Elles paraissent sous la dépendance d’un échec des réactions adaptatives face à divers traumatismes. Une ré-intervention, par erreur de diagnostic, peut alors se montrer catastrophique. Quant aux algies pelviennes qui ont eu auparavant une cause organique, elles peuvent persister, malgré la disparition de celle-ci, parce qu’elle a déterminé une irritation du système nerveux autonome et sensitif général. Cette irritation donne naissance à des stimuli nerveux anormalement intenses et ressentis par le cerveau comme des perceptions douloureuses, qui peuvent mimer une localisation pudendale. Il ne faut pas oublier que la femme a tendance à faire une conversion des algies uro-gynécologiques vers des éléments imprévisibles de la topographie périnéale.

La douleur pudendale dépasse le cadre de la neurologie, et nécessite pour son évaluation un avis multidisciplinaire. […]

https://www.aly-abbara.com/livre_gyn_obs/termes/PDF/nevralgie_pudendale.pdf

- Névralgie pudendale ou Syndrome du canal d’Alcock (Pr. Laurent SIPROUDHIS, décembre 2008, Mise à jour en janvier 2019, Alix Portal). -  Site de la Société nationale française de colo-proctologie.

L’approche chirurgicale consiste à réaliser une libération du nerf aux principaux points de compression rencontrés et de déplacer le cheminement de ce nerf pour éviter de nouvelles compressions. Cette technique s’appelle la « neurolyse transposition ». Elle se pratique par une incision de quelques centimètres à la partie haute de la fesse. Elle impose une anesthésie générale et quatre jours d’hospitalisation environ. L’amélioration après chirurgie est le plus souvent lente et l’efficacité du geste est souvent jugée au terme de la première année de suivi. La chirurgie est le plus habituellement proposée lors de récidives après une ou plusieurs infiltrations.

https://www.snfcp.org/informations-maladies/divers/nevralgie-pudendale-syndrome-canal-dalcock/

En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse et restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé,
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé            
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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