Ouvert du lundi au dimanche de 9h15 à 19h
Intelligence artificielle
Revivez la rencontre avec la primatologue Jane Goodall
Le Collège international de philosophie et la Cité des sciences et de l’industrie invitent à deux séances spécialement conçues sur les thématiques au programme des concours des classes préparatoires scientifiques et aux grandes écoles de commerce et d'économie. C’est l’occasion de croiser différents regards sur ces notions. Ces séances sont ouvertes à toutes et tous.
Pas besoin d’être investi de la robe des magistrats et de siéger devant une cour de justice pour être amené à juger. En ligne, la sollicitation à noter devient systématique. Combien de fois avez-vous été sollicités pour attribuer une note à un livreur, un chauffeur et même un hôpital ? Au risque de quelles dérives ? De plus, il suffit de passer quelques heures devant son écran de téléphone et de faire défiler réseaux sociaux ou médias traditionnels pour se poser les questions suivantes : cet événement s’est-il réellement produit de cette façon ? de quel point de vue est-ce raconté ? le locuteur défend-il un agenda politique particulier ?
Certes, il ne s’agit pas dans ces cas de juger d’une infraction et de décider d’une peine. Mais il est bien question d’une certaine « faculté de juger », pour le dire selon les termes d’Emmanuel Kant, soit une faculté de l’esprit humain qui permet de ranger le particulier sous l’universel selon des critères qu’il n’est pas toujours aisé d’établir.
La science, avec son exigence à l’objectivité et à l’universalité, peut-elle fournir ces critères, et à quelles conditions ? N’est-elle pas elle aussi parfois sujette à des préjugés et des idées préconçues ? Et si lorsqu’il s’agit de « juger », nous ne faisions que nous prononcer sur le contexte historique et culturel dans lequel nous baignons ?
Avec :
Thibaud Boncourt, professeur de science politique à l'université Jean Moulin Lyon 3 et membre junior de l'Institut universitaire de France
Philippe Huneman, philosophe, Directeur de recherche à l’IHPST (CNRS/Paris-I)
Vincent Coquaz, journaliste à Libération et auteur de « la nouvelle guerre des étoiles »
Rencontre animée par Victorine de Oliveira, journaliste à Philosophie Magazine.
« La nature, c’est ce que je dois écouter si je veux durer », fait dire à son personnage la romancière Marlen Haushofer dans Le mur invisible (1963). Mais de quelle nature parle-t-on ? Existe-t-il encore quelque chose comme une nature dite « sauvage » dans laquelle se lancer, tel un explorateur du siècle dernier, en quête à la fois de savoir et de frisson ? Ou la nature n’est-elle qu’une invention, celle d’êtres humains qui longtemps s’en sont pensés en dehors pour mieux l’appréhender, la connaître, puis l’exploiter ? Nous avons quelque peu tendance à l’oublier : la nature s’adresse d’abord à nos sens. C’est l’expérience qu’ont fait de nombreux urbains lors de la pandémie de covid-19, après qu’un premier confinement a réduit drastiquement l’activité humaine. Le chant des oiseaux s’est à nouveau fait entendre et des animaux ont investi l’espace autrefois dédié aux voitures, preuve que la nature n’est pas cet espace qui s’oppose à la ville et au béton, mais qu’elle se tapit plutôt dans les interstices en attendant la moindre occasion pour s’épanouir. Un surgissement qui ne laisse jamais indifférent.
Frédéric Ducarme, docteur au Muséum National d'Histoire Naturelle, chercheur en écologie & philosophie.
Laurent Loison, historien de la biologie, directeur de recherche CNRS, auteur de "Canguilhem philosophe du vital »
Pour les individuels, réservation gratuite en ligne iciPour les groupes, réservation gratuite par courriel : conferences(at)universcience.frRéservation indispensable pour les groupes en précisant le nom et l’adresse de l’établissement, le nom et le téléphone du professeur, ainsi que le nombre de places souhaitées