Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 18het jusqu'à 19h le dimanche.
Mission spatiale
Danser, le cahier d'activités
En plein Paris, venez découvrir en famille les conditions de vie à bord d'un sous-marin.
L'Argonaute est un bâtiment musée qui a accosté dans le Parc de la Villette en 1989. Sa visite audioguidée vous permet d'appréhender la vie quotidienne d'un équipage de 40 hommes. À l’intérieur, des installations décoratives et des photos de l’époque permettent à chacun de s’imaginer en sous-marinier.
Grâce à cette visite, le monde des sous-mariniers n’aura presque plus de secret pour vous. En particulier, vous apprendrez ce qu’est le régime de la « bannette chaude », découvrirez la complexité technique d’un tel bâtiment et comprendrez pourquoi l’Argonaute a pu être un remarquable agent de renseignements et d’opérations spéciales.L'exposition Sous l’océan complète la visite du sous-marin.
L’autonomie d’un sous-marin diesel en plongée dépend de la capacité de ses batteries. Tout marche à l’électricité, mais c’est la propulsion qui consomme le plus. L’Argonaute filait à la vitesse de 14 nœuds (environ 27 km/h) pendant une heure et parcourait 150 miles (270 km) en 33 heures. Il pouvait plonger pendant plusieurs heures à très faible vitesse et en économisant le maximum d’électricité.La coque et les panneaux utiles au passage des hommes et des matériels doivent résister à la pression de l’eau que le sous-marin subit en immersion. Afin d’éviter des déformations, la coque, de section circulaire, est réalisée dans des aciers spéciaux à haute limite élastique de plusieurs centimètres d’épaisseur. L’eau exerce une pression de 1 kg par cm2 à 10 m d’immersion. Le panneau de l’Argonaute subit ainsi une poussée de 56,5 tonnes à 22 m d’immersion.Le périscope est un mât télescopique qui permet de voir au-dessus de la surface lorsque le sous-marin navigue à faible immersion. Avec les antennes et les détecteurs de radar, il est essentiel dans le dispositif de sécurité du sous-marin. Le tube optique disparaît aujourd’hui au profit des mâts optroniques, qui contiennent des caméras numériques haute définition et infrarouges.
En 1984, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, confie l’Argonaute à l'association des Amis du musée de la mer pour l'Atlantique dans un but de sauvegarde. Lorsque décision est prise de l’installer à la Cité des sciences et de l’industrie, il faut organiser sa venue, qui n’est pas une mince affaire !Situé à Toulon, le sous-marin est transporté sur une barge longue de 94 m, elle-même tirée par un remorqueur, qui arrive au Havre trois semaines plus tard, puis remonte la Seine jusqu’à Gennevilliers, où l’on adjoint une douzaine de ballons flotteurs pour lui procurer un tirant d’eau de 3 m. Le plus délicat reste à faire lorsqu’arrivé au canal Saint-Denis, il faut franchir les sept écluses puis surtout, le hisser à terre à La Villette. Pour ce faire, il a fallu creuser une fosse, installer deux énormes bigues sur le quai, le sortir de l’eau, le faire rouler sur 400 m sur un charriot de 96 roues et enfin, le déposer sur deux blocs de béton.