L'imagerie par résonance magnétique, dite IRM, marque un progrès spectaculaire dans l'histoire de la radiologie. La qualité de l'observation s'améliore considérablement, sans pour autant occulter l'importance du scanner dans l'établissement d'un diagnostic médical.

La résonance magnétique nucléaire

L'IRM repose sur le principe de la résonance magnétique nucléaire (RMN) découvert en 1946 par Félix Bloch et Edward Mills Purcell, prix Nobel de Physique en 1952. La RMN est une technique nucléaire, comme son nom l’indique, qui utilise les propriétés de certains atomes, paramagnétiques. C’est une technique également magnétique, car les protons sont soumis à un champ magnétique intense. Cette technique est non-invasive et n’implique pas l’utilisation de rayons ionisants, contrairement au scanner et à la radiologie conventionnelle. Ce petit proton vibrant entre en résonance, lorsqu’il est soumis à un champ magnétique de la bonne fréquence, caractéristique du taux d’humidité de chacun de nos organes. L'IRM est une imagerie protonique.

De la RMN à l’IRM

Le phénomène de résonance magnétique a d’abord été utilisé par les physiciens et les chimistes pour caractériser la matière par des spectres. En 1978, les logiciels appliqués pour la reconstruction dans le scanner aux rayons X sont appliqués à la RMN. Cette imagerie est considérée comme le plus grand événement depuis la découverte des rayons X en 1895. En 1980, apparaissent des machines IRM dévolues à l’exploration du corps entier. Et dès les années 1990, c'est par milliers que ces machines  sont installées dans des hôpitaux du monde entier.

IRM Versus scanner

En IRM, les images du cerveau et de la moelle épinière sont nouvelles et saisissantes. L’IRM est efficace dans tous les tissus dits « mous ». On peut observer les tissus « mous » avec des contrastes plus élevés qu'avec le scanner. En revanche, l'IRM ne permet pas l'étude des tissus « durs » (os, dents…) trop pauvres en hydrogène. On ne remplace pas un examen par un autre. Les différentes techniques de diagnostic sont complémentaires. L’exploration des organes en mouvement est également possible, comme l’angiographie. La contre-indication à l’IRM est la présence d’un corps ferro-magnétique dans l’organisme, comme un pace maker.