Je souhaite comprendre les termes de mon compte-rendu d’IRM

Que veulent dire les termes de mon compte rendu d’IRM ?

Que signifient hypersignal / hyposignal ?

Le Dictionnaire de l’Académie de Médecine  en donne les définitions suivantes :

Hypersignal

Signal de forte intensité, apparaissant sur l’image IRM comme une plage blanche ou gris pâle.
En T1, c’est le signal des substances à T1 court : lipides (graisse, tumeurs graisseuses, moelle osseuse grasse…), liquides riches en protéines (mucocèles, kystes tumoraux…), substances à effet paramagnétiques (gadolinium…), fer (hématome subaigu), radicaux libres (mélanine), posthypophyse… En T2, c’est le cas de l’eau libre (urine, LCS, épanchements, liquide synovial…) de l’eau interstitielle (œdème, inflammation…), du sang stagnant, des liquides pauvres en protéines…

Signal de faible intensité, apparaissant sur l’image IRM comme une plage noire ou gris foncé.
C’est le cas en l’absence de protons (air), des substances à T2 court (tissus calcifiés (os cortical, émail, calcifications), des tissus riches en collagène (tendons, ligaments, fascias…), des liquides riches en protéines, des liquides stagnants (urine, LCS, épanchements, œdème, inflammation…), des substances à effet paramagnétique (gadolinium concentré), du fer en concentration élevée (hémochromatose), des certains hématomes…

Que signifient séquences FLAIR / STIR ?

Toujours selon le Dictionnaire de l’Académie de Médecine , les définitions données sont les suivantes :

Séquence FLAIR :

Séquence d’inversion-récupération bien adaptée à l’imagerie du cerveau, dans laquelle le signal du liquide céphalo-spinal est supprimé et un long TE utilisé afin de lui donner une forte pondération T2.
La séquence FLAIR a grandement contribué à améliorer la détection des lésions parenchymateuses cérébrales, en particulier celles situées à l’interface parenchyme-LCS. Les pathologies de la substance blanche (ramollissements, processus de démyélinisation, etc.) y apparaissent hyperintenses. Cette séquence est intéressante en particulier dans le diagnostic précoce des accidents ischémiques. Elle permet d’obtenir en quelques minutes une image d’une excellente définition et peut, contrairement aux séquences de diffusion ou de perfusion, être réalisée sur tous les appareils d’IRM. Actuellement disponible en acquisition volumique 3D, elle fait partie du bilan IRM de base de l’encéphale.

Séquence STIR :

En IRM, séquence d’inversion-récupération utilisée pour supprimer le signal des graisses.
Elle est basée sur le fait qu’en inversion récupération (IR), la repousse de l’aimantation de chaque tissu (des vecteurs - M0 à + M0) passe par zéro au temps t = 0,69T1 après l’impulsion de 180° : il suffit d’utiliser un temps d’inversion T1 = 0,69.T1 de la graisse pour que le signal de celle-ci soit supprimé. Le T1 de la graisse étant d’environ 200 ms, ce T1 sera de 140 ms. Séquence robuste, peu sensible aux artéfacts, très usitée en pratique quotidienne.

Qu'est ce qu'un agent de contraste ?

Dans la revue Clefs, n° 62, automne 2014, du CEA, un agent de contraste est expliqué comme étant un 

composé qui augmente par sa présence dans une structure le contraste d’une image médicale, permettant ainsi de visualiser cette structure anatomique (comme des vaisseaux sanguins) ou pathologique (par exemple une tumeur) naturellement peu ou pas contrastée et que l’on aurait donc du mal à distinguer des tissus voisins.
Un des agents de contraste le plus couramment utilisé est le gadolinium.

Que signifie le terme "leucopathie vasculaire"

Un site canadien Neuromedia spécialisé dans la publication d’articles sur  les différents aspects du problème du vieillissement cérébral, en neurologie explique :

La leucopathie est une atteinte neurologique se caractérisant plus précisément par une lésion de la substance blanche quelle que soit la cause de la lésion.
Leucopathie vient du grec leuco = blanc et de pathos = maladie.
On parle également de leucoencéphalopathie. 
Elle s’accompagne la plupart du temps de problèmes de circulation sanguine dans le cerveau . Ce dernier est alors mal irrigué par les artérioles et les capillaires. On parle de leucopathie (ou leucoencéphalopathie vasculaire).

Que signifie le terme "leuco-araïose" ?

Le site Neuromedia donne les explications suivantes :

La leucoaraïose se réfère à des modifications de la substance blanche observées fréquemment chez les patients âgés victimes d’un accident vasculaire cérébral, atteintes d’hypertension, de démence vasculaire, de troubles de l’humeur ou de la démarche.
Le terme leucoaraïose a été inventé en 1986 par Hachinski, Potter et Merskey pour décrire une raréfaction (« araiosis ») de la substance blanche (leuco) située autour des ventricules.
Ces modifications sont observées grâce à des techniques d’imagerie cérébrale telle que l’imagerie par résonance magnétique ou la tomodensitométrie.
La leucoaraïose n’est pas spécifique d’une pathologique précise. Elle apparaît fréquemment chez les patients âgés victimes d’un accident vasculaire cérébral d’origine ischémique, mais aussi chez ceux souffrant d’hypertension, de démence vasculaire, de claudication intermittente ou de troubles de l’humeur. […]

Qu'est-ce que la classification de Fazékas ?

Classification de la leucoaraïose
La classification de Fazekas est l’une des plus utilisées en pratique clinique et en recherche. Elle distingue les lésions périventriculaires (autour d’un ventricule) des lésions profondes et sous-corticales. Il existe 3 grades en fonction de la gravité des lésions.
Grade 1 : lésions minimes en formes de points (punctiformes) ou de lignes. Elles sont isolées ou groupées et font moins de 20 mm.
Grade 2 : lésions modérées (lésions solitaires et zones plus intenses de moins de 20 mm de diamètre).
Grade 3 : lésions sévères (lésions solitaires avec des zones plus intenses de plus de 20 mm de diamètre).
Cette classification distingue les atteintes périventriculaires et profondes.[…]

Qu'est-ce que l'échelle de Scheltens ? 

Elle correspond à une échelle de mesure d’atrophie hippocampique :

[…] La cotation a été faite à l’aide de l’échelle visuelle ordinale de Scheltens et al. comportant 5 scores.[…]

In Étude des volumes hippocampiques par segmentation automatique en fonction des grades d’atrophie temporale interne définie par échelle visuelle. - Journal de radioneurologie (mars 2016, vol.43 n°2, p.81)
https://www.lissa.fr/fr/rep/articles/EL_S0150986116000626

Date de création : avril 2018 ; Mise à jour : août 2022


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