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Coloration

Question

C'est une question concernant mon épouse atteinte d'Alzheimer. On lui fait une coloration tous les deux mois ; peut-elle perdre les cheveux pour cette cause ? Merci beaucoup pour votre aide précieuse.

Réponse

Bonjour,

Atteinte de la maladie d’Alzheimer, votre épouse fait une coloration capillaire tous les deux mois. Vous vous demandez si cela présente un risque supplémentaire de perte de cheveux.

Nous n’avons pas trouvé d’informations concernant un risque particulier pour les personnes atteintes d'Alzheimer. En revanche, selon les traitements suivis, peut-être y-a-t-il des contre-indications à certaines substances utilisées dans les colorations.

A titre d’information générale au sujet des colorations capillaires, vous pouvez lire un article du Particulier, magazine du Figaro, intitulé Teintures capillaires: des couleurs à risque. Nous attirons votre attention sur les chapitres suivants :

Quels sont les effets indésirables?
Les colorations capillaires peuvent avoir des effets secondaires qui sont loin d’être anodins. Certains ingrédients utilisés peuvent irriter la peau, provoquer des allergies, et même être toxiques. Sur les 157 signalements de cosmétovigilance traités en 2013 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 21 concernaient les teintures capillaires. “Le type d’incident est une hypersensibilité retardée dans 90 % des cas”, explique l’ANSM. Autrement dit, une réaction allergique. Il ne fait aucun doute que le nombre de cas d’effets indésirables engendrés par des teintures capillaires est sous-estimé, le dispositif de cosmétovigilance français, qui existe depuis 2004, restant largement méconnu des consommateurs. À l’automne 2013, 60 Millions de consommateurs a révélé que la teinture Inoa Ultra Blond de L’Oréal Professionnel (retiré des salons de coiffure depuis) avait provoqué la perte et la casse de cheveux chez de nombreuses clientes. Sollicité, L’Oréal n’a pas souhaité répondre à nos questions. Depuis la publication, en 2001, dans l’International Journal of Cancer d’une étude de chercheurs californiens montrant que le risque de cancer de la vessie doublait chez les utilisateurs réguliers de teintures capillaires, la réglementation européenne se durcit. En 2006, 22 colorants capillaires ont notamment été interdits. La directive du 2 août 2012 a fixé un seuil maximal pour 24 nouvelles substances, réduit celui autorisé pour d’autres (dont la résorcine, voir le paragraphe ci-dessous) et proscrit de nouveaux ingrédients. Les études se poursuivent, et il n’est pas exclu que des substances utilisées aujourd’hui soient prohibées dans les années à venir.

Quels ingrédients sont les plus problématiques ?
L’ammoniaque, molécule très alcaline, peut être corrosive pour la peau et les poumons, et provoquer des allergies ou des difficultés respiratoires.
Attention, les produits présentés comme étant sans ammoniaque renferment souvent de l’éthanolamine, un dérivé ammoniaqué, un peu moins corrosif que l’ammoniaque (qui abîmera un peu moins le cheveu). Parmi les colorants et les précurseurs de couleur, la paraphénylènediamine (PPD), contenue dans les colorations foncées exclusivement et dont le seuil de concentration est fixé à 2 %, est connue pour provoquer des allergies sévères quand elle est incorporée (illégalement) à haute dose dans des tatouages temporaires noirs au henné. On peut donc s’interroger sur son innocuité dans les teintures capillaires. Par ailleurs, des recherches font le lien entre colorations à base de PPD et cancer de la vessie chez les coiffeurs et chez leurs clients assidus. Le consommateur peut facilement renoncer aux colorations qui renferment de la PPD, la réglementation imposant aux fabricants d’apposer la mention “contient des diaminobenzènes” sur ces produits. Les industriels ont aussi une obligation d’étiquetage pour le résorcinol. Ce colorant très fréquent dans les teintures, accusé de provoquer des allergies, a, par ailleurs, été identifié comme un perturbateur endocrinien, selon une coalition d’ONG françaises. Il affecterait la glande thyroïde ainsi que les hormones thyroïdiennes, et aurait des effets sur le métabolisme du glucose. Mieux vaut également éviter le toluène-2,5-diamine et son dérivé sulfaté, qui peuvent déclencher des réactions allergiques sévères, indique le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC). Tout comme le 1-naphtol, irritant pour la peau, les yeux et les poumons, et le p-aminophénol, un puissant allergisant.

https://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/p1_1569014/teintures-capillaires-des-couleurs-a-risque

Le site de la Société française de dermatologie donne les conseils suivants :

Les colorations, les défrisages sur les racines peuvent également aggraver sur la chute des cheveux. […]

https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/l%E2%80%99alop%C3%A9cie

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et nous nous tenons à votre disposition pour toute nouvelle recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé,
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé

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