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Différents principes des vaccinations

Question

Quels sont les différents types de vaccins ? (virus atténués, antibactériens, ARm...) et quels sont leurs principes d'action ?

Réponse

Bonjour,

Vous voulez savoir quels sont les différents types de vaccins (virus atténués, antibactériens, ARNm...) et quels sont leurs principes d'action.

Pour commencer, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) vous propose les deux rubriques suivantes :

Comment les vaccins fonctionnent-ils ?
https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/covid-19-vaccines/how-do-vaccines-work

Comment les vaccins sont-ils développés ?
https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/covid-19-vaccines/how-are-vaccines-developed

Le Portail européen d’information sur la vaccination (EVIP) a rédigé un dossier Mode d’action des vaccins :
https://vaccination-info.europa.eu/fr/propos-des-vaccins/mode-daction-des-vaccins-0

Enfin, l’Inserm a réalisé un dossier très complet, Vaccins et vaccinations, Un bénéfice individuel et collectif duquel nous vous invitons à lire l’extrait suivant :

Les grandes familles de vaccins

  1. Les vaccins vivants atténués contiennent des agents pathogènes vivants, mais dont la virulence a été atténuée par leur mise en culture dans des conditions particulières (au froid par exemple). Ces vaccins provoquent une infection avec peu ou pas de symptômes. C’est le cas des vaccins contre la tuberculose (BCG), la varicelle ou encore le trio rougeole-oreillons-rubéole (ROR). Ces vaccins offrent une protection de longue durée après une ou deux injections. Leur immunogénicité, c’est-à-dire leur potentiel à provoquer une réponse immunitaire, est excellente, proche de celle du pathogène virulent. Néanmoins le risque infectieux de ces vaccins n’est pas nul. De ce fait, ils ne doivent pas être administrés à des personnes qui présentent un déficit immunitaire ou encore aux femmes enceintes. Par ailleurs, il n’est pas toujours possible d’atténuer la virulence d’un microbe tout en lui conservant des propriétés immunogènes : ce principe ne peut donc pas être décliné pour tous les agents infectieux contre lesquels on voudrait développer un vaccin.
  2. Les vaccins inactivés renferment des microbes entiers qui ont été tués par la chaleur ou des traitements chimiques. C’est par exemple le cas d’un vaccin injectable contre la poliomyélite. Ces vaccins ne présentent aucun risque infectieux, mais ils sont souvent responsables de réactions importantes (douleurs, rougeur et gonflement au point d’injection, fièvre, douleurs musculaires et articulaires).
  3. Les vaccins sous-unitaires contiennent des fragments de microbe purifiés, nécessaires et suffisants pour apprendre au système immunitaire à reconnaître le germe entier. Entrent dans cette catégorie des vaccins contre les infections à pneumocoques et à méningocoques, ou encore contre la coqueluche. D’autres vaccins sous-unitaires contiennent les toxines d’origine bactérienne, traitées par la chaleur ou chimiquement pour ne plus être toxiques (anatoxines). C’est le cas des vaccins contre le tétanos et la diphtérie. Les vaccins sous-unitaires ne présentent pas de risques infectieux et sont mieux tolérés que les vaccins inactivés. Mais leur capacité à induire une réponse immunitaire peut être faible (vaccins peu immunogènes). Ils nécessitent donc plusieurs injections suivies de rappels pour obtenir une immunisation à long terme, ainsi que l’ajout d’adjuvants qui permettent d’améliorer la réponse immunitaire induite (voir plus loin).
  4. Les vaccins à ARN messager (ARNm), dont les deux premiers ont été commercialisés fin 2020 pour lutter contre la Covid-19, ont pour objectif de faire transitoirement produire une protéine de l’agent infectieux ciblé (un « antigène ») par des cellules de la personne vaccinée. Pour cela, on administre l’ARNm correspondant. Dans le cas de la vaccination anti-Covid, il s’agit de l’ARNm codant pour la protéine Spike qui permet au virus SARS-CoV2 d’entrer dans nos cellules. Les cellules dans lesquelles l’ARNm pénètre (au site d’injection) fabriquent cette protéine et la « présentent » à leur surface. Le système immunitaire la reconnaît comme si elle était portée par le virus lui-même et active les mécanismes de défense et la réponse mémoire. Suite à cela, les cellules qui ont reçu l’ARNm sont rapidement détruites, et l’ARNm vaccinal avec. Ce mécanisme est donc très transitoire. Par rapport aux vaccins traditionnels, l’avantage de cette approche est la facilité de production d’un ARNm : pas besoin de cultiver des germes potentiellement dangereux et de purifier certains de leurs composants, deux processus complexes et coûteux nécessaires à la production des vaccins classiques. En outre, en plus de coder pour un antigène, les molécules d’ARN stimulent l’immunité innée : ainsi, il n’est pas nécessaire d’ajouter un adjuvant à la préparation vaccinale. Ces vaccins présentent néanmoins des inconvénients. Les ARNm sont des molécules particulièrement fragiles : pour éviter leur dégradation, ils doivent être conservés à température ultra basse. Les chercheurs travaillent actuellement sur de nouveaux modes de conservation moins contraignants, par exemple avec la lyophilisation. Par ailleurs, ces molécules sont incapables de franchir la membrane des cellules pour y être traduites en protéine. Pour faciliter leur internalisation dans les cellules, les ARNm doivent donc « transportés » par des particules lipidiques.
  5. Les vaccins chimériques : Dans cette technique vaccinale, des gènes du microorganisme contre lequel on veut induire une réponse immunitaire sont insérés dans le génome d’une souche vaccinale efficace, déjà utilisée en routine. C’est l’approche qui a été employée pour développer le vaccin contre la dengue, à partir du cœur du vaccin contre la fièvre jaune.
  6. Les vaccins vectorisés : Leur conception passe par l’introduction du matériel génétique de l’agent infectieux ciblé dans des vecteurs viraux, c’est-à-dire dans des virus sans danger pour l’humain, mais capables d’infecter nos cellules pour y délivrer leur contenu (le plus souvent des adénovirus). Ce système permet de faire exprimer des protéines virales par nos propres cellules, qui sont alors reconnues par le système immunitaire (un peu comme avec les vaccins à ARNm). Il existe actuellement des vaccins vectorisés contre la Covid-19 et contre Ébola.

Vaccins monovalents, multivalents et vaccins combinés
Il existe des vaccins monovalents et multi/polyvalents. Les premiers immunisent contre un seul agent pathogène, alors que les seconds immunisent contre plusieurs sous-types d’un même virus ou d’une bactérie. C’est le cas des vaccins contre les infections à pneumocoques Prevenar 13® et Pneumo 23® qui contiennent des antigènes de plusieurs sous-types de pneumocoques, immunisant ainsi respectivement contre 13 et 23 sérotypes différents. 

Il existe également des vaccins combinés (ou en association) qui renferment des antigènes de différents agents infectieux. Par exemple, le vaccin ROR protège contre la rougeole, la rubéole et les oreillons. 

https://www.inserm.fr/dossier/vaccins-et-vaccinations/

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et nous restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, 
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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