Maladies et problèmes de santé Cancérologie Médicaments Ivermectine traitement cancer 10 juillet 2025 Question Bonjour, J'accompagne des patients traités par traitements conventionnels des cancers, souvent stade 4. L'association Ivermectine améliore très nettement les résultats : certains affirment la disparition de cancers en 7 semaines controlée par Tep Scanner et IRM. Ivermectine : 200 microgrammes/kg / jour pendant 7 semaines ? Réponse Bonjour, Vous avez lu que l’association de l’ivermectine à d’autres traitements en améliore l'efficacité. Vous souhaitez en savoir davantage, supposons-nous. Pour commencer, le Vidal, site de référence dans l’information sur les produits de santé, vous apporte des précisions quant aux mécanismes d’action et aux indications de l’Ivermectine :Ivermectine : Mécanisme d'actionEn parasitologie : l'ivermectine est un antihelminthique. C’est un dérivé des avermectines isolées à partir de la fermentation de bouillons de Streptomyces avermitilis. Elle présente une affinité importante pour les canaux chlorure glutamate-dépendants présents dans les cellules nerveuses et musculaires des invertébrés. Sa fixation sur ces canaux favorise une augmentation de la perméabilité membranaire aux ions chlorure entraînant une hyperpolarisation de la cellule nerveuse ou musculaire. Il en résulte une paralysie neuromusculaire pouvant entraîner la mort de certains parasites. L'ivermectine interagit également avec d'autres canaux chlorure ligand-dépendants que celui faisant intervenir le neuromédiateur GABA (acide gamma-amino-butyrique).[…]En dermatologie : les propriétés anti-inflammatoires de l'ivermectine par voie cutanée ont été observées dans des modèles animaux de l'inflammation de la peau. Les avermectines ont des effets anti-inflammatoires par inhibition de la production de cytokines inflammatoires induites par le lipopolysaccharide (LPS). L'ivermectine provoque aussi la mort des parasites, principalement par liaison sélective aux canaux chlorure glutamate-dépendants avec une affinité importante, qui se produit dans les cellules nerveuses et musculaires des invertébrés. Le mécanisme d'action de l’ivermectine dans le traitement des lésions inflammatoires de la rosacée n'est pas connu mais peut être lié a l'activité anti-inflammatoire de l'ivermectine, ainsi qu'en provoquant la mort des acariens Demodex, discuté comme étant un facteur important dans l'inflammation de la peau au cours de la rosacée.IndicationsCe médicament est indiqué dans les cas suivants : Anguillulose gastrointestinaleGaleMicrofilarémie à Wuchereria bancroftiOnchocercosehttps://www.vidal.fr/medicaments/substances/ivermectine-4063.html#ind Concernant l’utilisation de l’Ivermectine en combinaison avec une chimiothérapie, nous vous proposons la lecture d’un article scientifique publié dans la revue Acta Biochimica et Biophysica Sinica (Shanghai), 2024 Nov 22, intitulé « Ivermectin inhibits the growth of ESCC by activating the ATF4-mediated endoplasmic reticulum stress-autophagy pathway », dont voici un extrait : Nous vous proposons sa traduction sur la version gratuite de DeepL.com/Translator :RésuméLe carcinome épidermoïde de l'œsophage (ESCC) est l'une des formes les plus courantes de tumeur maligne dans le monde. Cependant, on manque actuellement de médicaments chimiothérapeutiques efficaces pour le CSE. L'ivermectine est un médicament antiparasitaire à large spectre doté d'une activité antitumorale notable. Cependant, les mécanismes cellulaires et moléculaires par lesquels l'ivermectine inhibe la croissance du cancer ne sont toujours pas clairs. Dans cette étude, nous élucidons le rôle de l'ivermectine dans la suppression de l'ESCC en activant les voies du stress du réticulum endoplasmique (RE) et de l'autophagie. Les analyses transcriptomiques révèlent que le facteur de transcription activateur 4 (ATF4) et le DNA damage inducible transcript 3 (DDIT3) sont impliqués dans l'activation du stress du RE par l'ivermectine. En outre, le traitement à l'ivermectine supprime la croissance des tumeurs ESCC xénogreffées chez les souris nude. Dans l'ensemble, nos résultats établissent le rôle moléculaire antitumoral de l'ivermectine en ciblant la voie du stress du RE et de l'autophagie et suggèrent que l'ivermectine est un médicament candidat potentiel pour le traitement de l'ESCC.[…]DiscussionDes médicaments chimiothérapeutiques sûrs et efficaces sont toujours nécessaires pour les traitements actuels du cancer. L'un des moyens de résoudre ce problème est la réaffectation des médicaments. L'ivermectine est un médicament antitumoral prometteur qui a été réorienté à partir de son utilisation originale [24].[...]En résumé, notre étude a révélé que l'ivermectine inhibe la croissance des tumeurs ESCC en activant le stress ER-autophagie dépendant de l'ATF4. Ces résultats donnent un aperçu de l'efficacité anticancéreuse de l'ivermectine, ce qui fournit des preuves précliniques pour soutenir l'évaluation clinique de l'ivermectine pour le traitement de l'ESCC. Dans nos travaux futurs, nous combinerons l'ivermectine avec des réactifs chimiothérapeutiques standard pour déterminer s'il existe une synergie.https://www.sciengine.com/ABBS/doi/10.3724/abbs.2024210 Voici un article paru dans la revue Cureus (mars 2024) intitulé Ivermectin: A Multifaceted Drug With a Potential Beyond Anti-parasitic Therapy qui vous apporte des informations sur d’autres indications potentielles de cette moléculeKaur B, Blavo C, Parmar M S (March 12, 2024) Ivermectin: A Multifaceted Drug With a Potential Beyond Anti-parasitic Therapy. Cureus 16(3): e56025. L'ivermectine : Un médicament aux multiples facettes dont le potentiel va au-delà de la thérapie antiparasitaire[…]Activité anticancéreuseLa polyvalence de l'ivermectine continue de se développer, avec de nombreuses recherches sur son rôle en tant que médicament anticancéreux potentiel. On suppose que l'ivermectine peut inhiber la prolifération des cellules tumorigènes par différentes voies. Les chercheurs ont constaté pour la première fois en 2015 les effets anticancéreux de l'ivermectine grâce à sa capacité à induire l'autophagie dans les cellules cancéreuses [66]. Bien que l'autophagie puisse être un mécanisme de survie pour les cellules cancéreuses par lequel les organites endommagés sont éliminés et les nutriments recyclés, il a été récemment démontré que l'autophagie peut également être induite par des agents qui suppriment les cellules cancéreuses [67]. Divers modes d'action ont récemment été proposés à l'appui de la théorie selon laquelle l'ivermectine induit l'apoptose dans certains cancers [67-70]. Les rôles potentiels de l'ivermectine dans la gestion de différents cancers ont été explorés. Il s'agit notamment du cancer du sein, du cancer gastrique, du carcinome hépatocellulaire, du carcinome rénal, du cancer de la prostate, de la leucémie, du cancer du col de l'utérus, du cancer de l'ovaire, du glioblastome, du cancer du poumon, du carcinome nasopharyngé et du mélanome [26]. Le mécanisme anticancéreux de l'ivermectine varie selon les cancers. Nous décrivons ici le mode d'action postulé pour le cancer du sein et le glioblastome. Dans l'ensemble, les effets anticancéreux de l'ivermectine se limitent aux effets observés sur les lignées cellulaires humaines. Comme il s'agit d'un nouvel horizon pour le traitement à l'ivermectine, la littérature évaluant ce médicament dans le cadre d'essais cliniques chez l'homme est rare.Le cancer du seinLe cancer du sein est la première cause de cancer chez les femmes dans le monde entier [26]. Une étude a révélé qu'après un traitement à l'ivermectine, la prolifération des cellules de cancer du sein est significativement réduite in vitro et in vivo [67]. Il a été démontré que l'ivermectine inhibe la voie Akt/mTOR, qui induit l'autophagie dans les lignées cellulaires humaines de cancer du sein [26, 67]. Elle favorise le blocage de la voie Akt/mTOR par la dégradation de la kinase activée par l'ubiquitination (PAK1) [67]. Le ciblage de PAK1 par l'ivermectine pourrait ouvrir la voie à son utilisation dans d'autres cancers, car PAK1 est nécessaire à la croissance dans plus de 70 % des cancers humains, y compris les tumeurs du pancréas, du côlon, de la prostate et de la neurofibromatose, en plus du cancer du sein [71].Le cancer du sein triple négatif, c'est-à-dire négatif aux œstrogènes, à la progestérone et au récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2), présente le plus mauvais pronostic, car il s'agit des formes les plus agressives de cancer du sein [26]. Il n'existe actuellement aucune thérapie efficace connue pour traiter ce sous-type de cancer. Il a été démontré que l'ivermectine imite le domaine d'interaction SIN-3 (SID) pour bloquer l'interaction entre le SID et l'hélice α-2 appariée [72]. Il a également été démontré que l'ivermectine restaure la sensibilité des cancers du sein triple négatifs au tamoxifène, un médicament anticancéreux couramment utilisé, en régulant l'expression du gène E-cadhérine lié à la transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) [72]. Compte tenu de ces résultats prometteurs, il est essentiel de poursuivre les recherches sur les nouveaux mécanismes d'action de l'ivermectine dans le cancer du sein. Cela pourrait ouvrir la voie à son application en tant qu'agent thérapeutique dans la gestion du cancer du sein.Le glioblastomeLe glioblastome est l'un des types de tumeurs cérébrales les plus mortels, avec une durée de survie médiane de 14-17 mois [73]. Il a été démontré que l'ivermectine inhibe la prolifération des cellules humaines de glioblastome de manière dose-dépendante [26]. L'ivermectine peut induire l'apoptose de ces cellules de manière dépendante de la caspase, ce qui est lié à l'induction d'un dysfonctionnement mitochondrial et d'un stress oxydatif [69]. L'ivermectine inhibe l'angiogenèse en induisant l'apoptose dans les cellules endothéliales microvasculaires du cerveau humain [69]. Cela permet à l'ivermectine de prévenir l'angiogenèse et les métastases des tumeurs, ce qui pourrait avoir des effets anticancéreux précieux. Il a également été démontré que l'ivermectine inhibe la prolifération de ces cellules en bloquant la voie Akt/mTOR [69,74]. Cependant, comme l'ivermectine ne peut pas traverser la barrière hémato-encéphalique, son utilisation possible est limitée dans le traitement du glioblastome humain.Traduit avec DeepL.com (version gratuite) https://www.cureus.com/articles/223832-ivermectin-a-multifaceted-drug-with-a-potential-beyond-anti-parasitic-therapy#!/ L’AFP Factuel est un service au sein de l’Agence France-Presse, une agence de presse multilingue et multiculturelle dont la mission est de fournir en permanence une couverture précise, équilibrée et impartiale de l’actualité, en tout lieu et à tout moment dans le monde. Des articles récents du service AFP Factuel mentionnent l’ivermectine :Non, l'ivermectine n'est à ce jour pas considéré comme un traitement contre le cancerPublié le 31 mars 2025L'ivermectine, un médicament antiparasitaire, est devenu populaire sur les réseaux sociaux lors de la crise sanitaire, après avoir été testé - un temps - comme traitement contre le Covid-19. Des pseudos-scientifiques érigent désormais ce médicament en remède miracle contre le cancer. Un tableau qui montrerait les doses à prendre en fonction de sa maladie est ainsi particulièrement partagé en ligne. Cependant, l'efficacité de l'ivermectine dans le traitement du cancer n'est qu'une piste de recherche et ce médicament est loin de pouvoir être considéré comme une alternative aux traitements existants, comme l'expliquent des experts à l'AFP.[…]Un stade “préliminaire”Depuis le milieu des années 1990, des études réalisées in vitro et chez l'animal ont montré que la molécule de l'ivermectine pouvait avoir des propriétés anticancéreuses."Des scientifiques ont mis en évidence que la molécule pouvait avoir des propriétés antiprolifératives, donc qui freinent le développement des cellules cancéreuses, et des propriétés anti-métastatiques, qui allaient empêcher l'essaimage du cancer dans l'organisme des animaux qui étaient les sujets de l'expérience", décrit à l'AFP Jérôme Hinfray, responsable de l’information scientifique de la Ligue contre le cancer (lien archivé ici)."Ces propriétés anticancéreuses sont aujourd'hui bien étayées même si l'on n'a pas encore totalement identifié les mécanismes sur lesquels ces propriétés reposent", ajoute-t-il.Ces découvertes ont amené les scientifiques à s'interroger sur un possible repositionnement de l'ivermectine. "Mais cela reste ce qu'on appelle une piste, on en est à un stade encore préliminaire", précise Jérôme Hinfray."Il y a une distorsion très nette entre ce que dit la science aujourd'hui et ce que présente ce tableau comme des traitements validés contre différents cancers", affirme-t-il.En effet, les propriétés anticancéreuses potentielles de l'ivermectine n'ont jamais été démontrées à ce jour dans des essais cliniques."On ne peut en aucun cas transposer les données issues d'un modèle expérimental chez la souris au traitement chez l'homme", abonde le Pr Claude Linassier. [oncologue et directeur du pôle prévention, organisation et parcours de soins à l'Institut national du cancer ]. "Avant de pouvoir être utilisé dans le traitement de cancers, tout médicament doit être testé lors de trois types d’essais de recherche clinique. Pour un schéma d’administration donné, la phase 1 détermine la tolérance, la dose maximale tolérée et la dose recommandée. La phase 2 juge de l’efficacité dans différentes indications. La phase 3 comparer le nouveau médicament à un traitement de référence. Il pourrait être comparé par exemple à une chimiothérapie pour le cancer du sein", décrit-il.En cherchant sur le site clinicaltrials.gov "cancer" et "ivermectin", on ne trouve qu'un seul essai actuellement en cours, mené par le Cedars-Sinai Medical Center et qui concerne l'association de l'ivermectine et de l'immunothérapie dans le traitement de cancers du sein "triple-négatif" métastatique (lien archivé ici)."On voit donc que l’évaluation chez l’humain reste encore à un stade très précoce et très peu développé, par comparaison plus près de 7000 essais cliniques sont aujourd’hui répertoriés sur la même base pour les immunothérapies du cancer", souligne Jérôme Hinfray.Et même si, après plusieurs années de recherches, l’ivermectine démontrait un fort potentiel contre le cancer "ça ne sera jamais une molécule universelle qui pourra guérir tout le monde, tous les cancers, et sans effets secondaires", précise-t-il.[…]En France, les cancers sont la première cause de mortalité prématurée chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Près de 10 millions de personnes dans le monde meurent chaque année des suites de cette maladie.Les oncologues redoutent que la diffusion de fausses informations sur les traitements des cancers ne mène à l'abandon des soins par les personnes, comme expliqué dans cet article de l'AFP.https://factuel.afp.com/doc.afp.com.37UD7T2 L'ivermectine, un traitement miraculeux ? Attention à cette fausse liste d'usages du médicamentPublié le 19 mai 2025 L'ivermectine, un traitement antiparasitaire très populaire sur les réseaux sociaux depuis la crise sanitaire de Covid-19, est régulièrement érigé en remède à de nombreuses maladies. Dans des publications largement relayées à travers l’Europe, des internautes en vantent les prétendus bienfaits, notamment dans le traitement de maladies auto-immunes, pour la régénération des nerfs ou encore dans la lutte contre le cancer. Mais la liste de bienfaits qu'ils partagent est fausse, ont affirmé des professionnels de santé à l'AFP, alertant sur les risques de ce médicament en dehors de ses usages approuvés.[…]Des effets indésirables importantsLoin de n'avoir "que des effets bénéfiques", comme cela est prétendu dans les publications que nous examinons, prendre de l'ivermectine n'est pas sans risque.En effet, même si l'ivermectine est "généralement bien toléré aux doses approuvées pour d'autres indications", à des doses plus élevées, "une toxicité ne peut être exclue", prévient l'Agence européenne du médicament. "Même des doses d'ivermectine utilisées pour des usages humains approuvés peuvent interagir avec d'autres médicaments, tels que les anticoagulants. Vous pouvez également faire une overdose d'ivermectine, ce qui peut provoquer des nausées, des vomissements, de la diarrhée, une hypotension (hypotension artérielle), des réactions allergiques (démangeaisons et urticaire), des étourdissements, une ataxie (problèmes d'équilibre), des convulsions, le coma et même la mort", met également en garde l'administration américaine chargée de la surveillance des produits alimentaires et des médicaments (lien archivé ici).https://factuel.afp.com/doc.afp.com.47929ZP En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse et nous espérons que ces informations vous seront utiles. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !