Maladies et problèmes de santé Imagerie médicale Anesthésie / Réanimation / Urgences Neurologie Fazekas 3 25 septembre 2025 Question Les anesthésies générales sont-elles à éviter quand on a atteint le stade 3 de Fazekas ? Réponse Bonjour, Vous voulez savoir si les anesthésies générales sont à éviter quand on a atteint le stade 3 de la classification de Fazekas. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Pour commencer, nous vous proposons la lecture d’extraits de la réponse-type que nous avons rédigée au sujet de la leucopathie vasculaire :Les résultats de l’IRM indiquent un score Fazekas, qu’est-ce que cela signifie ?Qu’est-ce qu’une leucopathie ?Quelles maladies la leucopathie révèle-t-elle ?https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/une-question-en-sante/questions-sante/maladies Au sujet de l’anesthésie générale et de ses indications, voici 2 paragraphes issus du traité d’Anesthésie-réanimation sur le site des éditions Elsevier-Masson, EMConsulte : V. Reubrecht. Consultation d'anesthésie et visite préanesthésique. EMC - Anesthésie-Réanimation 2022;43(2):1-16 [Article 36-375-A-05].Contenu de la consultation d'anesthésieUne fiche informative sur l'anesthésie peut être remise au préalable au patient afin de fournir un ensemble d'informations qui pourra être complété et adapté lors de la consultation.La consultation peut être faite par écrit ou par informatique ; elle se déroule en présentiel ou sous forme de téléconsultation.Elle permet de recueillir les antécédents et les traitements, de faire une évaluation clinique, de préciser les examens complémentaires, les techniques et les risques lié à l'anesthésie, et de fournir une information adaptée [12].Les antécédents reprennent les antécédents médicaux, chirurgicaux, anesthésiques, obstétricaux, familiaux, ainsi que les allergies ou les intolérances.L'évaluation clinique comporte le poids, la taille, l'indice de masse corporelle (IMC), l'auscultation cardiopulmonaire, la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène, l'état buccodentaire, et du capital veineux.Le risque septique ou le risque de colonisation (bactérie hautement résistante émergente, bactérie multirésistante, bactérie productrice de bêtalactamase à spectre élargi) doit être mentionné.Les différents traitements doivent être listés ; leur gestion périopératoire doit suivre les recommandations et tenir compte des antécédents et du type de chirurgie. Les consignes d'arrêt, de maintien ou de relai doivent être fournies de manière claire et précise au patient et figurer dans le dossier.Différents scores cliniques sont utilisés lors de la consultation d'anesthésie afin de dépister les risques liés au patient, d'orienter vers des investigations complémentaires ou d'adapter les stratégies anesthésiques. Les scores les plus utilisés permettent d'évaluer soit un risque spécifique : score de Lee [13] (risque cardiovasculaire), Stop Bang [14] (syndrome d'apnées du sommeil), score MET (metabolic equivalent of task ) (tolérance à l'effort) [15], soit un risque global : score ASA [16], score de fragilité clinique [17].Le score ASA (American Society of Anesthesiologists) ou physical status score a été créé en 1941 et modifié depuis ; il permet de classer le patient selon ses antécédents de 1 à 6 (). Un score ASA 1 signifie que le patient n'a pas d'antécédent ou de comorbidité associée, un score ASA 4 indique que le patient, par sa pathologie, a une menace vitale permanente.Le score est subjectif, il ne tient pas compte du type de chirurgie, de l'âge du patient ainsi que de la stabilité de la pathologie chronique ; néanmoins de nombreuses études [18] ont démontré une corrélation entre un score ASA 3, une chirurgie urgente et un risque de morbimortalité élevé.La durée d'une consultation d'anesthésie est aléatoire et dépend d'un bon nombre de paramètres : organisation locale, prise en charge à risque, score ASA, demande d'examens complémentaires, rédaction d'ordonnance.Le patient doit recevoir une information précise complète, orale ou écrite adaptée à ses antécédents et à la chirurgie. Ces informations sont nombreuses et variées, l'anesthésiste peut s'appuyer sur différents supports afin d'optimiser la transmission de l'information et de s'assurer de sa compréhension.Ces informations portent sur les risques de l'anesthésie générale ou locorégionale, le risque transfusionnel, le risque cardiaque, respiratoire, neurologique, septique, d'intubation difficile ou de bris dentaires.L'anesthésiste-réanimateur présente les différentes techniques anesthésiques et analgésiques adaptées à la chirurgie et au patient : anesthésie générale, locorégionale, sédation, analgésie multimodale, en mettant en balance le bénéfice-risque.Il doit informer sur les risques et les complications postopératoires liés au tabagisme actif et délivrer au patient des conseils permettant le sevrage tabagique. Son rôle est d'expliquer les consignes sur le respect du jeûne : six heures pour les solides (lait, jus de fruit avec pulpe, alimentation solide), deux heures pour les liquides clairs (café, thé et eau) [19]. Il informe sur les modalités d'hospitalisation et les différents circuits (accompagnant et ambulatoire, accueil le jour même de la chirurgie).Différentes ordonnances et fiches informatives peuvent être remises : antalgique, bilan biologique, consultation spécialisée.Une conclusion en fin de consultation permet de définir la stratégie anesthésique (anesthésie générale, induction séquence rapide, anesthésie intraveineuse à objectif de concentration, anesthésie locorégionale), la prise en charge analgésique (analgésie contrôlée par le patient de type pompe à morphine, analgésie par péridurale ou cathéter périnerveux, anesthésie sans opiacé (opioïd free anesthesia -OFA), la stratégie d'épargne transfusionnelle (érythropoïétine [EPO], injection de fer, récupérateur de sang) et la gestion des voies aériennes (fibroscopie vigile, vidéolaryngoscopie).Elle précise les monitorages non invasifs et invasifs (cathéter artériel, mesure du débit cardiaque), la gestion de l'abord veineux (voie veineuse périphérique ou centrale, le recours à une échoguidage) et les équipements (sonde urinaire, sonde gastrique).[…]Patient à risque de dysfonction cognitiveLe risque de dysfonction cognitive ainsi que la mortalité postopératoire sont plus importants lorsque l'âge augmente [34], d'autant plus qu'il existe déjà des troubles cognitifs préalables (pathologie neurodégénérative) et des facteurs de risques associés (pathologie neurovasculaire, endocrinienne, cardiovasculaire, respiratoire ou rénale). L'évaluation des fonctions cognitives préopératoires, du risque de confusion postopératoire [35] et le dépistage de la dénutrition sont indispensables ; il est recommandé de prendre si nécessaire des avis auprès des gériatres et des nutritionnistes pour avoir une approche globale. Le mini mental state examination permet une évaluation globale des fonctions cognitives et un score inférieur à 10 indique une démence sévère. D'autres tests de repérage (test de l'horloge) ou test de mémoire (rappel de 5 mots) peuvent être utilisés en pratique courante. Le score de fragilité clinique [36] permet de repérer les patients les plus à risque de dépendance et d'évolution défavorable pour lesquels une vigilance plus soutenue semble nécessaire. Le retentissement des troubles cognitifs peut être évalué par l'échelle instrumental activities of daily living pour les activités de la vie quotidienne. L'état de confusion pré- ou postopératoire peut être diagnostiqué par la CAM (confusion assesment méthod ), le DMS V (diagnostic and statical mental disorders , 5e édition). Les facteurs de risque susceptibles d'augmenter le risque de confusion postopératoire doivent être recherchés : prise de benzodiazépine, trouble visuel ou de l'audition, trouble cognitif préexistant.https://www.em-consulte.com/article/1572054/consultation-d-anesthesie-et-visite-preanesthesiqu En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger le spécialiste qui suit la personne concernée afin qu’il puisse lui donner un avis médical pertinent en toute connaissance de son dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !