Recherche d'informations Endocrinologie Psychiatrie Endorphines 14 octobre 2025 Question La maladie d'Alzheimer peut-elle avoir une incidence sur la libération des endorphines ? Réponse Bonjour, Vous souhaitez savoir si la maladie d’Alzheimer a un impact sur la libération des endorphines. Nous n’avons pas trouvé de lien direct entre la maladie et la production de ces hormones, mais nous vous proposons les informations générales suivantes. Tout d’abord, l’Institut du Cerveau donne la définition suivante : EndorphineNeurotransmetteur Neurotransmetteurs produits par le cerveau, notamment en réponse au stress, à la douleur et à l’exercice physique.Les endorphines agissent comme des antalgiques naturels, procurant une sensation de bien-être et d’euphorie. Elles jouent également un rôle dans la régulation de l’humeur, du sommeil et du système immunitaire. Leur libération peut être stimulée par des activités comme le sport, le rire, la musique ou le contact social.https://institutducerveau.org/lexique/endorphine Nous avons trouvé un article de la revue NPG Neurologie - Psychiatrie – Gériatrie qui décrit la sécrétion bénéfique d’endorphines chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer :NPG Volume 17, numéro 99 pages 181-187 (juin 2017)La maladie d’Alzheimer à l’épreuve de la déliaison neuropsychanalytique[…]Modalités thérapeutiques : repères[…]Mais qu’en est-il à présent de la démence avancée qui manifeste une perte importante des représentations de mot et pour laquelle la psychothérapie verbale est contre-indiquée. En dehors des thérapies de soutien où l’objet tient une place primordiale, sont proposées au patient d’autres modalités thérapeutiques qui s’adaptent au retour en force du pôle perceptivo-sensoriel et affectif du moi restant, telle l’art-thérapie ou telle la musicothérapie qui, de manière privilégiée, se greffent respectivement sur les représentations de choses visuelles et les représentations de chose auditives. Bien antérieures au langage verbal, ces composantes psychiques encore vivaces dans la maladie d’Alzheimer se prêtent à ces modalités thérapeutiques. Nous choisirons ici la musicothérapie où l’écoute de la musique s’appuie sur la sensation et interpelle l’aptitude à la régression… Or, bon nombre de nos patients ont déjà régressé ce qui faciliterait probablement l’imprégnation musicale d’autant plus que l’abrasion des limites intérieur/extérieur qu’ils présentent, loin de constituer un obstacle, constituerait un atout – la musique réclamant la souplesse de ces limites ou la levée de leur rigidité.Face à la dégénérescence des processus cognitifs, la neurologie atteste la persistance du « cerveau musical », selon ses termes, dans la maladie d’Alzheimer. Et comme le « cerveau musical » survit au langage verbal [25], il convient de s’étayer sur lui afin de relancer ce qui reste de la vie intérieure. Car la musique, à partir des sensations, réveille les affects tout comme le plaisir en venant recruter des souvenirs ou des traces mnésiques, en général agréables, où s’infiltre la relation d’objet, revivifiée. C’est alors que les représentations de chose auditives et visuelles, réanimées dans le plaisir, se combinent en s’associant à des réminiscences freinant le déliaisonnement neuropsychique. L’IRM fonctionnelle en témoigne : « elle nous montre l’activation des circuits de la récompense et du plaisir de notre cerveau à l’écoute d’une musique qui nous plaît (…) provoquant ainsi la sécrétion de dopamine euphorisante, de sérotonine anti-dépressive et d’endorphine antalgique » [25]. Ainsi voit-on se remettre en route des circuits neuronaux éteints jusqu’à parfois venir compenser l’inactivation des régions déjà atteintes par le processus Alzheimer [25], ou se mobiliser des neurones miroirs qui donneront alors l’occasion au sujet de fredonner la même chanson [25]. Et puis la musicothérapie favorise « l’activation de l’amygdale (…) qui protège le fragile hippocampe responsable de la mémorisation et qui, impliqué dans les mécanismes d’attachement, se connecte avec le circuit de la récompense (…) Elle offre d’ailleurs la possibilité d’une voie courte, rudimentaire mais plus rapide, aux informations apportées par les sens pour le cerveau des émotions, qui reste fonctionnelle quand la route normale par le cortex cérébral et l’hippocampe est détruite, par exemple dans la maladie d’Alzheimer » [25].[…]https://www.em-consulte.com/article/1122268/la-maladie-d-alzheimer-a-l-epreuve-de-la-deliaison A toutes fins utiles, nous vous proposons la lecture du dossier consacré à cette maladie par l’Institut Pasteurhttps://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/alzheimer-maladie#quels-sont-les-symptmes- Enfin, nous vous proposons la lecture d’extraits d’un article paru sur le site web du quotidien Le Monde le 27 septembre 2024 (accès payant) par Olivier de Ladoucette, La prévention de la maladie d’Alzheimer par le sport devrait être une priorité des politiques de santé publique Alors que nous ne bénéficions pas de traitement efficace contre cette maladie neurodégénérative qui touche 1 million de personnes, l’activité physique régulière réduit les risques de développer cette pathologie, assure le psychiatre et gériatre Olivier de Ladoucette dans une tribune au « Monde ».[…]Les bénéfices du sport sur le cerveauL’activité physique ne se contente pas de préserver la santé physique, elle est aussi essentielle pour le bien-être mental, notamment la santé cérébrale. Des études ont démontré que les personnes qui pratiquent régulièrement une activité physique réduisent considérablement leur risque de développer la maladie d’Alzheimer. En effet, il a été prouvé que l’exercice physique, même modéré, stimule la circulation sanguine, favorise la production de nouvelles cellules nerveuses et améliore la plasticité cérébrale. La corrélation entre l’intensité et la durée de l’exercice physique et la protection cognitive est frappante. Plus une personne est active et plus elle maintient une activité physique régulière sur le long terme, plus le risque de développer des troubles cognitifs est réduit. Cela est dû en partie au fait que l’exercice physique aide à gérer des facteurs de risque majeurs tels que l’hypertension et le diabète, qui sont directement liés à la santé cérébrale. En outre, l’exercice physique est un puissant antidote contre le stress. En libérant des endorphines, hormones du bien-être, il aide à diminuer le stress, un facteur aggravant de la maladie d’Alzheimer. De plus, la pratique régulière d’un sport améliore la circulation sanguine, y compris au niveau cérébral, ce qui est crucial pour le maintien de la fonction cognitive. […]https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/27/la-prevention-de-la-maladie-d-alzheimer-par-le-sport-devrait-etre-une-priorite-des-politiques-de-sante-publique_6336685_3232.html En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous espérons que ces informations vous seront utiles et restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? 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