Mars 2015

Des voitures intelligentes qui roulent toutes seules sans conducteur, ce n’est plus de la science-fiction ! Tu ne peux pas encore les voir en France, mais elles sont autorisées dans le Nevada (États-Unis) depuis mars 2012. Ailleurs dans le monde, de plus en plus de constructeurs automobiles travaillent sur des projets de voitures autonomes. Alors, à quand la fin du permis de conduire ?

Dévoilée au public en octobre 2010, la voiture autonome de Google (Google car™) a fait sensation ! Après avoir sillonné les routes du Nevada et de Californie pour tester ses performances mais aussi  ses défauts et pouvoir les corriger, Google vient d’annoncer la production de 150 véhicules qui seront eux aussi testés sur les routes californiennes.

Imagine en effet une voiture qui roule toute seule, sans personne au volant, capable de se diriger, de conduire ses passagers à bon port, d’éviter les obstacles, de s’arrêter aux feux rouges et aux stops… et tout ça sans accident !

Comment fonctionne une voiture autonome ?

Une voiture autonome est un véhicule standard équipé d’une panoplie de caméras, radars et capteurs numériques chargés de collecter des données qui sont ensuite traitées par des logiciels. En règle générale, l’équipement est constitué :

  • d’un radar rotatif positionné sur le toit qui balaye l’espace afin de générer une carte 3D des environs de la voiture ;
  • d’un radar de géolocalisation qui suit les mouvements du véhicule et permet de retrouver sa position sur une carte ;
  • d’une caméra vidéo qui détecte les lumières du trafic et les renvoie aux logiciels pour qu’ils identifient les obstacles qui bougent (comme les cyclistes ou les piétons) ;
  • de plusieurs capteurs sensoriels qui détectent l’emplacement d’objets distants.

Quels sont les avantages d’une voiture autonome ?

Si les tests confirment son efficacité, qu’elle devient apte à rouler et se généralise,  les avantages d’une telle voiture, pourraient permettre :

  • une meilleure sécurité due à des systèmes informatisés fiables et surtout très réactifs (plus rapides que les réflexes humains) capables d’éviter les accidents ;
  • des transports motorisés pour tous, quel que soit son âge ou son état de santé : les personnes âgées, handicapées, aveugles… ne seraient plus tenues d’être conduites par un tiers ;
  • une réduction des embouteillages car ces voitures rouleraient à vitesse constante et communiqueraient entre elles ;
  • la mise en commun de voitures pouvant être réservées à partir d’un smartphone pour des trajets spécifiques ;
  • moins de pollution si les voitures sont partagées ;
  • la diminution du nombre de parkings car ces voitures pourraient déposer les passagers au lieu d’arrivée et aller se garer plus loin ;
  • des livraisons de produits automatiques et programmées du magasin au domicile ;
  • du temps libre pour les passagers qui pourraient s’occuper autrement qu’à conduire, etc.

La technologie avance plus vite que la réglementation

Pourtant, si la technologie est bien en marche et que d’autres constructeurs automobiles sont eux aussi entrés dans la danse, il se passera encore du temps avant qu’on puisse acheter de telles voitures. D’une part,  leur prix est aujourd’hui très élevé car l’équipement informatique et les radars sont des technologies de pointe très coûteuses.

 D’autre part, il faudra probablement tester leur conduite sur route et en ville pendant plusieurs millions de kilomètres pour s’assurer de leur sécurité, et surtout, légiférer sur la question de la responsabilité en cas d’accident.

Aujourd’hui, la loi impose qu’une voiture soit immatriculée et assurée au nom de son conducteur. Demain, s’il n’y a plus de conducteur et qu’une voiture percute un piéton, un cycliste, un autre véhicule, qui serait tenu responsable ? Par ailleurs, que se passerait-il si la voiture était victime de piratage ?

Comme tu le vois, il reste encore beaucoup de choses à régler avant que ces voitures fassent partie de notre quotidien, mais leur arrivée dans les prochaines années, va sans doute transformer profondément nos modes de déplacements et avoir beaucoup d’impacts sur l’aménagement du territoire et des villes. Il se pourrait qu’un jour, l’usage de ces voitures autonomes devienne collectif et qu’on abandonne le modèle d’une voiture par famille. En attendant, laissons place au rêve !

Pour aller plus loin…

Un article du Radis vert, rédigé à partir des sources suivantes :

Usine nouvelle ; shyrobotics.com ; abcmoteur ; cnetfrance.fr ; wikipédia ; latribune.fr ; challenges.fr