HPV

Bonjour,

Vous êtes positive au HPV comme l’a confirmé votre dernier frottis, et cependant votre gynécologue vous incite à vous faire vacciner contre le HPV. Mais comme vous avez lu que cette vaccination était inutile quand on était déjà porteuse du papillomavirus, vous souhaitez comprendre.

Lors de nos recherches documentaires, nous avons trouvé plusieurs articles scientifiques qui corroborent l’aspect non thérapeutique du vaccin :

- Vaccins et vaccination contre les papillomavirus / Pierre Coursaget, Antoine Touzé. - RFL - Revue francophone des laboratoires (Volume 2022, numéro 540, pages 61-70, mars 2022) 

Efficacité contre les infections et les lésions cervicales, vaginales, anales et de l’oropharynx.
[…]
Les vaccins anti-papillomavirus n’ont pas d’effet thérapeutique, d’où l’importance de vacciner avant le début de l’activité sexuelle
[…]
L’ensemble de ces études a également montré que les vaccins anti-papillomavirus n’ont pas d’effet thérapeutique, d’où l’importance de vacciner avant le début de l’activité sexuelle.

https://www.em-consulte.com/article/1505682/article/vaccins-et-vaccination-contre-les-papillomavirus

- Le vaccin contre le papillomavirus : article du site du Vidal (l’une des références dans l’information sur les produits de santé)

[…]
La vaccination contre les papillomavirus n’a aucun effet pour soigner une infection par HPV existante. Il s’agit uniquement d’un vaccin préventif. […]

https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-papillomavirus.html

Cependant, nous avons trouvé des articles qui explorent un autre aspect du vaccin : après infection, le vaccin continue à être efficace, même s'il l'est moins qu’avant l’infection puisqu’il ne la supprime pas. Il peut cependant éviter une infection avec un autre virus HPV.

- Site institutionnel Vaccination-info-service : Efficacité et impact

Lorsqu’elle est effectuée avant le début de la vie sexuelle, la protection donnée par le vaccin contre les virus couverts par le vaccin est proche de 100%. Lorsque la vaccination est effectuée après le début de la vie sexuelle, la protection est moindre, car le vaccin ne protège pas contre les infections antérieures à HPV. La vaccination ne dispense pas les jeunes femmes d’un suivi gynécologique régulier.

https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/RRADInfections-a-Papillomavirus-humains-HPV

D’autre part, il semble que l’infection puisse disparaitre dans un certain nombre de cas, comme l’explique le dossier du site du Ministère du travail, de la santé et des solidarités. La vaccination pourrait donc être intéressante dans ces situations-là.

La plupart des infections par les papillomavirus ne donnent aucune lésion. Dans 90 % des cas, l’infection est transitoire et s’élimine naturellement en une à deux années après la contamination sexuelle. Dans 10 % des cas, l’infection persiste et peut entraîner des anomalies (lésions) au niveau de la muqueuse du col. On parle alors de lésions précancéreuses. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer 10 à 15 ans après l’infection par le virus.

https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/article/papillomavirus-humains-hpv-et-cancer-du-col-de-l-uterus

Nous espérons que ces informations vous permettront d’enrichir le dialogue avec votre gynécologue qui reste le professionnel de santé le plus à même de vous apporter une réponse adaptée à votre état de santé.

Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé,
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé            
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/