Examens médicaux Neurologie Ondes thêta et alpha 06 juin 2025 Question Bonjour, ma question concerne un sujet de 37 ans, qui a subi un traumatisme crânien frontal sévère avec anoxie à l'âge de 22 ans. Deux électroencéphalogrammes à 1 an d'intervalle montrent une augmentation des ondes thêta et alpha de 75%. Comment aider le sujet pour une normalisation de ces zones? Auriez-vous des connaissances sur cela ? Il existe une plasticité. Réponse Bonjour, Vous décrivez les résultats d'examen médical d’un de vos proches, victime d’un traumatisme crânien à l’âge adulte il y a 15 ans, et dont l’électroencéphalogramme montre des augmentations récentes d’ondes (supposons-nous) alpha et thêta. Vous nous demandez s’il existe des moyens de réguler ces ondes. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’interprétation des examens médicaux quels qu’ils soient, ni donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Tout d’abord, le Manuel MSD des Editions Merck décrit les suites d’un traumatisme crânien grave dans le dossier Présentation des traumatismes crâniens[…]Pronostic des traumatismes crâniens[…] Traumatisme crânien graveLes adultes qui ont subi un traumatisme crânien sévère se rétablissent le plus souvent au cours des 6 premiers mois, bien qu’une certaine amélioration puisse se poursuivre pendant plusieurs années. Les enfants ont tendance à se rétablir plus complètement, quelle que soit la sévérité des lésions, qui peuvent continuer à progresser sur une plus longue période.Les séquelles éventuelles d’un traumatisme crânien grave vont du rétablissement complet jusqu’au décès en passant par des incapacités définitives d’intensité variable.Les problèmes à long terme incluent :Amnésie (perte de mémoire concernant les événements antérieurs et difficultés à créer de nouveaux souvenirs)Problèmes de comportement (tels qu’anxiété, agitation, impulsivité, manque d’inhibition ou manque de motivation)Sautes d’humeur soudainesDépressionSommeil perturbéPerte de l’odoratDiminution de la fonction cognitiveLe rétablissement de la mémoire après une perte de connaissance due à un traumatisme crânien sévère dépend de la rapidité avec laquelle a eu lieu la reprise de connaissance. Les personnes qui reprennent connaissance dans la première semaine sont mieux à même de rétablir leur mémoire.Dans de rares cas, des convulsions peuvent survenir après un traumatisme crânien sévère. Elles apparaissent généralement peu après la lésion, mais peuvent se développer jusqu’à 4 ans plus tard.La nature et la gravité des incapacités sont fonction de l’emplacement et de la gravité de la lésion cérébrale. Différentes zones du cerveau contrôlent des fonctions spécifiques. Certaines fonctions, notamment la vision et le mouvement des membres, sont contrôlées par des zones uniques situées de 1 seul côté du cerveau. Les dommages infligés à l’une de ces zones entraînent généralement une altération de la fonction correspondante et donc une incapacité permanente. Les zones intactes du cerveau suppléent et remplissent parfois les fonctions qui ont été perdues lorsqu’une autre zone a été endommagée, permettant un rétablissement partiel. Cependant, avec l’âge, la capacité d’adaptation fonctionnelle des zones du cerveau diminue. Par exemple, le langage chez les enfants est géré par plusieurs zones cérébrales tandis que chez les adultes, ces zones sont concentrées de 1 seul côté du cerveau (l’hémisphère gauche). Avant l’âge de 8 ans, en cas de lésion grave des zones du langage dans l’hémisphère gauche, l’hémisphère droit peut assurer un langage pratiquement normal. Toutefois, chez les adultes, la lésion d’une zone du langage entraîne l’aphasie (perte du langage) permanente.Néanmoins, la rééducation après un traumatisme crânien peut aider à minimiser l’effet de la plupart des incapacités de fonctionnement.https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/traumatismes-cr%C3%A2niens/pr%C3%A9sentation-des-traumatismes-cr%C3%A2niens Nous vous proposons la lecture d’extraits concernant l’anoxie du cerveau dans l’article Anoxie : définition, symptômes et conséquences du site d’information grand public Passeport Santé :Qu’est-ce que l’anoxie ?Le terme anoxie provient des mots grecs an qui signifie « privatif » et oxus qui signifie « aigu ».L'anoxie désigne un arrêt de la distribution sanguine de l'oxygène au niveau des tissus de notre organisme, et en conséquence la souffrance cellulaire qui en résulte. Il s’agit du stade le plus grave de l'hypoxie, trouble qui survient lorsque notre organisme est partiellement privé d’oxygène.L’hypoxie et l’anoxie peuvent affecter tous les organes principaux, dont :le cerveau ;le cœur.[…]Quels sont les symptômes de l’anoxie ?Dans les situations où la perte d’oxygène est immédiate, telles que l’étouffement ou des problèmes cardiaques, les symptômes apparaîtront rapidement. Dans d’autres cas, tels qu’une montée en altitude causant des problèmes respiratoires, les symptômes peuvent apparaître plus graduellement. Par ailleurs, les symptômes provoqués par l’anoxie sont variables et dépendent de la zone corporelle touchée.Les symptômes légers de l’anoxie comprennent :une difficulté à se concentrer ;une difficulté à bouger ;des étourdissements ;des troubles de la mémoire ;des troubles de l’élocution ;des maux de tête soudains ou étranges.Les symptômes les plus graves incluent :des hallucinations ;une perte de conscience ;des crises d’épilepsie.Lorsque l’anoxie touche :un tissu, elle peut entraîner la nécrose du tissu concerné ;la peau et les muqueuses, elle provoque une cyanose, c'est-à-dire une coloration cutanée bleue-violacée ;le cerveau, elle peut entraîner une perte de connaissance, une convulsion, voire un coma parfois irréversible ;[…]Quelles peuvent être les séquelles de l’anoxie ?L'ampleur des séquelles dépend de :la gravité ;la durée de l'anoxie.En cas d'anoxie cérébrale, les séquelles peuvent comprendre des troubles neurologiques, moteurs et/ou psychiques, telles que :des atteintes de la mémoire ;des épilepsies ;des syndromes parkinsoniens ;des difficultés à marcher ;des troubles du comportement pouvant avoir d'importantes répercussions sociales ;un état végétatif.https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=anoxie-definition-symptomes-consequences Concernant les ondes alpha et thêta, le Manuel MSD explique dans le dossier consacré à l’Électroencéphalographie (EEG) :Vingt électrodes sont réparties symétriquement sur le cuir chevelu pour détecter les variations électriques du cerveau qui sont associées àTroubles convulsifsTroubles du sommeilEncéphalopathies métaboliques ou structurellesLe tracé EEG de veille normal est fait d'ondes alpha sinusoïdales d'une fréquence de 8 à 12 Hz et d'une amplitude de 50 muV qui fluctuent sur les régions occipitales et pariétales et des ondes bêta de fréquence > 12 Hz et d'amplitude de 10 à 20 muV, intercalées avec des ondes thêta de 4 à 7 Hz, 20 à 100 muV, au niveau des régions frontales.On recherche dans l'EEG une asymétrie entre les 2 hémisphères (suggérant une lésion focale), un ralentissement excessif (apparition d'ondes delta de 1 à 4 Hz, et de 50 à 350 µV), que l'on observe en cas de troubles de la conscience, d'encéphalopathie ou de démence, ou encore des ondes anormales.Certains patterns sont dépourvus de spécificité (p. ex., pointes épileptiformes), d'autres sont pathognomoniques (p. ex., pointes-ondes à 3 Hz dans les absences du petit-mal et pointes périodiques à 1 Hz dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob).Si l'on suspecte une épilepsie et que l'EEG standard est normal, on peut recourir pour mettre en évidence des anomalies paroxystiques à certaines procédures qui activent électriquement le cortex (p. ex., hyperventilation, stimulation lumineuse, tracé de sommeil, privation de sommeil). Des électrodes nasopharyngiennes peuvent parfois détecter un foyer épileptique temporal quand l'EEG est par ailleurs non informatif. L'enregistrement continu de l'EEG (avec ou sans surveillance vidéo) pendant 24 heures ou plus permet souvent de déterminer si des troubles transitoires de la mémoire, des auras subjectives ou des comportements moteurs intermittents anormaux sont dus à une activité épileptique.S'il est nécessaire de déterminer si un épisode est une véritable convulsion ou la manifestation d'un trouble psychiatrique, une caméra vidéo peut être utilisée pour surveiller le patient pendant qu'un EEG est effectué à l'hôpital. Cette technique (appelée vidéo EEG) est également utilisée avant la chirurgie pour vérifier quel type de convulsion résulte d'un foyer épileptogène particulier.L'EEG est particulièrement utile pour explorer des troubles intermittents de la conscience d'étiologie incertaine.https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-neurologiques/proc%C3%A9dures-et-tests-neurologiques/%C3%A9lectroenc%C3%A9phalographie-eeg En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous conseillons à votre proche d’interroger le médecin prescripteur de cet examen, ou un neurologue afin qu’il puisse lui en être fait une interprétation médicale pertinente en toute connaissance de son dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !