Maladies et problèmes de santé Neurologie Leucopathie micro vasculaire 01 mars 2025 Question Bonjour, une imagerie cérébrale effectuée suite à un glaucome a révélé une leucopathie micro vasculaire assez évoluée. Excellente mémoire, aucun problème d’équilibre aucun facteur familial mais radiothérapie ORL 2011… Cela pourrait être la cause ? Réponse Bonjour, Suite à un examen d’imagerie, une leucopathie micro-vasculaire vous a été diagnostiquée. Vous souhaitez savoir si l’origine de cette pathologie peut être une radiothérapie que vous avez subie en 2011. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’interprétation des examens médicaux quels qu’ils soient, ni donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, Nous vous proposons des informations générales sur la leucopathie sur le site québécois Neuromedia, spécialisé dans la publication d’articles sur le vieillissement cérébral, en neurologie :La leucopathie est une atteinte neurologique se caractérisant plus précisément par une lésion de la substance blanche quelque soit la cause de la lésion.Leucopathie vient du grec leuco = blanc et de pathos = maladie. On parle également de leucoencéphalopathie.Elle s’accompagne la plupart du temps de problèmes de circulation sanguine dans le cerveau. Ce dernier est alors mal irrigué par les artérioles et les capillaires. On parle de leucopathie (ou leucoencéphalopathie vasculaire).[…]Classification des différents types de leucopathieOn distingue les leucopathies acquises et celles qui sont héréditaires.Les leucoencéphalopathies héréditaires ayant une cause génétique sont ensuite classés en fonction du gène qui est en cause (ce gène mute et cette mutation est à l’origine de la lésion de la substance blanche).Quant aux leucopathies acquises, elles sont classées en différents groupes selon leurs causes sous-jacentes:inflammatoire et non-infectieuse.inflammatoire et infectieuse.hypoxique et ischémique. (exemple la maladie de Binswanger)traumatique.toxique et métabolique.[…]https://www.neuromedia.ca/leucopathie-vasculaire/ S’agissant du lien avec la radiothérapie ORL, nous avons identifié un article de la revue Journal of Neuroradiology (Volume 47, numéro 2 pages 127-128 (mars 2020)) intitulé Les toxicités neurologiques tardives après irradiation des tumeurs de la sphère ORL : intérêt de l’IRM :IntroductionLa radiothérapie occupe une place primordiale dans le traitement des cancers de la sphère ORL avec une efficacité dose-dépendante. L’utilisation de doses élevées est malheureusement limitée par les effets indésirables sur le tissu sain, en particulier cérébral qui est souvent impliqué dans le champ d’irradiation. Les complications tardives de la radiothérapie sont irréversibles et atteignent la qualité de vie des patients. La détection précoce de ces complications est donc d’un intérêt majeur.[…]ConclusionDevant une symptomatologie souvent pauvre et non spécifique, l’IRM est l’examen de choix, son rôle est double : diagnostique et de surveillance de l’évolutivité des lésions.https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0150986120300699 Un article du traité EMC – Neurologie des Editions Elsevier Masson donne des informations complémentaires sur les Complications neurologiques de la radiothérapie.D. Ricard, T. Durand, F. Bompaire, A. Tauziède-Espariat, D. Psimaras. Complications neurologiques de la radiothérapie. EMC - Neurologie 2016;14(2):1-18RésuméLe système nerveux (central et périphérique) présente une radiosensibilité très particulière dont les complications multiples sont redoutables pour la qualité de vie des patients. Ces complications sont classées en fonction de leur présentation clinique et de leur délai d'apparition après l'irradiation. On décrit ainsi des complications aiguës, semi-retardées, et tardives, qui relèvent de mécanismes physiopathogéniques différents. Le caractère retardé de la plupart des troubles neurologiques reste mal élucidé et semble lié au fait que l'irradiation modifie de façon durable le microenvironnement dont les cellules endothéliales et certaines cellules souches neurales empêchant des mécanismes de réparation devant survenir ultérieurement. Plusieurs facteurs jouent un rôle capital dans le développement des complications neurologiques : la dose totale délivrée, son fractionnement, le volume d'irradiation, l'association d'une chimiothérapie neurotoxique, l'âge et l'état vasculaire du patient. Le traitement de ces complications demeure avant tout préventif.[…]Complications à long terme de la radiothérapie[…]Troubles cognitifs et leucoencéphalopathieLes troubles cognitifs à long terme couvrent un large continuum d'atteintes allant de déficits légers à la démence (parfois fatale) sévère, et sont devenus une problématique grandissante au cours des 20 dernières années. La prise de conscience de cette complication s'est développée en partie grâce à l'amélioration des évaluations neuropsychologiques et de la qualité de vie dans le domaine des tumeurs cérébrales, mais aussi grâce à une population de long survivants grandissante avec des tumeurs stables ou en rémission. Cependant, considérer les troubles cognitifs comme induits uniquement par la RT [radiothérapie] équivaudrait à surévaluer l'effet neurotoxique de cette dernière. Les dysfonctionnements cognitifs pourraient être la conséquence d'interactions complexes [31] entre les déficits préexistants, la progression tumorale, les traitements concomitants (comme la chimiothérapie et les anticonvulsivants [32] ou les médicaments psychotropes), les encéphalites paranéoplasiques, et les dysfonctions endocrines. Bien que les hautes doses par fraction (> 2 Gy) soient un facteur de risque important, le déclin cognitif est aussi observé pour des doses plus modestes [33]. Les études publiées semblent confirmer que la RT seule joue un rôle limité dans le déclin cognitif lorsque les techniques modernes d'irradiation sont utilisées [33, 34]. Néanmoins plusieurs facteurs de risque pourraient avoir un rôle, bien qu'aucun seuil ne soit clairement défini, comme : • l'âge lors de la RT [35] ; • les doses totales élevées ; • les champs d'irradiation volumineux [36] ; • les traitements concomitants (par exemple le méthotrexate, neurotoxique en lui-même, est clairement impliqué dans la neurotoxicité combinée) [35, 37].https://www.em-consulte.com/article/1096176/complications-neurologiques-de-la-radiotherapie En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger un professionnel de santé (médecin traitant, neurologue) qui sera capable de vous donner un avis médical pertinent. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !