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Antidotes aux retardateurs de flamme

Question

Quels sont les antidotes aux retardateurs de flamme ?

Réponse

Bonjour, 

Votre question nous a été transmise par Eurêkoi en raison de sa thématique santé.

Vous souhaitez avoir des informations approfondies au sujet des retardateurs de flamme et de leurs éventuels antidotes.

- Tout d’abord, nous vous suggérons la lecture d’extraits du rapport de l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) Regulatory strategy for flame retardants March 2023 dont nous vous proposons la traduction en français par DeepL.comL’ECHA s'emploie à sécuriser l'usage des produits chimiques et veille à l'application de la législation innovante de l'UE sur ces substances, qui profite à la santé humaine, à l'environnement, à l'innovation et à la compétitivité en Europe. 

Vous y trouverez répertoriés les différents types de retardateurs de flamme et les dispositions prises à leur égard.

1. Executive summary

There has been a steadily growing demand for flame retardants over the recent decades. Flame retardants consist of a diverse group of chemicals, the main ones being metals, halogenated flame retardants and organophosphorus flame retardants. Of the different chemical classes, organo-bromine compounds have been heavily restricted during the recent decade. Nevertheless, they still have a significant market share. 

ECHA has assessed the regulatory needs for halogenated and organophosphorus flame retardants, which make for approximately 70% of the market for organic flame retardants. The regulatory strategy has a particular focus on brominated flame retardants and their prioritisation for restriction, as indicated in the Restrictions Roadmap. Flame-retardant chemistries other than halogen and organophosphorus- based, will be covered in future assessments of regulatory needs (ARNs).

For the aromatic brominated flame retardants, a general concern has been identified due to their known or potential PBT/vPvB properties [Persistent, bioaccumulative and toxic/very persistent and very bioaccumulative]. Therefore, the release of these kind of flame retardants should be minimised. Viewing the challenges to control release of individual substances (see section 4) and the general availability of alternatives (see section 3.4), a wide and generic restriction seems to be the most appropriate regulatory approach (see section 5.2.2.1). Some further preparatory work may be needed before a restriction dossier is developed. This work could include the assessment of the waste stage for flame retardants, including the recycling of material from articles. This is especially relevant in those applications where the release potential during the articles use may be low but where the conditions during or after dismantling, recycling or disposal may lead to release of the flame retardant itself and/or to the break-down into hazardous transformation products.

For the aliphatic brominated and the organophosphorus flame retardants, the human and environmental health hazards seem more diverse compared to the aromatic brominated flame retardants. The information available to date suggests potential hazardous properties for human health and the environment for a considerable number of substances that may require regulatory risk management. However, for many of these substances data generation is ongoing or planned to verify if these hazards are indeed present. It is proposed that initiating work on potential restriction proposals should await the ongoing data generation (see sections 5.2.2.1 and 5.4). Nevertheless, for two reactive aliphatic brominated flame retardants (BMP and TBNPA) a restriction targeting professional uses could already be considered.

Notably, for several groups of organophosphorus flame retardants, the current information suggests low or unlikely hazards and thus no need for further regulatory action is identified at present (see Section 5.4).

Further data on possible hazardous properties of aliphatic brominated and organophosphorus flame retardants are expected to be submitted from 2024 onwards and thus any potential process for restriction is not expected to be initiated before 2025. It is proposed to reassess the situation for these groups of flame retardants in 2025 and revise the strategy accordingly. This revision would then also consider the possible regulatory needs for other flame retardant chemistries to the extent that their ARNs will be available. A time plan of the next steps towards regulatory action is sketched in Figure 1.

The chlorinated flame retardants make up for a relatively small market and are either already sufficiently regulated, or regulatory action is already initiated. Based on this, no further action for this group of flame retardants was identified (see section 5.3).

In addition to the use of regulatory measures under REACH, the Commission may also introduce ecodesign requirements on flame retardants in certain products via the EcoDesign Directive, similar to the restriction on the use of any halogenated flame retardant in the enclosure and stands of electronic displays.
[…]

https://echa.europa.eu/documents/10162/2082415/flame_retardants_strategy_en.pdf/

 

Traduction en français :

Stratégie réglementaire pour les retardateurs de flamme Mars 2023

1. Résumé

La demande de retardateurs de flamme n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Les retardateurs de flamme se composent d'un groupe diversifié de produits chimiques, dont les principaux sont les métaux, les retardateurs de flamme halogénés et les retardateurs de flamme organophosphorés. Parmi les différentes classes chimiques, les composés organo-bromés ont fait l'objet de restrictions importantes au cours de la dernière décennie. Néanmoins, ils détiennent toujours une part de marché importante

L'ECHA a évalué les besoins réglementaires pour les retardateurs de flamme halogénés et organophosphorés, qui représentent environ 70 % du marché des retardateurs de flamme organiques. La stratégie réglementaire est particulièrement axée sur les retardateurs de flamme bromés et leur restriction prioritaire, comme indiqué dans la feuille de route sur les restrictions. Les produits chimiques retardateurs de flamme autres que ceux à base d'halogènes et d'organophosphorés feront l'objet de futures évaluations des besoins réglementaires (ARN)

En ce qui concerne les retardateurs de flamme aromatiques bromés, une préoccupation générale a été identifiée en raison de leurs propriétés PBT/vPvB [Persistant, bioaccumulable et toxique/très persistant et très bioaccumulable] connues ou potentielles. Par conséquent, les rejets de ce type de retardateurs de flamme doivent être réduits au minimum. Compte tenu des difficultés rencontrées pour contrôler les rejets de substances individuelles (voir section 4) et de la disponibilité générale d'alternatives (voir section 3.4), une restriction large et générique semble être l'approche réglementaire la plus appropriée (voir section 5.2.2.1). Des travaux préparatoires supplémentaires peuvent être nécessaires avant l'élaboration d'un dossier de restriction. Ce travail pourrait inclure l'évaluation de l'étape des déchets pour les retardateurs de flamme, y compris le recyclage des matériaux provenant des articles. Ceci est particulièrement important dans les applications où le potentiel de libération pendant l'utilisation des articles peut être faible, mais où les conditions pendant ou après le démantèlement, le recyclage ou l'élimination peuvent conduire à la libération du retardateur de flamme lui-même et/ou à la décomposition en produits de transformation dangereux.

Pour les retardateurs de flamme bromés aliphatiques et organophosphorés, les risques pour la santé humaine et l'environnement semblent plus diversifiés que pour les retardateurs de flamme bromés aromatiques. Les informations disponibles à ce jour suggèrent des propriétés potentiellement dangereuses pour la santé humaine et l'environnement pour un nombre considérable de substances qui pourraient nécessiter une gestion réglementaire des risques. Toutefois, pour un grand nombre de ces substances, la production de données est en cours ou prévue afin de vérifier si ces dangers sont effectivement présents. Il est proposé d'attendre la production de données en cours pour entamer les travaux sur les propositions de restriction potentielles (voir les sections 5.2.2.1 et 5.4). Néanmoins, pour deux retardateurs de flamme bromés aliphatiques réactifs (BMP et TBNPA), une restriction visant les utilisations professionnelles pourrait déjà être envisagée.

En particulier, pour plusieurs groupes de retardateurs de flamme organophosphorés, les informations actuelles suggèrent des risques faibles ou improbables et donc aucun besoin d'action réglementaire supplémentaire n'est identifié à l'heure actuelle (voir section 5.4).

De nouvelles données sur les éventuelles propriétés dangereuses des retardateurs de flamme bromés aliphatiques et organophosphorés devraient être communiquées à partir de 2024, de sorte qu'un éventuel processus de restriction ne devrait pas être engagé avant 2025. Il est proposé de réévaluer la situation pour ces groupes de retardateurs de flamme en 2025 et de réviser la stratégie en conséquence. Cette révision prendrait également en compte les éventuels besoins réglementaires pour d'autres produits chimiques retardateurs de flamme, dans la mesure où leurs ARN seront disponibles. La figure 1 présente un calendrier des prochaines étapes vers une action réglementaire.

Les retardateurs de flamme chlorés représentent un marché relativement restreint et sont déjà suffisamment réglementés, ou des mesures réglementaires ont déjà été prises. Sur cette base, aucune action supplémentaire n'a été identifiée pour ce groupe de retardateurs de flamme (voir section 5.3).

Outre l'utilisation de mesures réglementaires au titre de REACH, la Commission peut également introduire des exigences d'écoconception sur les retardateurs de flamme dans certains produits par le biais de la directive sur l'écoconception, à l'instar de la restriction sur l'utilisation de tout retardateur de flamme halogéné dans les boîtiers et les supports des écrans électroniques. 
[…]

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

- Plus récemment, fin 2024, l’ECHA a alerté spécifiquement sur la présence des retardateurs bromés non polymères aromatiques dans l’environnement : 

ECHA raises environmental concerns over certain aromatic brominated flame retardants

ECHA/NR/24/40

The European Chemicals Agency’s (ECHA) investigation found that use of non-polymeric aromatic brominated flame-retardant additives pollutes the environment due to their persistence, bioaccumulation and toxicity. These substances are released to the environment throughout the product lifecycle, with waste stage being of particular concern.

Helsinki, 18 December 2024 – ECHA has investigated, as requested by the European Commission, the uses and releases of aromatic brominated flame retardants (ABFRs), and their (potential) hazardous properties. It has also considered possible alternatives and aspects related to recycling and waste management.

The investigation focused on 60 ABFRs that are potentially on the EU market. The key findings are:

  • Environmental impact
    Of all ABFRs, non-polymeric additives pose the highest environmental risks due to their tendency to leach from the material. ECHA identified five substances with particular concern, confirmed to be either persistent, bioaccumulative and toxic (PBT) or very persistent and very bioaccumulative (vPvB). In addition, 37 ABFRs are likely to be PBT. Of these, 17 are non-polymeric additives;
     
  • Uses and releases
    ABFRs are used in many applications. The sectors contributing the most to the overall releases are electronics, construction and textiles. Releases from the waste stage are key contributors, particularly when materials are shredded or end up as landfill;
     
  • Alternatives
    Alternatives to ABFRs are available for many uses. These include organophosphate flame retardants and non-combustible materials. However, some organophosphate flame retardants may have similar hazard properties as ABFRs and are prone to leaching. Polymeric ABFR additives are viable alternatives to non-polymeric ABFR additives in many uses;
     
  • Waste management
    Inefficient recycling and waste management systems may increase environmental releases of ABFRs. To address the challenges, ECHA emphasises the need to eliminate problematic plastic additives early in the value chain; and
     
  • Group approach
    Some non-polymeric additive ABFRs are not registered under REACH. Yet, they have been detected in the environment at high concentrations. This suggests potential issues with REACH registration compliance or uncertainty about the plastic composition in imported articles. Therefore, any regulatory action on ABFRs should consider a group approach.

This investigation will support the European Commission in deciding whether to request ECHA to prepare a restriction proposal and, if so, what its scope should be. A potential restriction on flame retardants is already included in the Commission’s planning document, the Restrictions Roadmap.

https://echa.europa.eu/fr/-/echa-raises-environmental-concerns-over-certain-aromatic-brominated-flame-retardants

Traduction en français

L’ECHA soulève des préoccupations environnementales concernant certains retardateurs de flamme aromatiques bromés

L'enquête de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a révélé que l'utilisation d'additifs ignifuges bromés aromatiques non polymères pollue l'environnement en raison de leur persistance, de leur bioaccumulation et de leur toxicité. Ces substances sont rejetées dans l'environnement tout au long du cycle de vie du produit, l'étape des déchets étant particulièrement préoccupante.

Helsinki, 18 décembre 2024 - L'ECHA a étudié, à la demande de la Commission européenne, les utilisations et les rejets des retardateurs de flamme aromatiques bromés (ABFR), ainsi que leurs propriétés dangereuses (potentielles). Elle a également examiné les alternatives possibles et les aspects liés au recyclage et à la gestion des déchets.

L'enquête a porté sur 60 retardateurs de flamme aromatiques bromés (ABFR) potentiellement présents sur le marché de l'UE. Les principales conclusions sont les suivantes :

  • Impact environnemental
    De tous les ABFR, les additifs non polymériques présentent les risques environnementaux les plus élevés en raison de leur tendance à se dissoudre dans le matériau. L'ECHA a identifié cinq substances particulièrement préoccupantes, confirmées comme étant soit persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT), soit très persistantes et très bioaccumulables (vPvB). En outre, 37 ABFR sont susceptibles d'être PBT. Parmi ceux-ci, 17 sont des additifs non polymères ;
  • Utilisations et rejets
    Les ABFR sont utilisés dans de nombreuses applications. Les secteurs qui contribuent le plus aux rejets globaux sont l'électronique, la construction et le textile. Les rejets au stade des déchets sont également importants, en particulier lorsque les matériaux sont déchiquetés ou mis en décharge ;
  • Alternatives
    Des alternatives aux ABFR sont disponibles pour de nombreuses utilisations. Il s'agit notamment des retardateurs de flamme organophosphorés et des matériaux incombustibles. Cependant, certains retardateurs de flamme organophosphorés peuvent avoir des propriétés dangereuses similaires à celles des ABFR et sont susceptibles d'être lessivés. Les additifs ABFR polymères sont des alternatives viables aux additifs ABFR non polymères dans de nombreuses utilisations ;
  • Gestion des déchets
    Les systèmes inefficaces de recyclage et de gestion des déchets peuvent augmenter les rejets environnementaux d'ABFR. Pour relever ces défis, l'ECHA insiste sur la nécessité d'éliminer les additifs plastiques problématiques à un stade précoce de la chaîne de valeur ; et
  • Approche de groupe
    Certains additifs ABFR non polymères ne sont pas enregistrés dans le cadre de REACH. Pourtant, ils ont été détectés dans l'environnement à des concentrations élevées. Cela suggère des problèmes potentiels de conformité à l'enregistrement REACH ou des incertitudes quant à la composition plastique des articles importés. Par conséquent, toute mesure réglementaire concernant les ABFR devrait envisager une approche de groupe.

Cette enquête aidera la Commission européenne à décider si elle doit demander à l'ECHA de préparer une proposition de restriction et, dans l'affirmative, quel devrait être son champ d'application. Une restriction potentielle des retardateurs de flamme est déjà incluse dans le document de planification de la Commission, la feuille de route sur les restrictions.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

- De son côté, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) donne des informations sur la présence de ces substances dans l’alimentation dans le dossier Retardateurs de flamme bromés

Les retardateurs de flamme bromés (RFB) sont des mélanges de produits chimiques produits par l’homme et ajoutés à des produits variés, notamment pour une utilisation industrielle, afin de les rendre moins inflammables. Ils sont couramment utilisés dans les plastiques, les textiles et les équipements électriques/électroniques.

Il existe cinq catégories principales de RFB, dont la liste figure ci-dessous, avec leurs usages courants :

  • Hexabromocyclododécane (HBCDD) – isolation thermique dans l’industrie du bâtiment;
  • Polybromodiphényléthers (PBDE) – plastiques, textiles, moulages électroniques, circuits;
  • Tétrabromobisphénol A (TBBPA) et autres phénols – cartes de circuits imprimés, thermoplastiques (principalement dans les téléviseurs);
  • Polybromobiphényles (PBB) - appareils ménagers, textiles, mousses plastiques
    Autres retardateurs de flamme bromés

Ces types de retardateurs ont été commercialisés sous forme de mélanges techniques sous différentes marques commerciales. Dans l’Union européenne (UE), l’utilisation de certains RFB est interdite ou limitée ; cependant, en raison de leur persistance dans l’environnement, il subsiste des inquiétudes concernant les risques que ces produits chimiques présentent pour la santé publique. Les produits traités aux RFB, en cours d’utilisation ou sous forme de déchets, s’infiltrent dans l’environnement et contaminent l’air, le sol et l’eau. Ces contaminants peuvent ensuite s'introduire dans la chaîne alimentaire, où ils sont présents principalement dans des aliments d’origine animale, tel que le poisson, la viande, le lait et les produits dérivés.

Activités récentes

L’EFSA met actuellement à jour ses avis scientifiques sur les RFB dans les aliments, en tenant compte des nouvelles données et informations scientifiques disponibles à ce jour. Les travaux devraient être achevés d'ici à 2025.

Les experts de l'EFSA évaluent actuellement les risques posés par chaque classe de RFB individuelle présente dans les aliments, après quoi ils détermineront s'il est approprié d'utiliser une approche de groupe pour toutes les classes de RFB évaluées.
[…]
Les avis scientifiques sur les risques pour la santé humaine liés à la présence d'hexabromocyclododécanes (HBCDD), de polybromodiphényléthers (PBDE), de tétrabromobisphénol A (TBBPA) et de ses dérivés, ainsi que de phénols bromés et de leurs dérivés ont été mis à jour entre 2021 et 2024 (voir jalons clés).

Dans un deuxième temps, les experts évalueront une série de RFB émergents et nouveaux.

À l'heure actuelle, des restrictions sont en place pour la production, la vente et l'utilisation de produits contenant des PBDE. En mars 2023, l'ECHA a publié sa stratégie en matière de réglementation applicable aux retardateurs de flamme, soulignant la nécessité de réduire au minimum l'exposition aux retardateurs de flamme bromés aromatiques et les identifiant comme candidats à une restriction à l'échelle de l'UE.

https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/brominated-flame-retardants

- En complément, dans un article paru dans EFSA Journal le 23 octobre 2024, les auteurs donnent les recommandations suivantes concernant les retardateurs de flamme bromés et leurs dérivés :

Update of the risk assessment of brominated phenols and their derivatives in food

[…]
5 RECOMMENDATIONS

The CONTAM Panel made the following recommendations to reduce the uncertainty in the risk assessment of 2,4,6-TBP in food: 

  • To monitor occurrence in human milk and food for infants, with appropriate analytical methods, to enable an exposure assessment for infants.
  • Despite the very large MOEs identified in the current Opinion, a refined risk assessment would benefit from the following data: toxicokinetic data in humans, longitudinal epidemiological studies of sufficient power and appropriate exposure and co-exposure assessment, as well as subchronic toxicity studies, reproductive/developmental studies, neurodevelopmental and immunotoxicity studies.

The CONTAM Panel made the following recommendations for obtaining additional data in order to perform a risk assessment of the other brominated phenols included in the TORs: 

  • Occurrence data in food, including human milk and food for infants, with appropriate analytical methods.
  • Toxicokinetic data in rodents and humans.
  • Genotoxicity and toxicological studies.

https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.2903/j.efsa.2024.9034

Traduction en français:

Mise à jour de l'évaluation des risques des phénols bromés et de leurs dérivés dans les denrées alimentaires

[…]
5 RECOMMANDATIONS

Le groupe CONTAM [Groupe EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire] a formulé les recommandations suivantes pour réduire l'incertitude de l'évaluation des risques du 2,4,6-TBP dans les aliments :

- Surveiller la présence du 2,4,6-TBP dans le lait maternel et les aliments pour nourrissons, à l'aide de méthodes analytiques appropriées, afin de permettre une évaluation de l'exposition des nourrissons.
- Malgré les MOE [marges d’exposition] très importantes identifiées dans l'avis actuel, une évaluation des risques affinée bénéficierait des données suivantes : données toxicocinétiques chez l'homme, études épidémiologiques longitudinales suffisamment puissantes et évaluation appropriée de l'exposition et de la co-exposition, ainsi qu'études de toxicité subchronique, études sur la reproduction et le développement, études sur le développement neurologique et sur l'immunotoxicité.

Le groupe CONTAM a formulé les recommandations suivantes pour obtenir des données supplémentaires afin de réaliser une évaluation des risques des autres phénols bromés inclus dans les RPT : 

- Données sur la présence dans les aliments, y compris le lait maternel et les aliments pour nourrissons, avec des méthodes d'analyse appropriées.
- Données toxicocinétiques chez les rongeurs et les humains.
- Études de génotoxicité et de toxicologie.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

- L’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a publié en 2021 un guide téléchargeable concernant plus particulièrement les risques de toxicité liés au recyclage des plastiques contenant des retardateurs de flamme.

Institut national de l’environnement industriel et des risques, , Verneuil-en-Halatte : Ineris - 203523 - v1.0, 07/12/2021.

Propriétés dangereuses des retardateurs de flamme dans les plastiques

Description

Les retardateurs de flamme (RF) sont des additifs utilisés dans les plastiques des circuits électriques, les meubles, les tissus d'ameublement, l'isolation thermique des équipements électriques et électroniques, les véhicules, les produits de construction, les emballages textiles et non alimentaires. Ils sont nombreux et certains d'entre eux sont classés comme dangereux pour l'homme et l'environnement et peuvent être interdits, ou progressivement remplacés par d’autres substances au fil du temps .
Les travaux de l’Ineris ont conduit au classement de  69 retardateurs de flamme utilisés dans l’UE par fonction, polymère et concentration fonctionnelle en fonction de l’élément principal (brome, phosphore, chlore, azote, antimoine, bore, aluminium, magnésium et calcium).

Les propriétés chimiques de ces substances dans leur dossier d'enregistrement réglementaire (en vertu du règlement européen REACH) ont été recherchées sur le site Internet de l'Agence Européenne des produits chimiques (ECHA). Les dossiers d'enregistrement font état de nombreuses informations «non disponibles»:

- 53 (= 77%) n’ont pas de concentration fonctionnelle renseignée ;
- 12 d'entre eux (= 17 %) sont utilisés à des concentrations supérieures à celles rendant les déchets plastiques dangereux avec ces additifs (lorsque cette concentration est documentée) : 4 bromés, 4 phosphorés, 1 chloré, 2 azotés et 1 minéral (trioxyde d'antimoine).

Sur ces 69 substances, 13 d'entre elles (= 19 %) sont en cours de réévaluation par l'ECHA et pourraient être restreintes ou interdites à l'avenir. Elles pourraient devenir des substances «héritage» qui entravent le recyclage des plastiques.
Les options de tri (principalement par densité) et de gestion de ces plastiques ignifugés sont discutées dans le rapport.

https://www.ineris.fr/fr/proprietes-dangereuses-retardateurs-flamme-plastiques

Accès au Guide :

https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/Rapport%20DRC63%20Retardateurs%20de%20flamme%20v1.pdf.pdf

Concernant les particuliers, dans un article intitulé RETARDATEURS DE FLAMME : COMMENT S’EN PROTÉGER ? la Mutuelle des agents du ministère de la Justice conseille :

[…]
CONTRÔLER CE QUE L’ON ACHÈTE

Mais alors, pourquoi ajouter des substances toxiques dans les objets du quotidien ? Pourquoi exposer inutilement les populations et mettre en péril l’environnement ? « C’est une question d’argent, répond le docteur Lefèvre. Pour changer le cours des choses, comme dans bien d’autres domaines, les citoyens doivent exercer leur pouvoir en tant que consommateurs afin d’influencer les pratiques des fabricants », souligne-t-il, nous conseillant « de vérifier avant d’acheter la provenance du produit et d’éviter ceux fabriqués en dehors de l’Union européenne, qui ne sont pas soumis aux mêmes normes ». Les jouets en plastique et les peluches venus de Chine, par exemple, sont à bannir.

PRÉSERVER LES JEUNES ET LES FEMMES ENCEINTES

« Les nourrissons, les enfants, les adolescents et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des retardateurs de flamme bromés ou chlorés, qui perturbent le fonctionnement de la thyroïde », explique le docteur Lefèvre. Pour limiter ces risques, il préconise aux femmes enceintes de veiller à avoir un apport suffisant en iode en consommant de préférence du sel iodé. Il leur déconseille, par ailleurs, d’acheter des meubles ou une nouvelle voiture pendant leur grossesse.

Comme mesures de précaution élémentaires, le médecin recommande à tous d’aérer quotidiennement chaque pièce pendant au moins une heure, quelle que soit la saison, et de ne pas laisser s’accumuler la poussière, surtout quand on a des enfants en bas âge, ces derniers pouvant facilement en ingérer lorsqu’ils portent la main à la bouche. « Lavez aussi systématiquement les peluches et les vêtements synthétique neufs avant de les utiliser, ajoute-t-il, et ne laissez pas la télévision et le matériel informatique allumés durant la nuit, dans la chambre à coucher, mais aussi dans les bureaux et sur les lieux de travail. »

https://www.mmj.fr/actualites/retardateurs-de-flamme-comment-sen-proteger

Enfin, nous avons trouvé des informations sur le site de l’Association Santé Environnement France (ASEF). L’ASEF, composée exclusivement de professionnels de santé, a pour objectif d’informer sur l’impact des polluants sur la santé, et surtout de donner des conseils pour les éviter. Elle donne les conseils suivants dans le dossier consacrés aux retardateurs de flamme (daté du 3 juillet 2017)

Les retardateurs de flamme - la synthèse de l'ASEF

[…]
Eviter les retardateurs de flamme au quotidien

Les retardateurs de flamme sont tellement omniprésents dans notre environnement qu’il est difficile de les éviter. Cependant, quelques pistes existent :
 

  • Au niveau de l’ameublement, les meubles garnis de coton, de laine ou de polyester sont généralement plus sûrs que ceux garnis de mousse. Il existe parfois des étiquetages « sans retardateur de flamme ».
  • Eviter les produits pour bébés contenant de la mousse (coussin d’allaitement, chaise haute, poussette contenant de la mousse de polyuréthane contiennent généralement des retardateurs de flamme)
  • Eviter les moquettes avec une sous-couche en mousse
  • Dépoussiérer souvent son intérieur, les retardateurs de flamme sont souvent retrouvés dans la poussière domestique

Conclusion

Les retardateurs de flamme sont ubiquitaires et ont un impact non négligeable sur notre santé et notre environnement. Poursuivre les études sur le sujet est primordial, les Etats-Unis ont déjà commencé à diminuer l’usage de ces substances dans les objets et matériaux du quotidien.

https://www.asef-asso.fr/production/les-retardateurs-de-flamme-la-synthese-de-lasef/

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, 
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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