Thérapeutiques Médicaments Effet indésirable 23 septembre 2025 Question Bonjour, on m'a prescrit du lyrica 50mg / 2 fois par jour, et dans les effets secondaires très rares, il est question de syndrome de lyell ou de steven johnson. En m 'informant sur ce sujet et en découvrant la gravité de ces syndromes, je ne parviens pas à prendre ce traitement.... Pouvez-vous peut-etre me rassurer sur le sujet, ou pas... Réponse Bonjour, Il vous a été prescrit le médicament Lyrica. Les effets secondaires mentionnés sur la notice vous inquiètent. Vous nous demandez conseil. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Tout d’abord, nous vous proposons des extraits de la fiche Substance active prégabaline du site Vidal site de référence des produits de santé :INDICATIONS ET MODALITÉS D'ADMINISTRATIONIndicationsCe médicament est indiqué dans les cas suivants : Douleur neuropathiqueEpilepsie partielle, traitement associé (de l')Trouble anxieux généralisé[…]Surveillances du patientSurveillance de l'état psychique pendant le traitementMesures à associer au traitementNe pas absorber d'alcool pendant le traitementTraitement à arrêter définitivement en cas de...Traitement à arrêter en cas d'apparition d'oedème de QuinckeTraitement à arrêter en cas de réaction cutanée sévèreTraitement à arrêter en cas de symptôme de comportement suicidaireInformation des professionnels de santé et des patientsInfo du patient : ce trt peut altérer la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machinesInfo patient : consulter son médecin en cas d'apparition d'une réaction cutanéeInfo prof de santé : informer le patient en début de traitement sur le risque de dépendance physiqueInfo prof de santé : surveiller l'apparition de tout signe de comportement addictifInformation du patient : risque de chute accidentelleInformation du patient : signaler toute apparition d'idées suicidaireshttps://www.vidal.fr/medicaments/substances/pregabaline-22716.html Au sujet des syndromes que vous mentionnez, le manuel MSD des Editions Merck propose le dossier suivant : Syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell)Le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell sont deux formes du même trouble cutané potentiellement mortel, qui se caractérise par une éruption, une desquamation cutanée et des lésions ulcéreuses touchant toutes les muqueuses.https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-cutan%C3%A9s/hypersensibilit%C3%A9-et-troubles-cutan%C3%A9s-inflammatoires/syndrome-de-stevens-johnson-ssj-et-n%C3%A9crolyse-%C3%A9pidermique-toxique-net-ou-syndrome-de-lyell En complément, la Haute Autorité de Santé a mis à jour en septembre 2023 le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) Nécrolyse épidermique de l’adulte (Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell). Vous trouverez ci-dessous des éléments d’information concernant cette maladie. Le dossier décrit également la prise en charge aux différents stades de la maladie.1. Définition de la maladie et objectifs du PNDS[…]La nécrolyse épidermique (NE) inclut le syndrome de Stevens-Johnson (SJS, surface décollée/décollable <10%), et le syndrome de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique, NET, surface décollée ≥30%) et le syndrome de chevauchement (surface décollée 10 à 29%, évaluable par la règle des 9 de Wallace ou la paume de main du patient qui équivaut à 1% de la surface corporelle). Il s’agit d’une maladie très rare (incidence 2 à 6 cas/millions d’habitants selon les pays). Chez l'adulte, la maladie survient le plus souvent entre 40 et 50 ans mais l’incidence augmente avec l’âge, et les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes. La mortalité moyenne en phase aiguë est de 15 à 20 %, d’autant plus élevée que les patients sont âgés, comorbides et avec décollement étendu.Le SCORTEN et l’ABCD-10 sont deux scores de performance similaire permettant de prédire la mortalité en phase aiguë. La NE est causée dans 85 à 90% des cas par des médicaments, avec un délai de survenue de 4 à 28 jours (maximum 56 jours) après la date d’introduction (généralement première prise dans la vie). Certains médicaments sont classiquement identifiés comme particulièrement à risque de NE (ex : antiépileptiques aromatiques et lamotrigine, allopurinol, sulfamides antibactériens, oxicams, nevirapine), et de nouveaux sont identifiés depuis quelques années (anticancéreux et immunothérapies notamment). Dans certaines populations, une susceptibilité génétique a été identifiée pour certaines molécules (ex : HLA B15.02 et carbamazépine ; HLA B58.01 et allopurinol dans la population asiatique), à l’origine de recommandations de screening préthérapeutique dans les populations concernées. Dans d’autres cas, la maladie peut survenir dans un contexte auto-immun, de lupus notamment, ou être idiopathique, alors plus souvent chez des adultes jeunes. Les causes infectieuses (Mycoplasma pneumoniae notamment) sont rares chez l’adulte.La maladie évolue en deux phases :(1) la phase aiguë, brutale, mettant en jeu le pronostic vital en fonction de l’étendue des lésions cutanées et muqueuses. Les complications respiratoires et septiques fixent le pronostic. Aucun traitement immunomodulateur n’a fait indéniablement preuve à ce jour d'efficacité pour réduire la mortalité ou accélérer la cicatrisation. Les soins de support en centre expert restent la pierre angulaire de la prise en charge.(2) la phase chronique où surviennent différentes séquelles, quasi constantes (90 % des patients) et impactant durablement la qualité de vie. Les séquelles physiques affectent le plus souvent la peau (sécheresse, anomalies de la pigmentation, cicatrices fibreuses, anomalies des ongles, douleurs cutanées), les yeux (syndrome sec, conjonctivite chronique, trichiasis, brides, anomalies cornéennes, altérant plus ou moins la fonction visuelle, pouvant conduire dans certains cas à la cécité), la bouche (sécheresse, altérations dentaires), les organes génitaux (synéchies préputiales, vaginales), plus rarement le tube digestif (sténose œsophagienne) et les bronches (bronchiolite oblitérante), et de façon plus générale, les séquelles liées à des séjours prolongés en réanimation. Les séquelles psychologiques sont fréquentes et impactent parfois fortement la reprise d’une vie sociale, familiale et professionnelle normale (anxiété, dépression, troubles du sommeil, cauchemars, peur des médicaments, voire syndrome de stress post-traumatique). La prise en charge parfois très prolongée et multidisciplinaire des séquelles, qui doit être coordonnée par le dermatologue du centre expert, peut justifier une prise en charge en ALD affection hors liste.https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-11/pnds_lyell_2023_version_finale_has.pdf En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger un pharmacien, spécialiste des produits de santé, ou le médecin prescripteur de ce traitement, afin qu’il puisse vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de votre dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !