Maladies et problèmes de santé Neurologie Tarlov 16 octobre 2025 Question À 80 ans, on me découvre un kyste de Tarlov dans le cou, quelle sera l’évolution ? Réponse Bonjour, A l’âge de 80 ans, un kyste de Tarlov est diagnostiqué dans votre cou. Vous souhaitez savoir quelle sera son évolution. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Le Centre de référence Coordonnateur C-MAVEM Neurochirurgie Bicêtre a élaboré un Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS), dont une Synthèse à destination du médecin traitant qui vous donne des informations sur les symptômes et les traitements des kystes de Tarlov :Les kystes de Tarlov (KT), ou kystes péri-neuraux, se développent généralement à la jonction du ganglion dorsal et de la racine postérieure et sont dus à une dilatation remplie de liquide céphalo-rachidien au niveau de la racine nerveuse postérieure. Ils communiquent avec l'espace sous-arachnoïdien. Leur localisation est essentiellement au niveau lombo-sacré et leur prévalence est estimée à environ 5 % dans la population générale. Un pour cent seulement de ces kystes sont symptomatiques. […]Les KT sont découverts en très grande majorité de façon fortuite lors des IRM réalisés pour d’autres pathologies. En ce qui concerne les KTS [kystes de Tarlov symptomatiques], ils sont mis en évidence par l’IRM suite à la symptomatologie existante et dans le cadre du suivi institué.Seulement environ 1 KT sur 5 pourrait entraîner des symptômes cliniquement significatifs. Le tableau clinique est lié à un conflit neural et consiste le plus souvent en une radiculalgie dans le métamère correspondant ou une diminution de la force motrice, rarement une myélopathie (si KT situé au-dessus du cône médullaire)[…] Les symptômes rapportés sont principalement des douleurs radiculaires, des paresthésies et/ou des troubles périnéaux (troubles urinaires à type de dysurie voire d’incontinence, troubles anorectaux à type de constipation et/ou d’incontinence, troubles génito-sexuels)..[…]VI. Prise en charge thérapeutique1) IntroductionBien que les patients atteints de KT restent souvent asymptomatiques pendant de longues périodes, certains peuvent progressivement développer des symptômes. Les traitements comprennent : un traitement conservateur et une prise en charge chirurgicale (mini-invasives ou abord direct). Un traitement conservateur, y compris un traitement médical avec des stéroïdes analgésiques ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens et une thérapie physique, est suggéré comme première option pour les douleurs. Cependant, le traitement chirurgical peut entraîner une amélioration significative ou l'élimination des symptômes si l’indication chirurgicale tient compte d’une part de la situation anatomique, des possibles techniques chirurgicaux à envisager et de l’estimation de la balance bénéfices/risques. 2) Prise en charge thérapeutique neuro-urologiqueL’existence d’une neuro-vessie périphérique peut justifier un traitement actif. En présence d’une rétention urinaire significative (résidu > 100 ml), seul les autosondages peuvent être proposés au patient. En cas d’insuffisance sphinctérienne responsable de fuites, de rééducation périnéale, de duloxétine et en cas d’échec du traitement médical, la chirurgie (agents comblants, ballonnets péri-urétraux, sphincter artificiel) peut être proposée. […] 3) Prise en charge thérapeutique neurochirurgicale (indications et techniques d’abord chirurgical) La chirurgie n'est pas largement recommandée en première intention et il n’y a pas, à ce jour, de consensus clair car souvent l’amélioration est partielle ou de courte durée avec dans certains cas une aggravation (fuites de LCR et la nécessité d'une reprise). La majorité des études évaluant les bénéfices présentent un nombre réduit de cas. Les indications pour la chirurgie comprennent des symptômes radiculaires sciatiques et sacro-coccygiens médicalement réfractaires, des douleurs pelviennes et des dysfonctionnements sphinctériens ou sexuels. Les meilleures indications seront les douleurs majorées par l’orthostatisme. […]https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-10/pnds_tarlov.pdf A toutes fins utiles, nous vous indiquons le Centre de référence coordonnateur C-MAVEM dans le service de Neurochirurgie de l’hôpital Bicêtre :https://neurochirurgie-bicetre.fr/chiari-et-malformations-vertebro-medullaires-c-mavem/ Centre de référence C-MAVEMHôpital du Kremlin-Bicêtre (AP-HP)78 rue du Général Leclerc94270 Le Kremlin-BicêtreParis AP-HP Bicêtre : Pr. Fabrice Parker Secrétariat du CRMR C-MAVEM de BicêtreCourriel : contact(at)c-mavem.frMme Marie-Annick HUINCourriel : marie-annick.huin(at)aphp.frTel. 01 45 21 24 55 Sachez qu’il existe également l'Association Française de la Maladie des Kystes de Tarlov-France qui peut vous accompagner dans votre parcours patient :Courriel : maladiedetarlov-france@sfr.frhttp://www.associationkystedetarlov.com/contact/contacter-l-association.htmlhttp://www.associationkystedetarlov.com/ En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec le spécialiste qui vous suit afin qu’il puisse vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de votre dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !