Recherche d'informations Neurologie Leucoencéphalopathie score de Fazekas 1 21 novembre 2025 Question Quelle est la fréquence de cette pathologie après 60 ans ? Réponse Bonjour, Vous voulez connaître la fréquence de la leucoencephalopathie dans la population âgée de plus de 60 ans. Tout d’abord, nous vous suggérons la lecture des informations générales issues de la réponse-type que nous avons réalisée au sujet de la leucopathie vasculaire.Les résultats de l’IRM indiquent un score Fazekas, qu’est-ce que cela signifie ?Qu’est-ce qu’une leucopathie ?Quelles maladies la leucopathie révèle-t-elle ?Quels sont les traitements ?Un article de la revue Pratique Neurologique - FMC apporte des informations récentes sur la prévalence de la leucopathie vasculaire :L. Grosset, E. Jouvent Pratique Neurologique – FMC Volume 15, Issue 1, March 2024, Pages 22-28 Démarche diagnostique devant une leucopathie vasculaireRésuméLes anomalies de la substance blanche d’origine vasculaire sont de loin les plus fréquentes en IRM cérébrale. Leur présence, en quantité limitée, chez la quasi-totalité des individus de plus de 65 ans, en fait (dans la majorité des cas) un simple marqueur du vieillissement. On parle alors d’hypersignaux de la substance blanche. Lorsqu’ils sont plus étendus et associés à d’autres marqueurs comme des lacunes ou des microsaignements, ils définissent une maladie des petits vaisseaux cérébraux, qui peut être responsable d’accidents vasculaires cérébraux et de manifestations chroniques tels que des troubles cognitifs ou des troubles de l’équilibre ou de la marche. La terminologie « leucopathie vasculaire » tend à être abandonnée car elle ne fait pas la distinction entre ces deux situations distinctes. Les maladies des petits vaisseaux cérébraux sont le plus souvent liées à l’hypertension artérielle, mais elles peuvent aussi être liées à une angiopathie amyloïde cérébrale, à des formes génétiques ou à des formes inflammatoires dont le diagnostic peut être difficile.IntroductionBien qu’elle soit l’objet du titre de la revue, la terminologie « leucopathie vasculaire » prête à confusion car elle suggère que tous les sujets en ayant des stigmates à l’IRM sont malades. C’est loin d’être le cas. La présence d’hypersignaux de la substance blanche (HSB) est en effet l’anomalie IRM la plus fréquente parmi toutes celles identifiables en population générale [1]. Elle peut correspondre aussi bien à des effets banals et aspécifiques du vieillissement, comme les rides sur la peau, qu’à des pathologies neurovasculaires potentiellement graves pouvant conduire à un handicap ou au décès.Les HSB sont souvent découverts de manière fortuite lors de la réalisation d’une IRM cérébrale pour différentes indications, comme des céphalées ou des vertiges, qui ont parfois disparu lors de la réalisation de l’IRM. En population générale, la prévalence des HSB augmente avec l’âge. On en observe déjà chez 13 à 50 % des 40 à 65 ans [2]. Plus de 90 % des individus de plus de 65 ans ont des HSB, d’étendue variable [3]. Le volume d’HSB (plus précisément son logarithme) peut être modélisé par une droite de régression par rapport à l’âge en population générale après 60 ans, et une droite moins pentue entre 20 et 60 ans [4]. Rien qu’en France, on estime que 15 millions d’individus ont des HSB d’étendue variée.L’emploi de la terminologie « leucopathie vasculaire » inquiète, le plus souvent à tort, les individus concernés. Nombre d’entre eux consultent, après s’être documentés sur internet, avec la conviction d’être atteints d’une pathologie grave.Depuis le début des années 2000, un groupe d’experts internationaux tente d’harmoniser la terminologie utilisée. Ainsi, il a été proposé d’abandonner les termes « leucopathie vasculaire » et « leucoaraïaose », au profit de celui d’HSB [5]. Ce terme purement descriptif a l’avantage de ne pas présumer des modifications tissulaires sous-jacentes. En effet, il est maintenant clairement démontré que des HSB peuvent correspondre à des modifications tissulaires diverses [6]. Ainsi, des HSB peuvent traduire une simple augmentation locale en eau, sans perte structurale, autant que des destructions massives avec perte axonale. Il n’est possible de préciser le substrat anatomique que dans certaines localisations. Ainsi, les HSB linéaires du corps calleux sont liés à une perte axonale [7]. Lorsque les HSB sont trop étendus pour l’âge (ce qu’il est parfois difficile de déterminer en l’absence de seuils précis), d’autant plus s’il existe d’autres marqueurs associés comme des lacunes et/ou des microsaignements, la terminologie « maladie des petits vaisseaux cérébraux » (MPVC) est dorénavant utilisée (Figure 1). […]ConclusionLe terme « leucopathie vasculaire », imprécis, est progressivement abandonné et remplacé par 2 concepts distincts, les HSB et les MPVC. Les HSB sont avant tout un marqueur banal du vieillissement. Les MPVC regroupent différentes entités, des formes les plus fréquentes liées à l’hypertension artérielle aux formes génétiques ou inflammatoires les plus rares. La distinction entre HSB et MPVC peut être difficile, les HSB pouvant bien sûr être précurseurs d’une MPVC. À l’avenir, des algorithmes permettront probablement de distinguer plus facilement les individus chez lesquels un bilan est nécessaire.https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1878776223001267 En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous espérons que ces informations vous seront utiles et restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !