Thérapeutiques Neurologie Vaisseaux Fazekas 28 mai 2025 Question Comment soigner la maladie de petits vaisseaux Fazekas phase 2 ? Réponse Bonjour, Vous nous indiquez des résultats d’IRM, supposons-nous, et nous demandez comment soigner la maladie des petits vaisseaux associée à un score de Fazekas 2. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’interprétation des examens médicaux quels qu’ils soient, ni donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec le médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Tout d’abord, nous vous proposons la lecture de la réponse-type que nous avons élaborée, Les résultats de l’IRM indiquent un score Fazekas, qu’est-ce que cela signifie ?[…]Qu'est-ce que la classification de Fazékas ?[…]La classification de Fazekas est l’une des plus utilisées en pratique clinique et en recherche. Elle distingue les lésions périventriculaires (autour d’un ventricule) des lésions profondes et sous-corticales. Il existe 3 grades en fonction de la gravité des lésions.Grade 1 : lésions minimes en formes de points (punctiformes) ou de lignes. Elles sont isolées ou groupées et font moins de 20 mm.Grade 2 : lésions modérées (lésions solitaires et zones plus intenses de moins de 20 mm de diamètre).Grade 3 : lésions sévères (lésions solitaires avec des zones plus intenses de plus de 20 mm de diamètre).Cette classification distingue les atteintes périventriculaires et profondes.[…]http://www.neuromedia.ca/leucoaraiose/Site québécois Neuromedia, spécialisé dans la publication d’articles sur les différents aspects du problème du vieillissement cérébral, en neurologie.https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/une-question-en-sante/questions-sante/maladies Concernant la maladie des petits vaisseaux et son traitement, voici les propos de Thierry Lhermitte parrain de la Fondation pour la recherche médicale, qui a rencontré l’équipe de la professeure Stéphanie Debette, neurologue au CHU de Bordeaux qui dirige le Centre de recherche sur la santé des populations de Bordeaux (Bordeaux Population Health), travaille sur l’« Épidémiologie moléculaire des troubles vasculaires et cérébraux », et étudie en particulier la maladie des petits vaisseaux cérébraux :Ali Rebeihi : Comment elle se manifeste cette maladie des petits vaisseaux ?Thierry Lhermitte : Elle ne se manifeste pas, justement, et c’est ça le cœur du problème. C’est une maladie occulte, qu’on découvre en général de manière fortuite, à partir de 60-65 ans, à l’occasion d’une IRM du cerveau : si on a fait une chute, si on a un problème de vertiges, d’équilibre, etc. On ne peut pas visualiser les petits vaisseaux cérébraux directement, ce qu’on voit, ce sont des sortes de taches blanches en profondeur dans le cerveau, ou il peut y avoir des « trous » où le tissu cérébral s’est nécrosé, ou encore des traces d’un ancien micro-saignement. 20 à 30 % des personnes de 80 ans ont des lésions de ce type-là.Ali Rebeihi : C’est dû à quoi ces lésions ?Thierry Lhermitte : C'est la conséquence, justement, d’une modification de la structure ou de la fonction des petits vaisseaux cérébraux. Il faut se représenter la circulation cérébrale comme un arbre, avec sa ramification. Les petits vaisseaux cérébraux, ce sont comme les branches externes, les plus fines, qui pénètrent le tissu cérébral pour l’irriguer. Quand ces petits vaisseaux fonctionnent mal, ça peut provoquer une moins bonne connexion entre les neurones et un mauvais fonctionnement du cerveau. Les symptômes apparaissent quand il y a de grandes lésions, ou qu’elles sont nombreuses : ça peut être des problèmes de mémoire, d’équilibre, etc. Lorsque ces lésions sont présentes en grande quantité, elle augmentent le risque de démence, souvent en association avec une maladie d’Alzheimer, et le risque d’AVC. Dans ce cas il peut s’agir de saignements, mais le plus souvent ça provoque des petits infarctus dans le cerveau : la circulation sanguine est bloquée, résultat les neurones ne sont plus alimentés et meurent.Ali Rebeihi : Est-ce qu’il y a des traitements dans la maladie des petits vaisseaux ?Thierry Lhermitte : Rien de spécifique car la maladie est encore mal connue. Mais on sait qu’un bon contrôle de la pression artérielle permet de ralentir la progression des lésions. Pour diminuer le risque d’AVC, il est recommandé de diminuer les facteurs de risque cardiovasculaires : lutter contre l’hypertension artérielle surtout, le taux élevé de cholestérol, le diabète, l’obésité, etc.[…]https://www.frm.org/fr/actualites/la-maladie-des-petits-vaisseaux-en-comprendre-les-mecanismes-pour-trouver-des-traitements-personnalises En complément, la base de données Cairn-info, spécialisée dans les publications en sciences humaines et sociales, vous propose l’article suivant : Maladies des petits vaisseaux cérébraux : implications thérapeutiques :Jouvent, Éric. « Maladies des petits vaisseaux cérébraux : implications thérapeutiques ». Sang Thrombose Vaisseaux, 2020/1 Volume 32, 2020. p.13-18. CAIRN.INFO. Les maladies des petits vaisseaux cérébraux (MPV) sont caractérisées par la fragilisation de l’arbre artériolaire intracrânien. Les vaisseaux fragilisés peuvent se rompre ou s’occlure. La survenue d’une lésion ischémique ou hémorragique peut se traduire par un accident vasculaire cérébral (AVC) lorsqu’elle se produit dans les régions motrices, visuelles ou langagières. Du fait de leur petite taille, les lésions peuvent aussi s’accumuler à bas-bruit pendant des années. Les conséquences de ces lésions vont alors se mêler à celles du vieillissement et aux pathologies associées et promouvoir leur expression. Il est bien sûr réducteur de limiter les MPV à la seule occlusion ou rupture de vaisseaux de petits calibres, et l’implication de mécanismes plus diffus et complexes, comme l’atteinte de la barrière hémato-encéphalique, est maintenant admise [1]. Ces nouveaux concepts n’ont pour l’instant pas de traduction clinique, au contraire des marqueurs de MPV sur imagerie par résonance magnétique (IRM) qui sont intégrés à la pratique quotidienne de nombreuses spécialités médicales.Il existe de très nombreuses causes de MPV à l’origine d’un spectre clinicoradiologique très vaste [2, 3], mais en pratique clinique, deux affections sont responsables de la grande majorité des questions thérapeutiques : les formes liées à l’hypertension artérielle, et celles liées à l’angiopathie amyloïde, les deux étant fréquemment associées.Compte tenu de la fréquence des MPV en population générale, médecins généralistes, gériatres, neurologues, internistes ou cardiologues sont souvent amenés à prendre en charge des patients ayant des marqueurs de MPV, en IRM cérébrale, à risques à la fois ischémique et hémorragique. L’objectif de cette revue est de mettre en perspective les données les plus récentes de la littérature et d’essayer de dégager des principes généraux de gestion des traitements, notamment antithrombotiques, qu’il s’agisse de la découverte fortuite de marqueurs de MPV sur une IRM ou de la prise en charge d’un patient aux antécédents d’AVC ischémique ou hémorragique.[…]https://stm.cairn.info/revue-sang-thrombose-vaisseaux-2020-1-page-13?lang=fr En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger le médecin prescripteur de cet examen afin qu’il puisse en faire une interprétation médicale pertinente en toute connaissance de votre dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !