L'installation, qui était au Carrefour numérique², passe en ligne.
 

Découvrez ici trois parcours :

  • La chasse en GPS ! Que deviennent nos déchets ? retrace le parcours de nos déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) d'Allemagne jusqu'au Ghana.
  • Hazardous e-waste, un travail photographique sur la toxicité de nos DEEE.
  • Terres à terres, sur la trace de nos portables, les créations des visiteurs et visiteuses du Carrefour numérique².

 

Cette installation est en partenariat avec Point de MIR, Maison de l'Informatique Responsable.

 

La chasse en GPS ! Que deviennent nos déchets ?

Par où peut bien transiter un téléviseur jeté à Hambourg ?

Pour répondre à cette question, des journalistes ont eu une idée ingénieuse : placer un traqueur GPS à l'intérieur de la télé à abandonner pour suivre son périple. Et autant dire qu'en un mois et demi, l'appareil a fait un beau voyage, depuis son enlèvement en Allemagne jusqu'au Ghana où il est arrivé par bateau. Chaque émission GPS est l'occasion pour les enquêteurs de fournir plein de détail sur cette filière de transport de déchets électroniques.

Découvrez ce voyage en cliquant ici !

 

Hazardous e-waste

Nos déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) contiennent des matériaux nocifs pour la santé humaine et l'environnement.
Hazardous e-waste (DEEE dangereux) est un travail réalisé par le photographe documentaire allemand Kai Löffelbein.

 

Arsenic

L’arsenic a des propriétés intermédiaires entre celles des métaux et des non-métaux, comme l’antimoine dont il est proche. C’est un élément hautement toxique et un polluant réglementé depuis 2005 en Europe. La combustion de métaux non ferreux ainsi que la production d’énergie à partir de sources fossiles sont les deux procédés industriels de contamination (eau, air et sol) par l’arsenic.
Son ingestion peut causer des symptômes gastro-intestinaux, des troubles sévères des systèmes cardiovasculaires et nerveux jusqu’à la mort. Chez les survivants, dépression de la moelle osseuse, hémolyse (destruction des globules rouges), hépatomégalie (grossissement du foie), ... ont pu être observés.

Retardateurs de flamme bromés (RFB)

Les produits dits retardateurs de flamme sont des composés de synthèse commercialisés sous forme de mélanges et utilisés dans de nombreux matériaux pour prévenir la formation de flammes lorsqu’ils entrent en contact avec la chaleur.

Ils sont suspectés de perturber le système hormonal (retard de développement, affaiblissement des fonctions reproductives). Plusieurs études ont révélé leur présence, entre-autre, dans le lait maternel et dans le sang de travailleurs du domaine électronique.

Cadmium

On trouve le cadmium à l'état naturel dans les minerais de zinc, plomb et cuivre. Les composés de cadmium sont utilisés comme stabilisateurs dans le PVC, les pigments de couleur et dans différents alliages et soudures.
L'inhalation de fumées et de particules de cadmium est extrêmement dangereuse. Comme les autres métaux lourds, il est très toxique même à faible dose, notamment pour le foie et les reins. Il est persistant dans l'environnement et cause une surmortalité de certaines espèces (poissons, batraciens, etc.).

Chrome

Le chrome est un métal de transition, qui permet d'améliorer la résistace à la corrosion dune pièce. Il est libéré dans l'environnement lors de l'élimination en décharge et lors de l'incinération. Il est persistant dans l'environnement et perturbe les chaines alimentaires. L’exposition au chrome peut provoquer des réactions allergiques sévères (bronchite asthmatique) et endommager l'ADN de nos cellules.

Dioxines et furanes

L'incinération à grande échelle de déchets (notamment les matières plastiques des coques de nos appareils électroniques) constitue une des sources les plus importantes de dioxines et de furanes, entrainant pollution de l’air, du sol et de l’eau et par conséquence de certains aliments.

Une exposition à ses substances peut provoquer des dysfonctionnements hormonaux, un affaiblissement du système immunitaire et des fonctions reproductives.

Plomb

Son utilisation, dans les soudures des composants électroniques essentiellement, a été drastiquement réduite depuis la directive européenne RoHS en 2002. Il est un contaminant de l'environnement, toxique dès les faibles doses. Les maladies et symptômes qu'il provoque chez l'homme ou l'animal sont regroupés sous le nom de saturnisme. Les symptômes d'un empoisonnement prolongé au plomb sont des maux de tête, de l'irritabilité, des douleurs abdominales et d'autres symptômes touchant le système nerveux. Dans les cas les plus sévères, c'est la mort.

Mercure

Le mercure est un métal, liquide et peu visqueux dans les conditions normales de température et de pression. Il a longtemps été utilisé dans les thermomètres, avant d'être interdit en France en 1999. Il reste utilisé dans les lampes fluocompactes et certaines piles bouton. Un empoisement chronique est caractérisé par des symptômes neurologiques et psychologiques, tels que des tremblements, des changements de personnalité, de la nervosité, de l'anxiété, des insomnies et de la dépression. Le mercure métallique peut endommager les reins, ce qui est irréversible même si l'exposition prend fin.

Les polychlorobiphényles (PCB) aussi appelés biphényles polychlorés (BPC)

Avant 1980, les PCB étaient largement utilisés dans les transformateurs électriques et condensateurs, car ce sont de bons isolants électriques. Malgré leur interdiction dans plusieurs pays, on les retrouve aujourd'hui dans nos déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) et par conséquent dans notre environnement (poissons).

Parmi les effets toxiques des PCB, on retrouve l’affaiblissement du système immunitaire, endommagement du foie, des fonctions reproductives et nerveuses, cancers.

Terres à terre, sur la trace de nos portables.

Entre janvier et avril 2020, cinq ateliers de fabrication artistique à partir de déchets de téléphones portables étaient programmés au FabLab du Carrefour numérique. Trois ateliers ont pu avoir lieu avant le 1er confinement. Ces ateliers ont été encadrés par l'artiste Madeleine Sins.

De la difficulté du recyclage ...

Découvrez, ci-dessous, les productions des participant·e·s venus démonter, fabriquer, bidouiller et agir pour la planète.
Ils avaient comme matière première les portables qu'ils pouvaient démonter et de la terre argileuse autodurcissante généralement utilisée pour la poterie ou le modelage. Pas de colle, ni d'éléments extérieurs d'assemblage.

Ils ont pu constater la très grande variété des matérieux contenus dans un portable (plastiques, métaux, verre...), la variété de leur taille (de la coque à la mini vis en passant par la finesse d'un filtre polarisant), la variété de leurs propriétés physiques (dureté, plasticité, fragilité, malléabilité...) et appréhender les difficultés techniques qui se posent lorsque l'on tente d'associer les matériaux issus des portables et la terre d'argile.

Ces expérimentations et ces contraintes ont stimulées les capacités créatrices de : Lia, Jonathan, Pacôme, Jean, Paule, Marie Lyne, Mohamed, Noémie, Pauline, Isabelle, Audray, Kim, Ronald, Clotilde, Ijjou, Sixtine, Justine, Mickaël, Temara, Atos, Pierre-Louis...