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Pour soigner les cancers, divers traitements sont disponibles. Ils sont prescrits seuls ou combinés et selon le type de cancer, l'état d'avancement de la maladie... Nous vous proposons de découvrir les principaux traitements utilisés.
L’Institut National du Cancer (INCa) propose un dossier Dans quels cas a-t-on recours à la chirurgie ?
La chirurgie peut avoir plusieurs objectifs : retirer la tumeur et, selon les situations, les ganglions correspondants (qui drainent la région cancéreuse) et les éventuelles métastases. On parle aussi d'ablation ou d'exérèse de la tumeur ou de la lésion cancéreuse ; confirmer et préciser le diagnostic (avec l’examen anatomopathologique) ; soulager les symptômes du cancer ; limiter ou éviter des séquelles fonctionnelles ou esthétiques. La chirurgie est le traitement principal des tumeurs cancéreuses de type solide.
La chirurgie peut avoir plusieurs objectifs :
retirer la tumeur et, selon les situations, les ganglions correspondants (qui drainent la région cancéreuse) et les éventuelles métastases. On parle aussi d'ablation ou d'exérèse de la tumeur ou de la lésion cancéreuse ;
confirmer et préciser le diagnostic (avec l’examen anatomopathologique) ;
soulager les symptômes du cancer ;
limiter ou éviter des séquelles fonctionnelles ou esthétiques.
La chirurgie est le traitement principal des tumeurs cancéreuses de type solide.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Chirurgie
L’INCa présente les différentes techniques chirurgicales :
Plusieurs techniques chirurgicales sont aujourd'hui utilisées. Certaines d'entre elles sont en cours d'évaluation. Le choix de la technique par le chirurgien dépend d'un certain nombre de critères : le type de cancer et son stade, l'emplacement de la tumeur, la taille de la tumeur, le but de la chirurgie, l'état général de santé du patient et son souhait. Selon la technique retenue par le chirurgien, la voie d'abord, c'est-à-dire le chemin utilisé pour accéder à l'organe ou à la zone à opérer, sera différent. Pour une même technique chirurgicale, les voies d'abord peuvent varier. L'incision peut par exemple être transversale ou verticale. Les techniques chirurgicales les plus fréquemment utilisées sont les suivantes : LA CHIRURGIE CONVENTIONNELLE Elle procède par une incision qui peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres. On parle de laparotomie pour une ouverture de l'abdomen, de thoracotomie pour une ouverture du thorax. LA CHIRURGIE DITE « MINI-INVASIVE » Elle utilise de petites ouvertures ainsi qu'un endoscope, instrument fin muni d'une caméra, qui permet de visualiser l'intérieur du corps sur un écran. L'endoscope est introduit dans le corps par les voies naturelles (bouche ou anus pour le tube digestif par exemple) ou par de petites incisions d'environ 1 cm. Des instruments chirurgicaux adaptés sont passés à l'intérieur de tubes pour atteindre la zone à opérer via les petites incisions. […] Les méthodes dites mini-invasives ont fait l'objet d'évaluations et certaines sont encore en cours de développement. Le but est bien sûr de s'assurer qu'elles permettent une qualité d'intervention égale aux techniques conventionnelles validées. LA CRYOCHIRURGIE Cette technique permet la destruction des tissus tumoraux grâce à l'application d'une sonde (appelée cryosonde) qui délivre un froid intense sur une zone précise. La cryochirurgie agit par congélation. Elle fonctionne avec de la neige carbonique ou de l'azote liquide. Les cellules saines comme les cellules cancéreuses sont sensibles au froid. Dès -40°C, de la glace se forme dans les cellules. Ce phénomène entraîne entre autre le gonflement et la rétractation de la cellule qui finit par éclater. De plus, sous l'effet du froid, le sang contenu dans les vaisseaux sanguins qui irriguent la tumeur coagule. Les cellules tumorales sont donc également privées de sang. En pratique, cette intervention est réalisée sous anesthésie générale. La cryosonde ressemble à un tube dont l'extrémité est équipée d'un dispositif qui permet de délivrer le froid. Elle est insérée dans un endoscope. Le médecin s'aide de l'imagerie médicale pour réaliser l'intervention. Il peut utiliser l'échographie, le scanner ou l'IRM. Actuellement, la cryothérapie est utilisée pour traiter de petites tumeurs de la peau, du foie, de l'utérus ainsi que le rétinoblastome. La cryochirurgie est en cours d'évaluation pour les tumeurs osseuses, du cerveau, des reins, des poumons. Elle est également utilisée pour traiter des états précancéreux (par exemple des lésions cutanées, des dysplasies au niveau du col de l'utérus). LA RADIOFRÉQUENCE Cette modalité de traitement détruit les tissus grâce à la chaleur produite par des micro-ondes générées par une électrode. Les températures atteintes sont de l'ordre de 70 à 90°C. Le courant qui est délivré dans les tissus engendre une agitation ionique qui crée un phénomène de friction entre les particules des cellules et donc un échauffement tissulaire. La radiofréquence sert à traiter des tumeurs de petites tailles (moins de 3 cm). Les médecins y ont recours pour traiter certains cancers bronchiques inopérables, certaines tumeurs du foie et des reins ainsi que pour venir à bout de douleurs osseuses liées à la présence de métastases. Elle est actuellement à l'étude pour les cancers du sein. La radiofréquence est effectuée sous contrôle d'imagerie médicale. Pour les tumeurs du rein et du foie, on utilise l'échographie. Pour les tumeurs du poumon et les lésions osseuses, le scanner est la technique de référence. En pratique, cette opération se passe sous anesthésie générale. Elle nécessite une hospitalisation d'environ trois jours. […] LA CHIRURGIE AU LASER Cette forme de chirurgie mini-invasive détruit les cellules cancéreuses par réaction photo-chimique induite par l'action d'une lumière de haute énergie délivrée par un laser. La chirurgie au laser est utilisée pour traiter des états précancéreux de la peau, certains types de cancers de la peau (basocellulaires). Elle peut être prescrite en complément d'autres traitements pour soulager les symptômes ou désobstruer les voies aériennes chez des patients atteints de cancers bronchiques avancés. Cette technique est également employée pour certains cancers du larynx, de l'œsophage et du rectum. L'intervention se déroule généralement sous anesthésie locale et ne dure que quelques minutes. LA RADIOCHIRURGIE STÉRÉOTAXIQUE C'est un traitement neurochirurgical qui nécessite la collaboration du radiothérapeute et du chirurgien et qui permet des opérations sans avoir à ouvrir le crâne. Cette technique de radiothérapie est actuellement utilisée pour traiter des lésions bénignes ou malignes situées dans le cerveau ou au niveau des vertèbres. La tumeur ne doit pas dépasser trois centimètres. La radiochirurgie stéréotaxique peut être utilisée en traitement unique, en complément d'autres traitements ou encore en alternative à la chirurgie (par exemple lorsque la tumeur est inaccessible ou que le patient n'est pas en état de supporter une intervention chirurgicale). Le repérage de la zone à atteindre se fait grâce à la combinaison d'examens d'imagerie : le scanner, l'IRM et selon le type de lésion l'angiographie. L'intervention se fait en une séance unique, sous anesthésie locale et nécessite la pose d'un cadre (armature en métal) dit de stéréotaxie sur la tête du patient. Ce cadre est lui-même fixé à la table de traitement afin de maintenir la tête du patient pour faire concorder de façon exacte la lésion et le volume d'irradiation délivré par la machine. Le patient est allongé et la séance dure d'une demi-heure à une heure. Cette technique permet de concentrer de hautes doses d'énergie sur de tous petits volumes, en épargnant les tissus sains avoisinants. Elle permet également d'atteindre des tumeurs profondes qui n'auraient pas pu l'être par d'autres approches. On pratique aussi des radiothérapies extracrâniennes en condition stéréotaxique pour traiter certains cancers du poumon et endocriniens. LA CHIRURGIE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR Il s'agit d'une technique en phase d'évaluation. Elle recourt à un robot, à des instruments chirurgicaux utilisés en endoscopie et à un écran sur lequel sont diffusées les images de l'intervention. Elle peut être réalisée dans le cadre d'une chirurgie thoracoscopique ou laparoscopique. Le chirurgien commande le robot qui effectue les gestes sur le patient opéré. Le robot permet de produire des gestes très précis.
Plusieurs techniques chirurgicales sont aujourd'hui utilisées. Certaines d'entre elles sont en cours d'évaluation. Le choix de la technique par le chirurgien dépend d'un certain nombre de critères :
le type de cancer et son stade,
l'emplacement de la tumeur,
la taille de la tumeur,
le but de la chirurgie,
l'état général de santé du patient et son souhait.
Selon la technique retenue par le chirurgien, la voie d'abord, c'est-à-dire le chemin utilisé pour accéder à l'organe ou à la zone à opérer, sera différent. Pour une même technique chirurgicale, les voies d'abord peuvent varier. L'incision peut par exemple être transversale ou verticale. Les techniques chirurgicales les plus fréquemment utilisées sont les suivantes :
LA CHIRURGIE CONVENTIONNELLE
Elle procède par une incision qui peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres. On parle de laparotomie pour une ouverture de l'abdomen, de thoracotomie pour une ouverture du thorax.
LA CHIRURGIE DITE « MINI-INVASIVE »
Elle utilise de petites ouvertures ainsi qu'un endoscope, instrument fin muni d'une caméra, qui permet de visualiser l'intérieur du corps sur un écran. L'endoscope est introduit dans le corps par les voies naturelles (bouche ou anus pour le tube digestif par exemple) ou par de petites incisions d'environ 1 cm. Des instruments chirurgicaux adaptés sont passés à l'intérieur de tubes pour atteindre la zone à opérer via les petites incisions. […] Les méthodes dites mini-invasives ont fait l'objet d'évaluations et certaines sont encore en cours de développement. Le but est bien sûr de s'assurer qu'elles permettent une qualité d'intervention égale aux techniques conventionnelles validées.
LA CRYOCHIRURGIE
Cette technique permet la destruction des tissus tumoraux grâce à l'application d'une sonde (appelée cryosonde) qui délivre un froid intense sur une zone précise. La cryochirurgie agit par congélation. Elle fonctionne avec de la neige carbonique ou de l'azote liquide. Les cellules saines comme les cellules cancéreuses sont sensibles au froid. Dès -40°C, de la glace se forme dans les cellules. Ce phénomène entraîne entre autre le gonflement et la rétractation de la cellule qui finit par éclater. De plus, sous l'effet du froid, le sang contenu dans les vaisseaux sanguins qui irriguent la tumeur coagule. Les cellules tumorales sont donc également privées de sang. En pratique, cette intervention est réalisée sous anesthésie générale. La cryosonde ressemble à un tube dont l'extrémité est équipée d'un dispositif qui permet de délivrer le froid. Elle est insérée dans un endoscope. Le médecin s'aide de l'imagerie médicale pour réaliser l'intervention. Il peut utiliser l'échographie, le scanner ou l'IRM. Actuellement, la cryothérapie est utilisée pour traiter de petites tumeurs de la peau, du foie, de l'utérus ainsi que le rétinoblastome. La cryochirurgie est en cours d'évaluation pour les tumeurs osseuses, du cerveau, des reins, des poumons. Elle est également utilisée pour traiter des états précancéreux (par exemple des lésions cutanées, des dysplasies au niveau du col de l'utérus).
LA RADIOFRÉQUENCE
Cette modalité de traitement détruit les tissus grâce à la chaleur produite par des micro-ondes générées par une électrode. Les températures atteintes sont de l'ordre de 70 à 90°C. Le courant qui est délivré dans les tissus engendre une agitation ionique qui crée un phénomène de friction entre les particules des cellules et donc un échauffement tissulaire. La radiofréquence sert à traiter des tumeurs de petites tailles (moins de 3 cm). Les médecins y ont recours pour traiter certains cancers bronchiques inopérables, certaines tumeurs du foie et des reins ainsi que pour venir à bout de douleurs osseuses liées à la présence de métastases. Elle est actuellement à l'étude pour les cancers du sein. La radiofréquence est effectuée sous contrôle d'imagerie médicale. Pour les tumeurs du rein et du foie, on utilise l'échographie. Pour les tumeurs du poumon et les lésions osseuses, le scanner est la technique de référence. En pratique, cette opération se passe sous anesthésie générale. Elle nécessite une hospitalisation d'environ trois jours. […]
LA CHIRURGIE AU LASER
Cette forme de chirurgie mini-invasive détruit les cellules cancéreuses par réaction photo-chimique induite par l'action d'une lumière de haute énergie délivrée par un laser. La chirurgie au laser est utilisée pour traiter des états précancéreux de la peau, certains types de cancers de la peau (basocellulaires). Elle peut être prescrite en complément d'autres traitements pour soulager les symptômes ou désobstruer les voies aériennes chez des patients atteints de cancers bronchiques avancés. Cette technique est également employée pour certains cancers du larynx, de l'œsophage et du rectum. L'intervention se déroule généralement sous anesthésie locale et ne dure que quelques minutes.
LA RADIOCHIRURGIE STÉRÉOTAXIQUE
C'est un traitement neurochirurgical qui nécessite la collaboration du radiothérapeute et du chirurgien et qui permet des opérations sans avoir à ouvrir le crâne. Cette technique de radiothérapie est actuellement utilisée pour traiter des lésions bénignes ou malignes situées dans le cerveau ou au niveau des vertèbres. La tumeur ne doit pas dépasser trois centimètres. La radiochirurgie stéréotaxique peut être utilisée en traitement unique, en complément d'autres traitements ou encore en alternative à la chirurgie (par exemple lorsque la tumeur est inaccessible ou que le patient n'est pas en état de supporter une intervention chirurgicale). Le repérage de la zone à atteindre se fait grâce à la combinaison d'examens d'imagerie : le scanner, l'IRM et selon le type de lésion l'angiographie. L'intervention se fait en une séance unique, sous anesthésie locale et nécessite la pose d'un cadre (armature en métal) dit de stéréotaxie sur la tête du patient. Ce cadre est lui-même fixé à la table de traitement afin de maintenir la tête du patient pour faire concorder de façon exacte la lésion et le volume d'irradiation délivré par la machine. Le patient est allongé et la séance dure d'une demi-heure à une heure. Cette technique permet de concentrer de hautes doses d'énergie sur de tous petits volumes, en épargnant les tissus sains avoisinants. Elle permet également d'atteindre des tumeurs profondes qui n'auraient pas pu l'être par d'autres approches. On pratique aussi des radiothérapies extracrâniennes en condition stéréotaxique pour traiter certains cancers du poumon et endocriniens.
LA CHIRURGIE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR
Il s'agit d'une technique en phase d'évaluation. Elle recourt à un robot, à des instruments chirurgicaux utilisés en endoscopie et à un écran sur lequel sont diffusées les images de l'intervention. Elle peut être réalisée dans le cadre d'une chirurgie thoracoscopique ou laparoscopique. Le chirurgien commande le robot qui effectue les gestes sur le patient opéré. Le robot permet de produire des gestes très précis.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Chirurgie/Techniques
Sur le site de l’Association François Giraud (association qui propose de l’information sur le cancer à destination des personnes sourdes et malentendantes), une vidéo en langues des signes explique le rôle de la chirurgie seule ou associée à d’autres traitements. https://www.association-francoisgiraud.fr/la-chirurgie-cancerologique/
L’Institut Curie propose un dossier sur la Chirurgie reconstructrice (05/06/19)
La prise en charge d’un cancer peut nécessiter le retrait partiel ou complet d’une région anatomique, avec des conséquences esthétiques, fonctionnelles ou douloureuses. Les techniques de chirurgie reconstructrice sont un outil essentiel de la prise en charge pour permettre de retirer largement le cancer, de réparer la région opérée, mais aussi de prévenir les complications et séquelles de traitements. Quelles situations sont concernées par la reconstruction ? Le cancer du sein touche chaque année plus de 55 000 personnes. Un tiers des patientes seront traitées par mastectomie (ablation complète du sein). Les techniques de reconstruction font partie intégrante de la prise en charge de ces cancers. L’ablation et la reconstruction peuvent parfois être pratiquées au cours d’une même intervention ou de manière différée. La reconstruction peut faire appel à un implant prothétique identique à ceux utilisés en chirurgie esthétique. Mais, de plus en plus souvent, elle est effectuée grâce aux tissus de la patiente. On parle alors de reconstruction autologue. Ses résultats sont souvent plus naturels et plus satisfaisants et nécessitent moins de ré-interventions ultérieures. […] Ces techniques de chirurgie reconstructrice peuvent par ailleurs être utilisées en cas de traitement conservateur (quand seule la tumeur est retirée et le sein conservé), pour prévenir et prendre en charge les séquelles esthétiques ainsi que les séquelles de traitement. Les cancers de la vulve, du vagin et du col de l’utérus peuvent aussi nécessiter l’utilisation de techniques de chirurgie reconstructrice afin de combler la région opérée ou de reconstruire un vagin avec des lambeaux. Dans le cas du cancer du testicule, l’ablation d’un testicule peut donner lieu à son remplacement par un implant. Les tumeurs du globe oculaire ou des paupières bénéficient également des techniques de chirurgie reconstructrice. Soit pour la reconstruction d’une paupière inférieure ou supérieure, soit pour le comblement d’une cavité orbitaire lorsque l’œil a été retiré. Il est nécessaire d’appliquer des techniques permettant à la fois de retirer la tumeur, préserver la fonction de protection de l’œil et préserver l’esthétique du visage. Les cancers de la tête et du cou posent un problème complexe par le caractère vital des organes traités (œsophage, trachée), par leurs fonctions essentielles (phonation, déglutition, mastication) et par les conséquences esthétiques importantes de cette chirurgie. Les techniques de reconstruction sont ici absolument essentielles afin d’assurer une chirurgie du cancer satisfaisante en assurant la conservation des fonctions. Les cancers de la peau, notamment les mélanomes, peuvent aussi nécessiter l’application de techniques de chirurgie reconstructrice afin de combler la région opérée. Des lambeaux cutanés locaux, des lambeaux pédiculés ou des greffes de peau peuvent être ici nécessaires à la bonne réalisation de cette chirurgie. […]
https://curie.fr/page/chirurgie-reconstructrice
L’INCa propose un dossier mis à jour le 15/01/19 : Qu’est-ce que la chimiothérapie ?
La chimiothérapie (appelée aussi chimio) est un traitement du cancer, qui repose sur l’utilisation de médicaments. Elle vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps. Y compris celles qui n’ont pas été repérées par les examens d'imagerie. La chimiothérapie agit soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier. La chimiothérapie agit par voie générale. On parle aussi de traitement systémique. COMMENT FONCTIONNE LA CHIMIOTHÉRAPIE ? Il existe de nombreux médicaments de chimiothérapie. Ils sont le plus souvent associés entre eux. Ils détruisent directement les cellules cancéreuses ou les empêchent de se multiplier. Le choix des médicaments est adapté en fonction de chaque situation : chaque cancer est particulier et nécessite un traitement approprié. QUAND PROPOSE-T-ON UNE CHIMIOTHÉRAPIE ? Le médecin propose une chimiothérapie généralement dans trois situations : - avant une chirurgie. On parle alors de chimiothérapie néoadjuvante. Cette chimiothérapie a pour but de diminuer la taille de la tumeur et de faciliter ainsi l’opération. Elle a également pour objectif de diminuer les risques de récidive du cancer. De plus, elle permet d’évaluer rapidement si les médicaments de chimiothérapie sont efficaces sur la tumeur ; - après une chirurgie complète de la tumeur, c’est-à-dire lorsque le chirurgien a enlevé toutes les cellules cancéreuses visibles. C’est alors une chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie a pour but de diminuer les risques de récidive locale ou à distance. La chimiothérapie complète alors la chirurgie ; - pour traiter des métastases, c’est-à-dire des cellules cancéreuses qui se sont propagées dans d’autres parties du corps. On dit que c’est une chimiothérapie métastatique. La chimiothérapie est parfois utilisée comme unique traitement. C’est une chimiothérapie exclusive. Lorsqu’elle est associée à un traitement par radiothérapie, on parle alors de radiochimiothérapie. LA CHIRURGIE ADJUVANTE POUR RÉDUIRE LES RISQUES DE MÉTASTASES Une chimiothérapie adjuvante est fréquente, mais pas systématique. Elle est envisagée lorsqu’elle peut réduire les risques d’apparition de métastases. Lors d’une chirurgie, le chirurgien retire le plus possible les cellules cancéreuses visibles. La chimiothérapie vise ensuite à détruire le maximum de cellules cancéreuses qui pourraient éventuellement rester dans toutes les parties du corps, qu’elles soient visibles ou non. Elle améliore ainsi les chances de guérison. QUAND LES MÉTASTASES SONT-ELLES SUSCEPTIBLES D'APPARAÎTRE ? Le risque d’apparition de métastases dépend du stade d’évolution du cancer. Celui-ci est lié à : - la taille de la tumeur ; - la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions (ces petits renflements répartis le long des vaisseaux lymphatiques qui jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les infections) ; - le type de cellules cancéreuses ; - l’envahissement ou non des vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Ces caractéristiques sont appelées des facteurs de risque de récidive. La décision de proposer une chimiothérapie adjuvante tient compte de ces facteurs de risque, mais aussi de l’âge de la personne soignée, de son état général, de son avis, ainsi que de ses antécédents médicaux et chirurgicaux. Le médecin vous expliquera le traitement qui sera prescrit en fonction de votre situation. COMMENT EST ADMINISTRÉE LA CHIMIOTHÉRAPIE ? La chimiothérapie est souvent utilisée en complément de la chirurgie (avant ou après) pour améliorer les chances de guérison. La chimiothérapie peut également être utilisée seule. Elle est administrée le plus souvent par injection. Il existe plusieurs possibilités d’injecter ce traitement : par un boîtier placé sous la peau du thorax (site implantable) qui est relié à une veine par un petit tuyau (cathéter), ou directement dans une veine. On installe alors une perfusion. L’administration de la chimiothérapie peut aussi se faire par la bouche (voie orale). Le traitement prend alors la forme de comprimés ou de gélules.Le traitement est administré sur un ou plusieurs jours. On parle de cure de chimiothérapie. L’équipe médicale adapte le nombre de cures et le mode d’administration en fonction de chaque patient. Les durées d’hospitalisation sont variables. Elles ne sont pas proportionnelles à la gravité de la maladie. Les médicaments ne sont pas préparés à l’avance ; cela explique l’attente parfois longue avant leur administration. OÙ EST-ON TRAITÉ LORS D'UNE CHIMIOTHÉRAPIE ? La chimiothérapie peut être réalisée dans une clinique, un hôpital (en hospitalisation classique ou en hôpital de jour), ou bien à domicile (c’est ce qu’on appelle une hospitalisation à domicile ou HAD). La plupart des chimiothérapies se fait aujourd’hui en ambulatoire : le patient rentre ainsi chez lui le soir-même. On parle aussi d’hôpital de jour. QUELS PEUVENT-ÊTRE LES EFFETS INDÉSIRABLES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE ? Une chimiothérapie peut entraîner des effets indésirables temporaires. Ils ne sont pas systématiques et peuvent être modérés. L’importance de ces effets indésirables n’est pas le signe de l’efficacité ou de l’inefficacité du traitement. Une chimiothérapie peut être efficace même si elle n’entraîne pas d’effet secondaire. Les effets indésirables sont plus ou moins accentués en fonction des traitements utilisés : chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité spécifique. Ils sont directement liés : - au type de médicaments administrés ; - à leurs doses et à leur association ; - à la réaction individuelle de chaque patient ; - à son état général. Ils varient d’une cure de chimiothérapie à l’autre. Certains effets indésirables peuvent être limités, voire évités, par des soins et des médicaments adaptés. Ces effets indésirables n’apparaissent pas tous en même temps. Une fièvre égale ou supérieure à 38°C depuis 24 heures, une fièvre de 38,5°C ou plus ou une température inférieure à 36,5°C, des frissons, une rougeur, un écoulement ou une douleur au niveau du cathéter, etc. doivent amener la personne malade à consulter un médecin en urgence. Attention : information pour tous les patients traités avec une chimiothérapie à base de 5-FU. À QUOI SERT LA SURVEILLANCE REGULIERE DE LA CHIMIOTHERAPIE ? Pendant le traitement, le chimiothérapeute effectue régulièrement une surveillance au cours d’une consultation. Il vérifie le bon déroulement du traitement, contrôle l’apparition de la moindre anomalie et propose si nécessaire des traitements complémentaires. Après le traitement, un calendrier de surveillance est défini avec le patient. Le médecin propose les examens de surveillance adaptés à chaque patient (examens sanguins, examens radiologiques). Seule une surveillance régulière et adaptée détermine si une chimiothérapie est ou a été efficace.
La chimiothérapie (appelée aussi chimio) est un traitement du cancer, qui repose sur l’utilisation de médicaments. Elle vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps. Y compris celles qui n’ont pas été repérées par les examens d'imagerie. La chimiothérapie agit soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier. La chimiothérapie agit par voie générale. On parle aussi de traitement systémique.
Il existe de nombreux médicaments de chimiothérapie. Ils sont le plus souvent associés entre eux. Ils détruisent directement les cellules cancéreuses ou les empêchent de se multiplier. Le choix des médicaments est adapté en fonction de chaque situation : chaque cancer est particulier et nécessite un traitement approprié.
Le médecin propose une chimiothérapie généralement dans trois situations :
- avant une chirurgie. On parle alors de chimiothérapie néoadjuvante. Cette chimiothérapie a pour but de diminuer la taille de la tumeur et de faciliter ainsi l’opération. Elle a également pour objectif de diminuer les risques de récidive du cancer. De plus, elle permet d’évaluer rapidement si les médicaments de chimiothérapie sont efficaces sur la tumeur ;
- après une chirurgie complète de la tumeur, c’est-à-dire lorsque le chirurgien a enlevé toutes les cellules cancéreuses visibles. C’est alors une chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie a pour but de diminuer les risques de récidive locale ou à distance. La chimiothérapie complète alors la chirurgie ; - pour traiter des métastases, c’est-à-dire des cellules cancéreuses qui se sont propagées dans d’autres parties du corps. On dit que c’est une chimiothérapie métastatique.
La chimiothérapie est parfois utilisée comme unique traitement. C’est une chimiothérapie exclusive. Lorsqu’elle est associée à un traitement par radiothérapie, on parle alors de radiochimiothérapie.
LA CHIRURGIE ADJUVANTE POUR RÉDUIRE LES RISQUES DE MÉTASTASES
Une chimiothérapie adjuvante est fréquente, mais pas systématique. Elle est envisagée lorsqu’elle peut réduire les risques d’apparition de métastases.
Lors d’une chirurgie, le chirurgien retire le plus possible les cellules cancéreuses visibles. La chimiothérapie vise ensuite à détruire le maximum de cellules cancéreuses qui pourraient éventuellement rester dans toutes les parties du corps, qu’elles soient visibles ou non. Elle améliore ainsi les chances de guérison.
QUAND LES MÉTASTASES SONT-ELLES SUSCEPTIBLES D'APPARAÎTRE ?
Le risque d’apparition de métastases dépend du stade d’évolution du cancer. Celui-ci est lié à :
- la taille de la tumeur ; - la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions (ces petits renflements répartis le long des vaisseaux lymphatiques qui jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les infections) ;
- le type de cellules cancéreuses ; - l’envahissement ou non des vaisseaux sanguins ou lymphatiques.
Ces caractéristiques sont appelées des facteurs de risque de récidive. La décision de proposer une chimiothérapie adjuvante tient compte de ces facteurs de risque, mais aussi de l’âge de la personne soignée, de son état général, de son avis, ainsi que de ses antécédents médicaux et chirurgicaux. Le médecin vous expliquera le traitement qui sera prescrit en fonction de votre situation.
La chimiothérapie est souvent utilisée en complément de la chirurgie (avant ou après) pour améliorer les chances de guérison. La chimiothérapie peut également être utilisée seule. Elle est administrée le plus souvent par injection. Il existe plusieurs possibilités d’injecter ce traitement : par un boîtier placé sous la peau du thorax (site implantable) qui est relié à une veine par un petit tuyau (cathéter), ou directement dans une veine. On installe alors une perfusion. L’administration de la chimiothérapie peut aussi se faire par la bouche (voie orale). Le traitement prend alors la forme de comprimés ou de gélules.Le traitement est administré sur un ou plusieurs jours. On parle de cure de chimiothérapie. L’équipe médicale adapte le nombre de cures et le mode d’administration en fonction de chaque patient. Les durées d’hospitalisation sont variables. Elles ne sont pas proportionnelles à la gravité de la maladie. Les médicaments ne sont pas préparés à l’avance ; cela explique l’attente parfois longue avant leur administration.
La chimiothérapie peut être réalisée dans une clinique, un hôpital (en hospitalisation classique ou en hôpital de jour), ou bien à domicile (c’est ce qu’on appelle une hospitalisation à domicile ou HAD). La plupart des chimiothérapies se fait aujourd’hui en ambulatoire : le patient rentre ainsi chez lui le soir-même. On parle aussi d’hôpital de jour.
Une chimiothérapie peut entraîner des effets indésirables temporaires. Ils ne sont pas systématiques et peuvent être modérés. L’importance de ces effets indésirables n’est pas le signe de l’efficacité ou de l’inefficacité du traitement. Une chimiothérapie peut être efficace même si elle n’entraîne pas d’effet secondaire. Les effets indésirables sont plus ou moins accentués en fonction des traitements utilisés : chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité spécifique. Ils sont directement liés :
- au type de médicaments administrés ; - à leurs doses et à leur association ; - à la réaction individuelle de chaque patient ; - à son état général.
Ils varient d’une cure de chimiothérapie à l’autre. Certains effets indésirables peuvent être limités, voire évités, par des soins et des médicaments adaptés. Ces effets indésirables n’apparaissent pas tous en même temps. Une fièvre égale ou supérieure à 38°C depuis 24 heures, une fièvre de 38,5°C ou plus ou une température inférieure à 36,5°C, des frissons, une rougeur, un écoulement ou une douleur au niveau du cathéter, etc. doivent amener la personne malade à consulter un médecin en urgence. Attention : information pour tous les patients traités avec une chimiothérapie à base de 5-FU.
Pendant le traitement, le chimiothérapeute effectue régulièrement une surveillance au cours d’une consultation. Il vérifie le bon déroulement du traitement, contrôle l’apparition de la moindre anomalie et propose si nécessaire des traitements complémentaires. Après le traitement, un calendrier de surveillance est défini avec le patient. Le médecin propose les examens de surveillance adaptés à chaque patient (examens sanguins, examens radiologiques). Seule une surveillance régulière et adaptée détermine si une chimiothérapie est ou a été efficace.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Chimiotherapie/Qu-est-ce-que-la-chimiotherapie
La chimiothérapie est expliquée en langue des signes sur le site de l’Association François Giraud https://www.association-francoisgiraud.fr/quest-ce-que-la-chimiotherapie/
Oncorif, le réseau régional de cancérologie en Ile-de-France propose des fiches d’information sur les médicaments anticancéreux par voie orale disponibles en France. Deux versions sont mises à disposition : pour les patients et pour les professionnels. https://www.oncorif.fr/professionnels/anticancereux_oraux/
L’lNCa propose le dossier Qu'est-ce que la radiothérapie ?
La radiothérapie consiste à utiliser des rayonnements (on dit aussi rayons ou radiations) pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. On parle d’un traitement locorégional des cancers. L’irradiation a pour but de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. Plus de la moitié des patients atteints d’un cancer sont traités par radiothérapie à une étape de leur parcours de soin. On distingue différents types de radiothérapie dont : - la radiothérapie externe : les rayons sont émis par une machine appelée accélérateur linéaire de particules, située à proximité du patient et dirigée vers la région du corps à traiter. Ces rayons traversent la peau pour atteindre la zone à traiter ; - la curiethérapie : des sources radioactives sont mises en contact direct avec la zone à traiter à l’intérieur du corps afin d’épargner les tissus sains environnants. C’est un traitement le plus souvent dédié à des cancers localisés avec des indications spécifiques ; - la radiothérapie métabolique : les sources radioactives sont administrées par voie orale (boisson ou capsule) ou par injection intraveineuse. Ces sources radioactives se fixent ensuite sur les cellules cancéreuses pour les détruire. La radiothérapie peut parfois être associée à une chimiothérapie (on parle de radio-chimiothérapie) qui rend les cellules cancéreuses plus sensibles aux rayons. L’objectif est de réduire le risque de récidive tumorale et la taille de la tumeur avant la chirurgie. La durée du traitement, ainsi que le nombre de séances, varient selon la zone à traiter et la technique employée.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Radiotherapie
Plusieurs techniques de radiothérapie sont utilisées :
LA RADIOTHÉRAPIE CONFORMATIONNELLE 3D La technique de radiothérapie externe la plus utilisée aujourd’hui est la radiothérapie conformationnelle 3D (trois dimensions). Cette technique permet de faire correspondre le plus précisément possible (de conformer) le volume sur lequel vont être dirigés les rayons, au volume de la tumeur. Elle utilise des images en 3D de la tumeur et des organes avoisinants obtenues par scanner, parfois associées à d’autres examens d’imagerie (IRM, TEP…). Des logiciels permettent de simuler virtuellement, toujours en 3D, la forme des faisceaux d’irradiation et la distribution des doses. Cela permet de délivrer des doses efficaces de rayons en limitant l’exposition des tissus sains. La radiothérapie conformationnelle est utilisée pour le traitement à visée curative des tumeurs de la prostate, du thorax, de l’abdomen, du pelvis, et de plus en plus pour les cancers ORL et du cerveau. Tous les centres de radiothérapie sont équipés pour la pratiquer. […] LA RADIOTHÉRAPIE CONFORMATIONNELLE AVEC MODULATION D’INTENSITÉ Cette technique consiste à faire varier la forme du faisceau au cours d’une même séance pour s’adapter précisément au volume à traiter, et ce même s’il comporte des « creux » ou des concavités (une tumeur en forme de fer à cheval située autour de la moelle épinière par exemple). LA RADIOTHÉRAPIE GUIDÉE PAR L’IMAGE Un dispositif radiologique est intégré à l’accélérateur de particules, ce qui permet de contrôler la position exacte de la zone à traiter d’une séance à l’autre. LA RADIOTHÉRAPIE ASSERVIE À LA RESPIRATION Il s’agit de prendre en compte les mouvements de la respiration pendant l’irradiation du thorax ou du haut de l’abdomen par exemple. Il existe plusieurs solutions : demander au patient, qui visualise sa respiration sur un écran, de la bloquer pendant quelques dizaines de secondes, à un moment précis de son inspiration ; laisser le patient respirer normalement et n’irradier la tumeur que quand elle se présente devant le faisceau d’irradiation (c’est qu’on appelle aussi le « gating », du mot « gate », c’est-à-dire porte en anglais) ; ou encore faire suivre les mouvements de la tumeur par le faisceau d’irradiation lui-même ; on parle de « tracking ». LA CONTACTOTHÉRAPIE Cette technique utilise des tubes à rayons X pour délivrer des rayons de faible énergie très près de la tumeur (tumeur de la peau par exemple). LA RADIOTHÉRAPIE STÉRÉOTAXIQUE C’est une technique de haute précision basée sur l’utilisation de microfaisceaux convergents permettant d’irradier à haute dose de très petits volumes. Elle est utilisée pour traiter certaines tumeurs cérébrales par exemple. Cette technique peut être réalisée soit à l’aide d’une machine dédiée (gamma-knife), soit avec un accélérateur linéaire muni de cônes cylindriques de diamètre modulable. On parle aussi de radiochirurgie. LA TOMOTHÉRAPIE C’est une technique qui consiste à coupler un scanner et un accélérateur de particules miniaturisé qui tourne autour du patient en « spirale », pendant que la table de radiologie se déplace longitudinalement. L’appareil est aussi capable de faire varier son ouverture au cours de l’irradiation permettant une radiothérapie avec modulation d’intensité. LE CYBERKNIFE® C’est un nouveau système de radiochirurgie qui utilise la robotique pour traiter des tumeurs dans tout le corps. Elle consiste en un petit accélérateur linéaire, tenu par un robot capable de le déplacer dans toutes les directions possibles. Les faisceaux produits par cet appareil sont assez petits, mais ils peuvent être multipliés quasiment à l’infini et varier tous les angles de tir. Cela permet de focaliser la dose d’irradiation en minimisant l’impact sur les tissus sains avoisinants. Cette technique permet de traiter des tumeurs de taille limitée. La tomothérapie et le Cyberknife® sont destinés à traiter des tumeurs dont la localisation ne permet pas la réalisation d’une radiothérapie conformationnelle « classique » LA PROTONTHÉRAPIE Alors que la très grande majorité des appareils de radiothérapie produisent des faisceaux de photons ou d’électrons, cette technique utilise elle un faisceau de protons. Le recours à des protons permet de réduire la dose déposée dans les tissus traversés avant la tumeur, et de ne pas irradier les tissus situés derrière la tumeur. On les utilise pour traiter certaines tumeurs de l’œil et de la base du crâne notamment. L’évaluation d’un autre type de particules, les ions carbone, est par ailleurs en cours.
La technique de radiothérapie externe la plus utilisée aujourd’hui est la radiothérapie conformationnelle 3D (trois dimensions). Cette technique permet de faire correspondre le plus précisément possible (de conformer) le volume sur lequel vont être dirigés les rayons, au volume de la tumeur. Elle utilise des images en 3D de la tumeur et des organes avoisinants obtenues par scanner, parfois associées à d’autres examens d’imagerie (IRM, TEP…). Des logiciels permettent de simuler virtuellement, toujours en 3D, la forme des faisceaux d’irradiation et la distribution des doses. Cela permet de délivrer des doses efficaces de rayons en limitant l’exposition des tissus sains. La radiothérapie conformationnelle est utilisée pour le traitement à visée curative des tumeurs de la prostate, du thorax, de l’abdomen, du pelvis, et de plus en plus pour les cancers ORL et du cerveau. Tous les centres de radiothérapie sont équipés pour la pratiquer. […]
Cette technique consiste à faire varier la forme du faisceau au cours d’une même séance pour s’adapter précisément au volume à traiter, et ce même s’il comporte des « creux » ou des concavités (une tumeur en forme de fer à cheval située autour de la moelle épinière par exemple).
Un dispositif radiologique est intégré à l’accélérateur de particules, ce qui permet de contrôler la position exacte de la zone à traiter d’une séance à l’autre.
Il s’agit de prendre en compte les mouvements de la respiration pendant l’irradiation du thorax ou du haut de l’abdomen par exemple. Il existe plusieurs solutions :
demander au patient, qui visualise sa respiration sur un écran, de la bloquer pendant quelques dizaines de secondes, à un moment précis de son inspiration ;
laisser le patient respirer normalement et n’irradier la tumeur que quand elle se présente devant le faisceau d’irradiation (c’est qu’on appelle aussi le « gating », du mot « gate », c’est-à-dire porte en anglais) ;
ou encore faire suivre les mouvements de la tumeur par le faisceau d’irradiation lui-même ; on parle de « tracking ».
Cette technique utilise des tubes à rayons X pour délivrer des rayons de faible énergie très près de la tumeur (tumeur de la peau par exemple).
C’est une technique de haute précision basée sur l’utilisation de microfaisceaux convergents permettant d’irradier à haute dose de très petits volumes. Elle est utilisée pour traiter certaines tumeurs cérébrales par exemple. Cette technique peut être réalisée soit à l’aide d’une machine dédiée (gamma-knife), soit avec un accélérateur linéaire muni de cônes cylindriques de diamètre modulable. On parle aussi de radiochirurgie.
C’est une technique qui consiste à coupler un scanner et un accélérateur de particules miniaturisé qui tourne autour du patient en « spirale », pendant que la table de radiologie se déplace longitudinalement. L’appareil est aussi capable de faire varier son ouverture au cours de l’irradiation permettant une radiothérapie avec modulation d’intensité.
C’est un nouveau système de radiochirurgie qui utilise la robotique pour traiter des tumeurs dans tout le corps. Elle consiste en un petit accélérateur linéaire, tenu par un robot capable de le déplacer dans toutes les directions possibles. Les faisceaux produits par cet appareil sont assez petits, mais ils peuvent être multipliés quasiment à l’infini et varier tous les angles de tir. Cela permet de focaliser la dose d’irradiation en minimisant l’impact sur les tissus sains avoisinants. Cette technique permet de traiter des tumeurs de taille limitée. La tomothérapie et le Cyberknife® sont destinés à traiter des tumeurs dont la localisation ne permet pas la réalisation d’une radiothérapie conformationnelle « classique »
Alors que la très grande majorité des appareils de radiothérapie produisent des faisceaux de photons ou d’électrons, cette technique utilise elle un faisceau de protons. Le recours à des protons permet de réduire la dose déposée dans les tissus traversés avant la tumeur, et de ne pas irradier les tissus situés derrière la tumeur. On les utilise pour traiter certaines tumeurs de l’œil et de la base du crâne notamment. L’évaluation d’un autre type de particules, les ions carbone, est par ailleurs en cours.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Radiotherapie/Techniques
L’Association François Giraud explique la radiothérapie en langue des signes. https://www.association-francoisgiraud.fr/quest-ce-que-la-radiotherapie/
L’Association Rose up (association créée par deux amies dont l’une a eu un cancer du sein, qui s’adresse aux femmes ayant un cancer et qui répond aux questions habituellement sans réponses que se posent les malades) propose un dossier concis mais clair : La radiothérapie : késako ? (mai 2022) en apportant des réponses aux questions les plus fréquentes sur ce traitement. https://www.rose-up.fr/magazine/kesako-radiotherapie-cancer/
L’Hôpital Gustave Roussy (Villejuif) propose des informations sur l’hormonothérapie :
La multiplication de certains types de cellules malignes est dépendante des hormones. Il s'agit notamment des cancers du sein et de la prostate. L'hormonothérapie consistera à bloquer les hormones de l'organisme pour éviter qu'elles stimulent le cancer. Dans le cadre du cancer du sein, on bloquera les oestrogènes, et dans le cadre du cancer de la prostate, on bloquera les androgènes. Le traitement Modalités Soit il s'agit de bloquer l'action des hormones au niveau des tumeurs, comme c'est le cas avec le tamoxifène, et les antiandrogènes dits "périphériques". Soit il s'agit de bloquer la sécrétion d'hormones par les ovaires ou les testicules. Dans ce cas, on peut procéder à une radiothérapie des ovaires, ou à une chirurgie retirant les ovaires (ovariectomie) ou une partie des testicules (pulpectomie). On peut également procéder au blocage de la sécrétion par l'injection de médicaments par voie sous-cutanée (analogues de la LH-RH). Enfin, et c'est un nouveau mode d'action, on peut bloquer les hormones en empêchant leur transformation dans l'organisme (famille des anti-aromatases). Ceci est pour l'instant appliqué au cancer du sein. Parfois, on peut également faire appel à de la progestérone comme hormonothérapie. Indications L'hormonothérapie dans le cancer du sein est indiquée lorsque les cellules cancéreuses contiennent les récepteurs aux hormones. Dans le cancer de la prostate, l'hormonothérapie est indiquée lorsqu'il existe des lésions dans les os ou les poumons. L'hormonothérapie peut également être indiquée chez les patients porteurs de tumeurs localisés, dans des cas bien précis. Effets secondaires Les hormonothérapies sont en général bien tolérées. Néanmoins, l'hormonothérapie pour le cancer de la prostate est souvent associée à une impuissance. L'hormonothérapie pour cancer du sein peut, quant à elle, entraîner des bouffées de chaleur, un arrêt des cycles menstruels. Le tamoxifène (médicament utilisé comme hormonothérapie) peut quant à lui entraîner une augmentation des risques de thrombose (caillot de sang dans les veines). Dans certaines situations, le tamoxifène peut être associé à une augmentation du risque de cancer de l'endomètre.
https://www.gustaveroussy.fr/fr/hormonotherapie
L’INCa propose un dossier Médecine de précision : thérapies ciblées et immunothérapie spécifique (mis à jour le 13/03/17)
On sait aujourd’hui qu’il n’existe pas un cancer par organe, mais une multitude de sous-types de cancers présentant chacun des anomalies particulières au sein des cellules cancéreuses et de leur environnement. Les traitements de médecine de précision, visent à bloquer ou corriger ces perturbations en ciblant les anomalies moléculaires qui en sont responsables. La médecine de précision, également appelée médecine personnalisée, a ainsi pour objectif de proposer au patient un traitement adapté aux anomalies de sa tumeur. Elle repose actuellement sur deux types de traitements, les thérapies ciblées et l’immunothérapie spécifique. Les thérapies ciblées ont pour objectif de bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement ou de la dissémination des cellules cancéreuses. Les traitements d’immunothérapie spécifique vont, quant à eux, restaurer l’efficacité du système immunitaire, en agissant sur des cibles particulières de la tumeur ou de son environnement, pour lui permettre de détruire les cellules cancéreuses. La médecine de précision fait aujourd’hui partie des soins disponibles contre les cancers. Elle ne remplace pas les traitements déjà en place, qui permettent actuellement de guérir un cancer sur deux, mais elle vient compléter l’arsenal thérapeutique existant. La médecine de précision offre ainsi de nouvelles possibilités pour les patients présentant des cancers contre lesquels les traitements « classiques » ne sont pas suffisants. Aujourd’hui, la médecine de précision permet : de développer de nouveaux traitements ciblant précisément des mécanismes biologiques jouant un rôle majeur dans le développement des tumeurs ; d’identifier des groupes de patients dont les tumeurs présentent des anomalies moléculaires communes susceptibles d’être ciblées par des traitements spécifiques.
On sait aujourd’hui qu’il n’existe pas un cancer par organe, mais une multitude de sous-types de cancers présentant chacun des anomalies particulières au sein des cellules cancéreuses et de leur environnement. Les traitements de médecine de précision, visent à bloquer ou corriger ces perturbations en ciblant les anomalies moléculaires qui en sont responsables. La médecine de précision, également appelée médecine personnalisée, a ainsi pour objectif de proposer au patient un traitement adapté aux anomalies de sa tumeur. Elle repose actuellement sur deux types de traitements, les thérapies ciblées et l’immunothérapie spécifique. Les thérapies ciblées ont pour objectif de bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement ou de la dissémination des cellules cancéreuses. Les traitements d’immunothérapie spécifique vont, quant à eux, restaurer l’efficacité du système immunitaire, en agissant sur des cibles particulières de la tumeur ou de son environnement, pour lui permettre de détruire les cellules cancéreuses. La médecine de précision fait aujourd’hui partie des soins disponibles contre les cancers. Elle ne remplace pas les traitements déjà en place, qui permettent actuellement de guérir un cancer sur deux, mais elle vient compléter l’arsenal thérapeutique existant. La médecine de précision offre ainsi de nouvelles possibilités pour les patients présentant des cancers contre lesquels les traitements « classiques » ne sont pas suffisants. Aujourd’hui, la médecine de précision permet :
de développer de nouveaux traitements ciblant précisément des mécanismes biologiques jouant un rôle majeur dans le développement des tumeurs ;
d’identifier des groupes de patients dont les tumeurs présentent des anomalies moléculaires communes susceptibles d’être ciblées par des traitements spécifiques.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Therapies-ciblees-et-immunotherapie-specifique/Medecine-de-precision
L’INCa explique les différents modes d’action :
Une tumeur se développe à la suite d’une multiplication et d’une prolifération anarchique de certaines cellules. Ces dysfonctionnements résultent d’une accumulation d’erreurs au sein de l’ADN de ces cellules. Ces erreurs, des anomalies ou altérations moléculaires, peuvent entraîner des perturbations au sein des cellules ou de leur environnement menant au développement, à la croissance et/ou à la propagation de la tumeur. Les thérapies ciblées ont pour objectif de bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement ou de la dissémination des cellules cancéreuses. AGIR SUR LES CELLULES TUMORALES POUR BLOQUER LEUR PROLIFÉRATION Certaines thérapies ciblées sont capables de s’attaquer précisément à ces perturbations. Leur action consiste à bloquer la transmission de certaines informations au sein des cellules qui les conduisent à se diviser et à proliférer de façon anarchique. Les thérapies ciblées peuvent agir à différents niveaux de la cellule : - sur les facteurs de croissance (qui sont des messagers déclenchant la transmission d’informations au sein d’une cellule), - sur leurs récepteurs (qui permettent le transfert de l’information à l’intérieur de la cellule) - sur des éléments à l’intérieur des cellules. EMPÊCHER LA TUMEUR DE FABRIQUER DE NOUVEAUX VAISSEAUX SANGUINS Lorsqu’une tumeur atteint une certaine taille, le réseau sanguin déjà existant n’est plus suffisant pour l’alimenter en nutriments et en oxygène. La tumeur va alors mettre en place de nouveaux vaisseaux sanguins, qui diffèrent des vaisseaux normaux, pour s’assurer une bonne irrigation et permettre sa survie et sa croissance. Il s’agit de la néo-angiogenèse. Ces nouveaux vaisseaux peuvent également servir de porte d’entrée à la diffusion de métastases vers d’autres organes. Des thérapies ciblées, appelées antiangiogéniques, ont donc été développées pour empêcher la tumeur de former de nouveaux vaisseaux sanguins et ainsi limiter son développement.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Therapies-ciblees-et-immunotherapie-specifique/Therapies-ciblees-modes-d-action
L’immunothérapie ne vise pas directement la tumeur. Elle agit principalement sur le système immunitaire du patient pour le rendre apte à attaquer les cellules cancéreuses. L’immunothérapie spécifique consiste à stimuler certaines cellules immunitaires pour les rendre plus efficaces ou à rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire. Elle repose sur les anticorps monoclonaux, notamment les inhibiteurs de points de contrôle, les anticorps bispécifiques, le transfert adoptif de cellules ou encore la vaccination anti-tumorale. […] LES TRAITEMENTS D’IMMUNOTHÉRAPIE Des traitements d’immunothérapie spécifique ont été développés pour rétablir une réponse immunitaire adaptée. Les plus couramment utilisés aujourd’hui sont les inhibiteurs de points de contrôle mais d’autres approches sont en cours de développement. LES INHIBITEURS DE POINTS DE CONTRÔLE : DÉVERROUILLER LE SYSTÈME IMMUNITAIRE Les cellules tumorales sont capables de détourner les dispositifs de contrôle du système immunitaire pour éviter d’être attaquées et détruites. Pour cela, la tumeur déclenche des mécanismes très précis qui inactivent les cellules immunitaires et plus particulièrement les lymphocytes T. L’organisme ne peut pas alors fournir une réponse adaptée de l’organisme pour lutter contre les cellules cancéreuses. On dit que la tumeur « freine » le système immunitaire. […] LES ANTICORPS BISPÉCIFIQUES : RAPPROCHER LES CELLULES IMMUNITAIRES DES CELLULES TUMORALES Les anticorps bispécifiques agissent en activant le système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses. Ils sont appelés bispécifiques car ils peuvent se lier à deux cellules différentes, les cellules cancéreuses et les cellules immunitaires, par exemple les lymphocytes T. L'anticorps, en permettant le rapprochement de ces deux types de cellules, facilite ainsi l’élimination des cellules cancéreuses par les lymphocytes T. Le blinatumomab est le premier anticorps de cette classe. Il a été autorisé en novembre 2015 pour le traitement des leucémies aiguës lymphoblastiques. LE TRANSFERT ADOPTIF DE CELLULES : SÉLECTIONNER OU CRÉER DES CELLULES IMMUNITAIRES PLUS PUISSANTES Des recherches portent sur d’autres approches d’immunothérapie, les thérapies cellulaires adoptives, appelées aussi transfert adoptif de cellules. Ces traitements visent à stimuler le système immunitaire du patient en donnant aux cellules immunitaires l'information dont elles ont besoin pour mieux reconnaître les cellules tumorales comme anormales et ainsi pouvoir les attaquer. Pour cela, des cellules immunitaires sont sélectionnées et/ou modifiées en laboratoire puis réinjectées dans l'organisme du patient. Cette approche d’immunothérapie est déjà utilisée depuis quelques années, dans le cadre d’essais cliniques, pour le traitement de leucémies aiguës lymphoblastiques, notamment aux États-Unis. Malgré des résultats très encourageants dans le traitement de certaines hémopathies malignes, il reste aujourd’hui de nombreux enjeux : les résultats de ces traitements sont en effet plus modestes pour les tumeurs solides notamment et des toxicités potentiellement très importantes ont été rapportées, plusieurs décès étant survenus au cours d’essais sur ces traitements. Des recherches sont actuellement menées pour mieux comprendre la réponse immunitaire induite par ces cellules T génétiquement modifiées et ainsi permettre une administration plus sûre de ce type de thérapies. [...] En France, plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours dans certaines formes de leucémies et de lymphomes. De nombreux autres essais testent également ces thérapies cellulaires dans d’autres pays et pour d’autres types de cancers. Développer ces traitements de façon individualisée pour chaque patient étant un processus long et compliqué, certaines recherches portent maintenant sur le transfert de cellules provenant de donneurs sains et non du patient lui-même. Ces cellules ainsi « standardisées » pourraient alors être produites à l’avance et seraient donc disponibles à tout moment. Un premier essai clinique chez l'enfant, débuté mi-2016 à Londres, teste actuellement ces traitements dans la leucémie aiguë lymphoblastique à précurseurs B (LAL-B). Il faudra néanmoins attendre plusieurs années avant que de tels traitements soient disponibles sur le marché. LA VACCINATION THÉRAPEUTIQUE : DRESSER LE SYSTÈME IMMUNITAIRE CONTRE UNE CIBLE PRÉCISE Les vaccins thérapeutiques ne visent pas à prévenir la survenue d’une maladie, comme les vaccins préventifs, mais sont conçus pour traiter, ou aider à traiter, un cancer déjà présent. Le but de la vaccination thérapeutique est de stimuler et de diriger le système immunitaire d’un patient spécifiquement contre les cellules cancéreuses. Différents types de vaccins thérapeutiques sont actuellement en développement ou en cours d’essais cliniques. Ces vaccins peuvent être conçus à partir de cellules cancéreuses, de fragments de cellules, d’antigènes ou encore de cellules immunitaires. Certaines vaccinations thérapeutiques, par exemple, consistent à introduire des antigènes dans le corps du patient. La reconnaissance de cet antigène entraîne une réponse immunitaire qui va activer des lymphocytes T ou la production d’anticorps pour lutter contre les cellules porteuses de ces antigènes. Depuis quelques années, les recherches vont plus loin en cherchant à mettre au point des vaccins personnalisés, conçus sur mesure pour chaque patient. Pour cela, une analyse génétique de la tumeur est réalisée. Cette analyse permet d’identifier les mutations responsables de la présence de certaines protéines sur les cellules tumorales. Ces protéines, ou néo-antigènes, sont propres à chaque tumeur. Ces informations permettent de concevoir un vaccin personnalisé qui ciblera ces protéines. Une fois injecté dans le corps du patient, le vaccin permet au système immunitaire de reconnaître les cellules tumorales, porteuses de ces protéines, et stimule la production de cellules immunitaires capables de les détruire. Concevoir des vaccins thérapeutiques efficaces est difficile et les recherches continuent. Les vaccins doivent en effet être en mesure de stimuler une réponse immunitaire contre la bonne cible et de manière suffisamment efficace pour surmonter les moyens utilisés par les cellules cancéreuses pour échapper au système immunitaire.
L’immunothérapie ne vise pas directement la tumeur. Elle agit principalement sur le système immunitaire du patient pour le rendre apte à attaquer les cellules cancéreuses. L’immunothérapie spécifique consiste à stimuler certaines cellules immunitaires pour les rendre plus efficaces ou à rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire. Elle repose sur les anticorps monoclonaux, notamment les inhibiteurs de points de contrôle, les anticorps bispécifiques, le transfert adoptif de cellules ou encore la vaccination anti-tumorale. […] LES TRAITEMENTS D’IMMUNOTHÉRAPIE Des traitements d’immunothérapie spécifique ont été développés pour rétablir une réponse immunitaire adaptée. Les plus couramment utilisés aujourd’hui sont les inhibiteurs de points de contrôle mais d’autres approches sont en cours de développement.
Les cellules tumorales sont capables de détourner les dispositifs de contrôle du système immunitaire pour éviter d’être attaquées et détruites. Pour cela, la tumeur déclenche des mécanismes très précis qui inactivent les cellules immunitaires et plus particulièrement les lymphocytes T. L’organisme ne peut pas alors fournir une réponse adaptée de l’organisme pour lutter contre les cellules cancéreuses. On dit que la tumeur « freine » le système immunitaire. […]
Les anticorps bispécifiques agissent en activant le système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses. Ils sont appelés bispécifiques car ils peuvent se lier à deux cellules différentes, les cellules cancéreuses et les cellules immunitaires, par exemple les lymphocytes T. L'anticorps, en permettant le rapprochement de ces deux types de cellules, facilite ainsi l’élimination des cellules cancéreuses par les lymphocytes T. Le blinatumomab est le premier anticorps de cette classe. Il a été autorisé en novembre 2015 pour le traitement des leucémies aiguës lymphoblastiques.
Des recherches portent sur d’autres approches d’immunothérapie, les thérapies cellulaires adoptives, appelées aussi transfert adoptif de cellules. Ces traitements visent à stimuler le système immunitaire du patient en donnant aux cellules immunitaires l'information dont elles ont besoin pour mieux reconnaître les cellules tumorales comme anormales et ainsi pouvoir les attaquer. Pour cela, des cellules immunitaires sont sélectionnées et/ou modifiées en laboratoire puis réinjectées dans l'organisme du patient. Cette approche d’immunothérapie est déjà utilisée depuis quelques années, dans le cadre d’essais cliniques, pour le traitement de leucémies aiguës lymphoblastiques, notamment aux États-Unis. Malgré des résultats très encourageants dans le traitement de certaines hémopathies malignes, il reste aujourd’hui de nombreux enjeux : les résultats de ces traitements sont en effet plus modestes pour les tumeurs solides notamment et des toxicités potentiellement très importantes ont été rapportées, plusieurs décès étant survenus au cours d’essais sur ces traitements. Des recherches sont actuellement menées pour mieux comprendre la réponse immunitaire induite par ces cellules T génétiquement modifiées et ainsi permettre une administration plus sûre de ce type de thérapies. [...] En France, plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours dans certaines formes de leucémies et de lymphomes. De nombreux autres essais testent également ces thérapies cellulaires dans d’autres pays et pour d’autres types de cancers. Développer ces traitements de façon individualisée pour chaque patient étant un processus long et compliqué, certaines recherches portent maintenant sur le transfert de cellules provenant de donneurs sains et non du patient lui-même. Ces cellules ainsi « standardisées » pourraient alors être produites à l’avance et seraient donc disponibles à tout moment. Un premier essai clinique chez l'enfant, débuté mi-2016 à Londres, teste actuellement ces traitements dans la leucémie aiguë lymphoblastique à précurseurs B (LAL-B). Il faudra néanmoins attendre plusieurs années avant que de tels traitements soient disponibles sur le marché.
Les vaccins thérapeutiques ne visent pas à prévenir la survenue d’une maladie, comme les vaccins préventifs, mais sont conçus pour traiter, ou aider à traiter, un cancer déjà présent. Le but de la vaccination thérapeutique est de stimuler et de diriger le système immunitaire d’un patient spécifiquement contre les cellules cancéreuses. Différents types de vaccins thérapeutiques sont actuellement en développement ou en cours d’essais cliniques. Ces vaccins peuvent être conçus à partir de cellules cancéreuses, de fragments de cellules, d’antigènes ou encore de cellules immunitaires. Certaines vaccinations thérapeutiques, par exemple, consistent à introduire des antigènes dans le corps du patient. La reconnaissance de cet antigène entraîne une réponse immunitaire qui va activer des lymphocytes T ou la production d’anticorps pour lutter contre les cellules porteuses de ces antigènes. Depuis quelques années, les recherches vont plus loin en cherchant à mettre au point des vaccins personnalisés, conçus sur mesure pour chaque patient. Pour cela, une analyse génétique de la tumeur est réalisée. Cette analyse permet d’identifier les mutations responsables de la présence de certaines protéines sur les cellules tumorales. Ces protéines, ou néo-antigènes, sont propres à chaque tumeur. Ces informations permettent de concevoir un vaccin personnalisé qui ciblera ces protéines. Une fois injecté dans le corps du patient, le vaccin permet au système immunitaire de reconnaître les cellules tumorales, porteuses de ces protéines, et stimule la production de cellules immunitaires capables de les détruire. Concevoir des vaccins thérapeutiques efficaces est difficile et les recherches continuent. Les vaccins doivent en effet être en mesure de stimuler une réponse immunitaire contre la bonne cible et de manière suffisamment efficace pour surmonter les moyens utilisés par les cellules cancéreuses pour échapper au système immunitaire.
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L’INCa propose un dossier sur la Greffe de cellules souches hématopoïétiques ou de moelle osseuse (23/12/20)
La moelle osseuse est un tissu contenu dans tous les os du corps. C'est le lieu où sont fabriquées les cellules souches hématopoïétiques. Celles-ci sont à l’origine des différentes cellules du sang : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Parfois et sous certaines conditions, le traitement de certains cancers hématopoïétiques (leucémies, lymphomes ou encore myélomes) consiste à greffer au patient des cellules souches hématopoïétiques. On parle d’autogreffe lorsque ces cellules proviennent du patient et d’allogreffe lorsqu’elles proviennent d’un donneur. LA GREFFE DE CELLULES SOUCHES, DANS QUELS CAS ? La greffe de cellules souches peut être réalisée comme premier traitement, en cas de risque élevé de récidive ou encore lors d’une rechute. COMMENT RÉALISE-T-ON LA GREFFE DE CELLULES SOUCHES ? Plusieurs étapes sont nécessaires avant d’effectuer une greffe : phase 1 : une chimiothérapie dite d’induction, effectuée sur une période plus ou moins longue, a pour but de diminuer le nombre de cellules malades ; phase 2 : les cellules souches sont prélevées sur le patient dans le cas d’une autogreffe ou sur le donneur dans le cas de l’allogreffe. La poche contenant le greffon est ensuite congelée ; phase 3 : un traitement intensif visant à détruire toutes les cellules tumorales est réalisé sur une courte période. Ce traitement intensif entraîne une très forte diminution des globules rouges et blancs et des plaquettes, appelée aplasie. Pour éviter tout risque d’infection, le patient reste en chambre stérile ; phase 4 : le greffon de cellules souches est injecté par perfusion dans une veine. Les cellules souches hématopoïétiques retrouvent alors leur place dans la moelle osseuse. Le patient reste en chambre stérile le temps que ses cellules se régénèrent. […]
La moelle osseuse est un tissu contenu dans tous les os du corps. C'est le lieu où sont fabriquées les cellules souches hématopoïétiques. Celles-ci sont à l’origine des différentes cellules du sang : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Parfois et sous certaines conditions, le traitement de certains cancers hématopoïétiques (leucémies, lymphomes ou encore myélomes) consiste à greffer au patient des cellules souches hématopoïétiques. On parle d’autogreffe lorsque ces cellules proviennent du patient et d’allogreffe lorsqu’elles proviennent d’un donneur. LA GREFFE DE CELLULES SOUCHES, DANS QUELS CAS ? La greffe de cellules souches peut être réalisée comme premier traitement, en cas de risque élevé de récidive ou encore lors d’une rechute. COMMENT RÉALISE-T-ON LA GREFFE DE CELLULES SOUCHES ? Plusieurs étapes sont nécessaires avant d’effectuer une greffe :
phase 1 : une chimiothérapie dite d’induction, effectuée sur une période plus ou moins longue, a pour but de diminuer le nombre de cellules malades ;
phase 2 : les cellules souches sont prélevées sur le patient dans le cas d’une autogreffe ou sur le donneur dans le cas de l’allogreffe. La poche contenant le greffon est ensuite congelée ;
phase 3 : un traitement intensif visant à détruire toutes les cellules tumorales est réalisé sur une courte période. Ce traitement intensif entraîne une très forte diminution des globules rouges et blancs et des plaquettes, appelée aplasie. Pour éviter tout risque d’infection, le patient reste en chambre stérile ;
phase 4 : le greffon de cellules souches est injecté par perfusion dans une veine. Les cellules souches hématopoïétiques retrouvent alors leur place dans la moelle osseuse. Le patient reste en chambre stérile le temps que ses cellules se régénèrent. […]
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Greffe-de-moelle-osseus
L’INCa propose des informations sur les Médecines complémentaires
Homéopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie… De nombreux patients ont recours à des médecines complémentaires, appelées aussi « médecines douces », « parallèles » ou « alternatives ». Ils en attendent souvent un soutien pour leur permettre de mieux supporter les traitements. Si ces médecines peuvent soulager, elles ne peuvent en aucun cas remplacer les traitements habituels du cancer. Certaines peuvent avoir des effets secondaires ou interagir avec les traitements prescrits par le médecin qui vous prend en charge pour votre cancer. Il est important d’en parler avec lui. Pour plus d'informations sur les nombreuses médecines complémentaires existantes, vous pouvez consulter : l'espace du site de l'American Cancer Society (ASC), en anglais, intitulé "Complementary and alternatives therapies" l'article "Les médecines douces et thérapies complémentaires" du site Retouradomicile.fr (CD Ligue 75). Attention aux traitements miracles ! Il arrive que des personnes ou des associations profitent de la vulnérabilité et du désarroi d'une personne malade. Elles peuvent proposer des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements classiques. Non validées scientifiquement, ces méthodes peuvent être dangereuses. En savoir plus sur ces risques de dérive sectaire.
Homéopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie… De nombreux patients ont recours à des médecines complémentaires, appelées aussi « médecines douces », « parallèles » ou « alternatives ». Ils en attendent souvent un soutien pour leur permettre de mieux supporter les traitements. Si ces médecines peuvent soulager, elles ne peuvent en aucun cas remplacer les traitements habituels du cancer. Certaines peuvent avoir des effets secondaires ou interagir avec les traitements prescrits par le médecin qui vous prend en charge pour votre cancer. Il est important d’en parler avec lui. Pour plus d'informations sur les nombreuses médecines complémentaires existantes, vous pouvez consulter :
l'espace du site de l'American Cancer Society (ASC), en anglais, intitulé "Complementary and alternatives therapies"
l'article "Les médecines douces et thérapies complémentaires" du site Retouradomicile.fr (CD Ligue 75).
Attention aux traitements miracles ! Il arrive que des personnes ou des associations profitent de la vulnérabilité et du désarroi d'une personne malade. Elles peuvent proposer des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements classiques. Non validées scientifiquement, ces méthodes peuvent être dangereuses. En savoir plus sur ces risques de dérive sectaire.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Medecines-complementaires
La Ligue contre le cancer propose une brochure intitulée Comment prévenir et soulager la douleur pendant un cancer ? (PDF, 2,64 Mo, français) (mars 2016). Vous y trouverez informations et conseils sur le type de douleur, comment en parler aux soignants, les différentes prises en charge (traitements médicamenteux mais aussi non médicamenteux)…
Date de rédaction : août 2022