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Mission spatiale
Danser, le cahier d'activités
Les récits de fins du monde jalonnent l’histoire de l’homme. Ce mythe fait parti intégrante de notre patrimoine culturel. Questionner les racines du mythe et ses métamorphoses, c’est interroger la condition humaine. Croire en une fin destructrice, n’est-ce pas l’espoir d’un nouvel équilibre, d’un monde régénéré, nécessairement meilleur ? Anthropologues, historiens, sociologues et astrophysiciens décryptent les croyances en la fin du monde qui subsistent aujourd’hui sous des formes à la fois archaïques et modernes.
Si le mythe de l’apocalypse trouve ses racines dans les prophéties religieuses, les profondes mutations qui bouleversent notre époque contribuent à le renouveler.
Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue, directeur du Monde des Religions
Les Mayas, qui ont connu leur apogée entre le IIIe et le Xe siècle après J.-C. au sud du Mexique, ont déterminé que la fin de leur ère surviendrait à une date qui correspond au 21 décembre 2012. Que représentait donc ce jour à leurs yeux : une apocalypse ou le début d’un nouveau cycle ?
Danièle Dehouve, anthropologue et historienne, directeur de recherche émérite, CNRS et directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE)
Face aux rumeurs récurrentes de fin du monde, les géophysiciens et les astronomes pourraient ricaner et prendre les choses de haut. Mais pourtant, ce qu'ils ont à dire n'a rien de rassurant. Des spécialistes des fossiles ont prouvé que des extinctions massives d'espèces animales et végétales se sont déjà produites dans l'histoire de la vie. Supervolcans, explosions d'étoile, chute de comète ou d'astéroïde... Bien que très improbables, de tels drames pourraient recommencer, et mettre un terme à notre espèce.
Fabrice Mottez, astrophysicien, CNRS, Laboratoire Univers et Théories (Luth), Observatoire de Paris
Les croyances en la fin du monde sont un ensemble ancien, multiculturel et diversifié de croyances concernant les causes et les conséquences de la « fin du monde ». Religieuses, non religieuses ou scientifiques, elles sont intégrées et transmises à travers les médias, les discours, la littérature. Les travaux présentés lors de cette communication explorent les manières de croire en la fin du monde et les variables psychologiques et sociales pouvant expliquer ces adhésions.
Milena Jugel, doctorante en psychologie sociale, laboratoire de psychologie, université Bordeaux Segalen
De quoi se nourrissent-elles ? Que nous révèlent-elles sur notre société ?
Wiktor Stoczkowski, anthropologue, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)