La coopération intervient à toutes les échelles du vivant, du monde microbien aux groupes d’animaux sociaux. Elle s’affirme aussi là où on ne l’attend pas : chez certaines araignées, alors qu’on les imagine solitaires, et chez l’être humain, alors qu’on le considère comme fondamentalement égoïste.

Janvier 2017

L’exception humaine ?

L’espèce humaine serait la seule espèce où l’on observe des coopérations fortes, régulières, diverses, étendues et souvent coûteuses entre individus sans relation de parenté. Cette spécificité d’Homo sapiens semble en contradiction avec la notion de compétition entre individus, chère à la théorie de l’évolution, mais surtout avec la théorie économique classique, fondée sur l’existence d’acteurs « égoïstes ».

Avec Joël Candau, professeur d’anthropologie à l’Université de Nice Sophia Antipolis et membre du Laboratoire d’anthropologie et de psychologie cognitives et sociales (Lapcos)

A écouter (1:36:56)
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Quand les araignées tissent des liens

Les araignées sont connues pour leur agressivité et leur intolérance à l'égard de leurs congénères. Cependant une trentaine d’espèces sur les 46 000 décrites vivent en société, avec des formes abouties de coordination et de coopération. Comment se caractérise la socialité de ces araignées ? Comment est-elle apparue et comment s’est-elle maintenue au cours de l’évolution ?

Avec Raphaël Jeanson, chargé de recherche CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA), Université de Toulouse.

A écouter (1:24:47)
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La coopération microbienne, moteur de
l’évolution

La coopération entre espèces importe tout autant dans l’évolution biologique que la compétition. C’est dans le monde microbien que les exemples de symbiose sont les plus nombreux et les plus surprenants. Les cellules eucaryotes, constituant les animaux et les plantes, découlent d’ailleurs de l’association de microorganismes.

Avec Purification Lopez-Garcia, microbiologiste, directrice de recherche au CNRS dans l’unité écologie, systématique et évolution (Ese), Université Paris-Sud.

A écouter (1:27:18)
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